La philosophie de M. Bergson 
 
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Title: La philosophie de M. Bergson 
Author: Albert Farges 
Release Date: October 16, 2005 [EBook #16887] 
Language: French 
Character set encoding: UTF-8 
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PHILOSOPHIE DE M. BERGSON *** 
 
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LA PHILOSOPHIE DE M. BERGSON 
_Professeur au Collège de France_ 
EXPOSÉ & CRITIQUE 
par
MGR ALBERT FARGES 
ANCIEN DIRECTEUR 
A SAINT-SULPICE ET A L'INSTITUT CATHOLIQUE DE PARIS 
DOCTEUR EN PHILOSOPHIE ET EN THÉOLOGIE 
LAURÉAT DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE 
PARIS 
* * * * * 
IMPRIMATUR 
Parisiis, die decima junii 1912. 
ALFRED BAUDRILLART, _vic. gen. Rect_. 
 
* * * * * 
TABLE DES MATIÈRES 
Au lecteur. 
Introduction générale. 
I. La Notion bergsonienne du Temps. 
II. La Liberté humaine. 
III. L'Union de l'Ame et du Corps. 
IV. La Philosophie du Devenir pur. 
V. L'Evolution des Mondes.
VI. Théorie de la Connaissance sensible. 
VII. Théorie de la Connaissance intellectuelle. 
VIII. Théorie de l'Intuition. 
--Note sur le «Pragmatisme» de M. Bergson. 
IX. Le Problème de la Contingence et de la Destinée humaine. 
--Note sur le «Monisme» de M. Bergson. 
Conclusion générale. 
(Notes: Ã   la fin du texte.--M.D.) 
* * * * * 
AU LECTEUR 
La Philosophie de M. Bergson se compose de deux parties assez 
dissemblables: les théories pures et leurs conséquences pratiques. 
Les conséquences pratiques qui ébranlent les anciennes thèses 
classiques de la philosophie spiritualiste sur la vérité absolue des 
premiers principes de la raison, et par suite sur Dieu, l'âme humaine, 
l'immortalité, la morale et la religion, sont facilement comprises de 
la plupart de ses auditeurs ou lecteurs, et c'est à  peu près la seule 
chose qu'ils en retiendront, sur la foi du maître: Magister dixit! 
Les théories pures, au contraire, qui doivent préparer et asseoir ces 
conclusions subversives, sont d'une subtilité si éthérée et si 
nuageuse, qu'elles pourraient être dites _ésotériques_. Seuls, les 
initiés peuvent se flatter d'en pénétrer le sens métaphysique, 
et encore n'est-il pas sûr qu'ils puissent le saisir bien clairement ni 
tout y comprendre. 
Quant aux profanes--je parle des plus intelligents d'entre eux et des plus 
exercés aux subtilités de la métaphysique,--ils seront vite
déroutés et découragés par une terminologie nouvelle et 
bizarre, où les mots sont trop souvent détournés des usages 
reçus, vidés de leur sens naturel, et aussi par des métaphores 
à  jet continu, qui déguisent la pensée bien plus qu'elles ne 
l'expriment. 
C'est à  eux que ce travail s'adresse. Ils veulent se rendre compte, 
vérifier si les conséquences pratiques si graves et si troublantes de 
la philosophie nouvelle sont bien assises sur des principes solides et 
incontestables, car, pour eux, l'autorité du maître est le dernier et 
le plus pauvre des arguments, selon le mot célèbre de saint Thomas: 
_Locus ab auctoritate quæ fundatur super ratione humana, est 
infirmissimus_[1]. 
Pour les aider et les guider dans une recherche si délicate et si 
laborieuse, nous n'aurons rien négligé, ni la lecture annotée et 
l'étude de tous les ouvrages ou articles de revue de M. Bergson et de 
ses principaux disciples, ni l'assistance aux cours du Collège de 
France, ni le commerce avec les initiés. 
Que si, malgré ces précautions, nous nous étions encore 
mépris sur le sens de quelques détails secondaires, notre bonne foi, 
du moins, serait hors de conteste, et nous nous en consolerions au 
souvenir de ces discussions passionnées qui ont retenti récemment 
dans la presse des deux Mondes, sur l'interprétation de certains 
points obscurs de la pensée de M. Bergson, et auxquelles son 
intervention seule a pu mettre fin[2]. 
Nous tenions à  protester, dès le début, non seulement de notre 
bonne foi, mais aussi de notre respect sincère pour la personne du 
maître. Ses manières simples et modestes, où l'on ne sent rien 
d'un pédantisme si fréquent ni d'un sectarisme à  la mode, son ton 
toujours grave qui semble le plus souvent convaincu, son talent 
incontestable d'artiste et de virtuose, inspirent plutôt la sympathie. Et 
si ses doctrines, en ce qu'elles ont de paradoxal et, de vraiment 
sophistique, méritent d'importantes critiques et même une juste 
sévérité dans le blâme, nous ne prendrons qu'à  regret cette 
attitude et pour accomplir ce que nous croyons être pour nous un
devoir. 
Du reste, il n'y a pas que des théories fausses à  relever dans cette 
nouvelle philosophie. Il y a nombre d'idées bonnes et même 
excellentes que nous serons heureux de mettre en relief et de louer 
aussi souvent que    
    
		
	
	
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