Journal de la Belle Meunière, by 
Marie Quinton 
 
Project Gutenberg's Le Journal de la Belle Meunière, by Marie Quinton 
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Title: Le Journal de la Belle Meunière Le Général Boulanger et son 
amie; souvenirs vécus 
Author: Marie Quinton 
Release Date: October 5, 2007 [EBook #22889] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LE 
JOURNAL DE LA BELLE MEUNIÈRE *** 
 
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LE JOURNAL 
DE LA
Belle Meunière 
Le Général Boulanger et son Amie 
SOUVENIRS VÉCUS 
151e mille 
IMPRIMERIES G. MONT-LOUIS 
57, Rue Blatin, 57 CLERMONT-FERRAND 
[Illustration: Général Boulanger] 
[Illustration: MADAME MARGUERITE] 
 
Table des Matières 
Préface 
CHAPITRE I. (1-17) Avant leur premier séjour à l'Hôtel des 
Marronniers. 
--II.(18-24) Premier séjour. 
--III. (25-26) Du premier au second séjour. 
--IV. (27-37) Second séjour. 
--V. (38-67) Du second au troisième séjour. 
--VI. (68-73) Troisième séjour. 
--VII. (74-119) Du troisième au quatrième séjour. 
--VIII. (120-124) Quatrième séjour. 
--IX. (125-161) Du quatrième séjour au voyage de Londres.
--X. (162) Portland-Place. 
--XI. (163-176) Du retour au premier voyage de Jersey. 
--XII. (177) L'Hôtel de la Pomme-d'Or 
--XIII. (178-201) Du retour au second voyage de Jersey. 
--XIV. (202) Saint-Brelade. 
--XV. (203-229) Leur fin. 
--XVI. (230) Ixelles. 
 
AVERTISSEMENT 
Le JOURNAL DE LA BELLE MEUNIÈRE, édité en 1895 par E. 
Dentu, avait été cliché pour faciliter les réimpressions ultérieures, qui 
se sont succédé au nombre de plus de quarante. Mais la Maison Dentu a 
cessé d'être et un incendie a détruit son dépôt de formes. 
L'auteur, par suite, a pu reprendre toute liberté de procéder à une 
réédition personnelle. 
Il en a profité pour apporter au texte de 1895 d'attentives retouches 
consistant surtout en coupures. Il a pensé que les souvenirs vécus se 
rapportant au général Boulanger et à son Amie gagneraient à être 
dégagés de divers commentaires, de plusieurs menus faits n'intéressant 
pas directement les personnages principaux du récit, enfin, de 
nombreux passages consacrés aux polémiques des années 1888 à 1891. 
L'auteur n'a pas hésité à alléger ainsi de plus de 150 pages son Journal, 
afin d'en présenter une édition refondue, réduite et condensée au 
possible. 
MARIE QUINTON.
Nice, Novembre 1910. 
 
PRÉFACE 
Qu'on me pardonne de me présenter moi-même sous ce nom de «Belle 
Meunière». Depuis mon enfance, je n'en connais pas d'autre. Depuis 
les années ensoleillées où je jouais, fillette, parmi les rochers et les 
sources de mon adorable vallée de Royat, tout le monde m'appelait 
ainsi, les compères aux lourds chapeaux de feutre et les commères aux 
coiffes plissées. 
«La Zenta Mounira». Méritai-je mon surnom? J'en serais trop 
convaincue s'il m'avait plu de prêter l'oreille à tous ceux qui auraient 
voulu m'en faire compliment. Aujourd'hui, les belles années s'en sont 
allées, mais mon nom, lui, ne veut pas les rejoindre. Plus je vais, et 
plus je le sens peser sur moi comme un regret. Rien n'y fera, je dois m'y 
résigner: il me le faudra porter jusqu'à la fin. 
De bonne heure, j'ai pris une habitude que personne ne m'a enseignée: 
écrire le journal de ma vie. Je lui ai confié, à ce cher journal, et à lui 
seul, toutes les angoisses ignorées de l'existence d'une pauvre femme 
qui a beaucoup souffert. Parfois, les choses vécues dégageaient une 
telle tristesse que le coeur me défaillait de les écrire. Bien des pages 
sont restées blanches, tant étaient noires les impressions que j'eusse dû 
tracer dessus. 
Cependant, une clarté est venue traverser quelques années de mon 
existence. Le hasard m'a fait approcher le général Boulanger à 
l'époque la plus passionnante de sa carrière. J'ai vu de près, comme je 
crois que personne n'a pu la voir, sa vie intime, toute pleine de l'amour 
surhumain qui l'a étreinte jusqu'à l'étouffer. 
On ne cesse de me dire que ces choses sont devenues de l'histoire et 
que je n'ai plus le droit de les garder pour moi. C'est bien. Je détache 
ces pages de mon livre. Les voici: 
Marie Quinton
Royat, Mai 1895. 
 
Le Journal de la Belle Meunière 
 
CHAPITRE PREMIER 
Avant leur premier séjour à l'Hôtel des Marronniers 
* * * 
1.--Aujourd'hui Samedi 9 juillet 1887 
On ne fait que parler de l'arrivée du général Boulanger, forcé hier soir, 
à Paris, de s'échapper sur une locomotive pour quitter la gare de Lyon, 
qu'avait envahie une foule immense, et pour n'être pas emporté, étouffé 
par le peuple qui l'idolâtre. 
Tout le monde est bien fier ici de l'avoir maintenant à Clermont, 
commandant du 13e corps d'armée. Il va nous rester trois ans et, qui 
sait, c'est peut-être    
    
		
	
	
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