La reine Margot - Tome II

Alexandre Dumas
6La reine Margot - Tome II

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Title: La reine Margot - Tome II
Author: Alexandre Dumas, Père
Release Date: October 25, 2004 [EBook #13857]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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Alexandre Dumas
LA REINE MARGOT Tome II (1845)
Table des matières
I Fraternité II La reconnaissance du roi Charles IX III Dieu dispose IV La nuit des rois V Anagramme VI La rentrée au Louvre VII La cordelière de la reine mère VIII Projets de vengeance IX Les Atrides X L’Horoscope XI Les confidences XII Les ambassadeurs XIII Oreste et Pylade XIV Orthon XV L’h?tellerie de la Belle-étoile XVI De Mouy de Saint-Phale XVII Deux têtes pour une couronne XVIII Le livre de vénerie XIX La chasse au vol XX Le pavillon de Fran?ois Ier XXI Les investigations XXII Actéon XXIII Le bois de Vincennes XXIV La figure de cire XXV Les boucliers invisibles XXVI Les juges XXVII La torture du brodequin XXVIII La chapelle XXIX La place Saint-Jean-en-Grève XXX La tour du Pilori XXXI La sueur de sang XXXII La plate-forme du donjon de Vincennes XXXIII La Régence XXXIV Le roi est mort: vive le roi! XXXV épilogue
DEUXIèME PARTIE

I Fraternité
En sauvant la vie de Charles, Henri avait fait plus que sauver la vie d’un homme: il avait empêché trois royaumes de changer de souverains.
En effet, Charles IX tué, le duc d’Anjou devenait roi de France, et le duc d’Alen?on, selon toute probabilité, devenait roi de Pologne. Quant à la Navarre, comme M. le duc d’Anjou était l’amant de madame de Condé, sa couronne e?t probablement payé au mari la complaisance de sa femme.
Or, dans tout ce grand bouleversement il n’arrivait rien de bon pour Henri. Il changeait de ma?tre, voilà tout; et au lieu de Charles IX, qui le tolérait, il voyait monter au tr?ne de France le duc d’Anjou, qui, n’ayant avec sa mère Catherine qu’un coeur et qu’une tête, avait juré sa mort et ne manquerait pas de tenir son serment.
Toutes ces idées s’étaient présentées à la fois à son esprit quand le sanglier s’était élancé sur Charles IX, et nous avons vu ce qui était résulté de cette réflexion rapide comme l’éclair, qu’à la vie de Charles IX était attachée sa propre vie.
Charles IX avait été sauvé par un dévouement dont il était impossible au roi de comprendre le motif.
Mais Marguerite avait tout compris, et elle avait admiré ce courage étrange de Henri qui, pareil à l’éclair, ne brillait que dans l’orage.
Malheureusement ce n’était pas le tout que d’avoir échappé au règne du duc d’Anjou, il fallait se faire roi soi-même. Il fallait disputer la Navarre au duc d’Alen?on et au prince de Condé; il fallait surtout quitter cette cour où l’on ne marchait qu’entre deux précipices, et la quitter protégé par un fils de France.
Henri, tout en revenant de Bondy, réfléchit profondément à la situation. En arrivant au Louvre, son plan était fait.
Sans se débotter, tel qu’il était, tout poudreux et tout sanglant encore, il se rendit chez le duc d’Alen?on, qu’il trouva fort agité en se promenant à grands pas dans sa chambre.
En l’apercevant, le prince fit un mouvement.
-- Oui, lui dit Henri en lui prenant les deux mains, oui, je comprends, mon bon frère, vous m’en voulez de ce que le premier j’ai fait remarquer au roi que votre balle avait frappé la jambe de son cheval, au lieu d’aller frapper le sanglier, comme c’était votre intention. Mais que voulez-vous? je n’ai pu retenir une exclamation de surprise. D’ailleurs le roi s’en f?t toujours aper?u, n’est-ce pas?
-- Sans doute, sans doute, murmura d’Alen?on. Mais je ne puis cependant attribuer qu’à mauvaise intention cette espèce de dénonciation que vous avez faite, et qui, vous l’avez vu, n’a pas eu un résultat moindre que de faire suspecter à mon frère Charles mes intentions, et de jeter un nuage entre nous.
-- Nous reviendrons là-dessus tout à l’heure; et quant à la bonne ou à la mauvaise intention que j’ai à votre égard, je viens exprès auprès de vous pour vous en faire juge.
-- Bien! dit d’Alen?on avec sa réserve ordinaire; parlez, Henri, je vous écoute.
-- Quand j’aurai parlé, Fran?ois, vous verrez bien quelles sont mes intentions, car la confidence que je viens vous faire exclut toute réserve et toute prudence; et quand je vous l’aurai faite, d’un seul mot vous pourrez me perdre!
-- Qu’est-ce donc? dit Fran?ois, qui commen?ait à se troubler.
-- Et cependant, continua Henri, j’ai hésité longtemps à
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