Le Speronare

Alexandre Dumas, père
猠 Le Speronare

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Title: Le Speronare
Author: Alexandre Dumas
Release Date: September, 2005 [EBook #8863] [Yes, we are more than one year ahead of schedule] [This file was first posted on August 15, 2003]
Edition: 10
Language: French
Character set encoding: ISO Latin-1
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LE SPERONARE par ALEXANDRE DUMAS

LA SANTA-MARIA DI PIE DI GROTTA
Le soir même de notre arrivée à Naples, nous cour?mes sur le port, Jadin et moi, pour nous informer si par hasard quelque batiment, soit à vapeur, soit à voiles, ne partait pas le lendemain pour la Sicile. Comme il n'est pas dans les habitudes ordinaires des voyageurs d'aller à Naples pour y rester quelques heures seulement, disons un mot des circonstances qui nous for?aient de hater notre départ.
Nous étions partis de Paris dans l'intention de parcourir toute l'Italie, Sicile et Calabre comprises; et mettant religieusement ce projet à exécution, nous avions déjà visité Nice, Gênes, Milan, Florence et Rome, lorsqu'après un séjour de trois semaines dans cette dernière ville, j'eus l'honneur de rencontrer chez monsieur le marquis de T..., chargé des affaires de France, monsieur le comte de Ludorf, ambassadeur de Naples. Comme je devais partir dans quelques jours pour cette ville, le marquis de T... jugea convenable de me présenter à son honorable confrère, afin de me faciliter d'avance les voies diplomatiques qui devaient m'ouvrir la barrière de Terracine. Monsieur de Ludorf me re?ut avec ce sourire vide et froid qui n'engage à rien, ce qui n'empêcha point que deux jours après je ne me crusse dans l'obligation de lui porter mes passeports moi-même. Monsieur de Ludorf eut la bonté de me dire de déposer nos passeports dans ses bureaux, et de repasser le surlendemain pour les reprendre. Comme nous n'étions pas autrement pressés, attendu que les mesures sanitaires en vigueur, à propos du choléra, prescrivaient une quarantaine de vingt-huit jours, et que nous avions par conséquent près d'une semaine devant nous, je pris congé de monsieur de Ludorf, me promettant bien de ne plus me laisser présenter à aucun ambassadeur que je n'eusse pris auparavant sur lui les renseignements les plus circonstanciés.
Les deux jours écoulés, je me présentai au bureau des passeports. J'y trouvai un employé qui, avec les meilleures fa?ons du monde, m'apprit que quelques difficultés s'étant élevées au sujet de mon visa, il serait bon que je m'adressasse à l'ambassadeur lui-même pour les faire lever. Force me fut donc, quelque résolution contraire que j'eusse prise, de me présenter de nouveau chez monsieur de Ludorf.
Je trouvai monsieur de Ludorf plus froid et plus compassé encore que d'habitude; mais comme je pensai que ce serait probablement la dernière fois que j'aurais l'honneur de le voir, je patientai. Il me fit signe de m'asseoir; je pris un siège. Il y avait progrès sur la première fois: la première fois il m'avait laissé debout.
--Monsieur, me dit-il avec un certain embarras, et en tirant les uns après les autres les plis de son jabot, je suis désolé de vous dire que vous ne pouvez aller à Naples,
--Comment cela? demandai-je, bien décidé à imposer à notre dialogue le ton qui me plairait: est-ce que les chemins seraient mauvais, par hasard?
--Non, monsieur, les routes sont superbes, au contraire; mais vous avez le malheur d'être porté sur la liste de ceux qui ne peuvent pas entrer dans le royaume napolitain.
--Quelque honorable que soit cette distinction, monsieur l'ambassadeur, repris-je en assortissant le ton aux paroles, comme elle briserait à la moitié le voyage que je compte faire, ce qui ne serait pas sans quelque désagrément pour moi, vous me permettrez d'insister, je l'espère, pour conna?tre la cause de cette défense. Si c'était une de ces causes légères comme il s'en rencontre à chaque pas en Italie, j'ai quelques amis de par le monde, qui, je le crois, auraient la puissance de les faire lever.
--Ces causes sont très graves, monsieur, et
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