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La vampire 
 
The Project Gutenberg EBook of La vampire, by Paul H.C. Féval This 
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Title: La vampire 
Author: Paul H.C. Féval 
Release Date: November 11, 2003 [EBook #10053] 
Language: French 
Character set encoding: ISO Latin-1 
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LA 
VAMPIRE *** 
 
This file was produced from images generously made available by the 
Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica) at http://gallica.bnf.fr. 
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LA VAMPIRE 
par 
PAUL FÉVAL 
 
AVANT-PROPOS 
Ceci est une étrange histoire dont le fond, rigoureusement authentique, 
nous a été fourni comme les neuf dixièmes des matériaux qui 
composent ce livre, par le manuscrit du «papa Sévérin». 
Mais le hasard, ici, est venu ajouter, aux renseignements exacts donnés 
par l'excellent homme, d'autres renseignements qui nous ont permis 
d'expliquer certains faits que notre héroïque bonne d'enfants des 
Tuileries regardait comme franchement surnaturels. 
Ces éclaircissements, grâce auxquels ce drame fantastique va passer 
sous les yeux du lecteur dans sa bizarre et sombre réalité, sont puisés à 
deux sources: une page inédite de la correspondance du duc de Rovigo, 
qui eut, comme on sait, la confiance intime de l'empereur et qui fut 
chargé, pendant la retraite de Fouché (1802-1804), de contrôler 
militairement la police générale, dont les bureaux étaient 
administrativement réunis au département de la justice, dirigé par le 
grand-juge Régnier, duc de Massa. 
Ceci est la première source. La seconde, tout orale, consiste en de 
nombreuses conversations avec le respectable M.G----, ancien 
secrétaire particulier du comte Dubois, préfet de police à la même 
époque. 
Nous nous occuperons peu des événements politiques, intérieurs, qui 
tourmentèrent cette période, précédant immédiatement le couronnement 
de Napoléon. Saint-Rejant, Pichegru, Moreau, la machine infernale 
n'entrent point dans notre sujet et c'est à peine si nous verrons passer ce 
gros homme, Bru, tus de la royauté, audacieux et solide comme un 
conjuré antique: Georges Cadoudal.
Les guerres étrangères nous prendront encore moins de place. On 
n'entendait en 1804 que le lointain canon de l'Angleterre. 
Nous avons à raconter un épisode, historique il est vrai, mais bourgeois, 
et qui n'a aucun trait ni à l'intrigue du cabinet ni aux victoires et 
conquêtes. 
C'est tout bonnement une page de la biographie secrète de ce géant 
qu'on nomme Paris et qui, en sa vie, eut tant d'aventures! 
Laissons donc de côté les cinq cents volumes de mémoires diffus qui 
disent le blanc et le noir sur cette grande crise de notre Révolution, et 
tournant le dos au château où la main crochue de ce bon M. Bourrienne 
griffonne quelques vérités parmi des monceaux de mensonges bien 
payés, plongeons-nous de parti pris dans le fourré le plus profond de la 
forêt parisienne. 
Nous avons l'espoir que le lecteur n'aura pas oublié cette touchante et 
sereine figure qui traverse les pages de notre introduction. Il n'y a que 
des récits dans ce livre: notre préface elle-même était encore un récit, 
dont le héros se nommait le «papa Sévérin». 
Nous avons la certitude que le lecteur se souvient d'une autre 
physionomie, tendre et bonne aussi, mais d'une autre manière, moins 
austère et plus mâle, plus tourmentée, moins pacifique surtout: le 
chantre de Saint-Sulpice, le prévôt d'armes qui, dans la Chambre des 
Amours, enseigna si rudement ce beau coup droit, dégagé main sur 
main, à M. le baron de Guitry, gentilhomme de la chambre du roi Louis 
XVI. 
Un Sévérin aussi: Sévérin, dit Gâteloup. 
Ce Gâteloup, presque vieillard, et papa Sévérin presque enfant, vont 
avoir des rôles dans cette histoire. 
L'un était le père de l'autre. 
Et s'il m'était permis de descendre encore plus avant dans nos communs
souvenirs, je vous rappellerais cette chère petite famille, composée de 
cinq enfants qui ne se ressemblaient point, et dont papa Sévérin était la 
bonne aux Tuileries: Eugénie, Angèle et Jean qui avaient le même âge, 
Louis et Julien, des bambins. 
Ces cinq êtres, abandonnés, orphelins, mais à qui Dieu clément avait 
rendu le meilleur des pères, reviendront tous et chacun sous notre 
plume. Ils forment à eux cinq, dans la personne de leurs parents, la 
légende lamentable du suicide. 
Papa Sévérin avait dit en montrant Angèle, la plus jolie de ces petites 
filles, et celle dont la précoce pâleur nous frappa comme un signe de 
fatalité: 
--Celle-ci tient à ma famille par trois liens. 
Il avait ajouté ce jour où la fillette jetait ses regards avides à travers les 
glaces de la Morgue: 
--Elle a déjà l'idée... 
Car papa Sévérin croyait à la transmission d'un héritage fatal. 
Notre    
    
		
	
	
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