Le Jour des Rois

William Shakespeare
Le Jour des Rois

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Title: Le Jour des Rois
Author: William Shakespeare
Translator: François Pierre Guillaume Guizot
Release Date: June 25, 2005 [EBook #16128]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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DES ROIS ***

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Note du transcripteur.
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=================== Ce document est tiré de:
OEUVRES COMPLÈTES DE SHAKSPEARE
TRADUCTION DE M. GUIZOT
NOUVELLE ÉDITION ENTIÈREMENT REVUE AVEC UNE
ÉTUDE SUR SHAKSPEARE DES NOTICES SUR CHAQUE PIÈCE

ET DES NOTES
Volume 3 Timon d'Athènes. Le Jour des Rois.--Les deux
gentilshommes de Vérone. Roméo et Juliette.--Le Songe d'une nuit
d'été. Tout est bien qui finit bien.
PARIS A LA LIBRAIRIE ACADÉMIQUE DIDIER ET Cie,
LIBRAIRES-ÉDITEURS 35, QUAI DES AUGUSTINS 1862
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LE JOUR DES ROIS
OU
CE QUE VOUS VOUDREZ
COMÉDIE

NOTICE SUR LE JOUR DES ROIS
Quoique la partie comique de cette pièce appartienne tout entière à
Shakspeare, il est encore redevable de son sujet à Bandello. Nous y
retrouvons cette ressemblance extraordinaire de deux personnes dont
Plaute s'est plus d'une fois servie pour le noeud de ses comédies, et que
Shakspeare lui a déjà empruntée dans ses _Méprises_.
Lorsque Rome fut conquise, en 1527, par les Espagnols et les
Allemands; il se trouva parmi les prisonniers un riche marchand
nommé Ambrogio, qui avait un fils et une fille, tous les deux d'une
beauté et d'une ressemblance si parfaites que, s'ils changeaient
d'habillements, le père lui-même avait peine à les distinguer[1]. Paolo,
c'est le nom du garçon, fut le partage d'un Allemand, et sa soeur
jumelle, Nicuola, tomba entre les mains de deux soldats qui la traitèrent
avec beaucoup de douceur, dans l'espérance qu'ils en tireraient une
rançon considérable. Ambrogio parvint à se sauver de la captivité, et
ayant soustrait, en les cachant dans la terre, une grande partie de ses
richesses à la cupidité des ennemis, il se mit à la recherche de ses
enfants, racheta sa fille, mais ne put retrouver son fils, et le crut mort.
[Note 1:
....................... _Simillima proles, Indiscreta suis, gratusque parentibus
error._ (VIRGILE.)]
Cette pensée le tourmentant de plus en plus, il quitta Rome et se retira à

Erte, lieu de sa naissance. Ce fut là qu'un autre marchand, veuf depuis
plusieurs années, devint amoureux de Nicuola et la demanda en
mariage; mais Ambrogio, craignant que cette union peu assortie du côté
de l'âge, ne fût pas heureuse pour Nicuola, et ne voulant pas refuser
trop brusquement ce vieux soupirant, lui dit qu'il ne se séparerait pas de
sa fille qu'il n'eût retrouvé son fils, espoir qu'il conservait toujours.
Cependant Nicuola avait aussi fait impression sur le coeur d'un jeune
gentilhomme nommé Lattanzio Puccini, et n'était pas indifférente à son
amour. Dans ce temps-là, des affaires appelèrent Ambrogio à Rome, et
il conduisit sa fille à Fabriano, chez un de ses parents, pour ne pas la
laisser seule. Cette absence arrêta la passion de Lattanzio, qui changea
bientôt d'objet et se porta vers la fille de Lanzetti, la belle Catella. Au
contraire, Nicuola revint à Erte toujours plus éprise, et apprit avec la
plus vive douleur la nouvelle inclination de son amant. Ambrogio fut
obligé de faire un second voyage, et cette fois-ci il laissa sa fille dans
un couvent où était Camilla, nièce de Lattanzio. Celui-ci y venait
souvent commander toutes sortes d'ouvrages à l'aiguille que faisaient
les religieuses. Nicuola écoutait quelquefois les conversations qu'il
avait avec sa nièce Camilla. Un jour, il lui racontait avec tristesse qu'il
avait perdu un jeune page qu'il aimait, et qui lui était très-nécessaire. Ce
récit fit naître à Nicuola l'idée de s'habiller en homme, et d'entrer chez
Lattanzio en qualité de page. Sa gouvernante l'aida dans ce projet. Elle
fut admise, en effet, sous le nom de Romulo, dans la maison de son
infidèle amant; et comme Julia, dans les _Deux Gentilshommes de
Vérone_, elle fut bientôt chargée d'aller parler à sa rivale de l'amour de
son maître. Catella était peu sensible aux sollicitations de Lattanzio;
mais le faux page fit une telle impression sur son coeur qu'elle
n'éprouva plus que de la répugnance pour celui qui l'envoyait.
Pendant ces intrigues, le maître de Paolo l'avait pris en affection, au
point que, venant à mourir, il l'avait fait son héritier. Paolo s'empressa
de retourner à Rome, et de là à Erte pour
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