La foire aux vanités, Tome I

William Makepeace Thackeray
La foire aux vanités, Tome I, by

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Title: La foire aux vanités, Tome I
Author: William Makepeace Thackeray
Release Date: August 24, 2006 [EBook #19112]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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AUX VANITÉS, TOME I ***

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LA FOIRE AUX VANITÉS
OUVRAGES DU MÊME AUTEUR QUI SE VENDENT A LA
MÊME LIBRAIRIE

OEuvres de Thackeray, traduites de l'anglais. 9 vol. Henry Esmond,
traduit par Léon de Wailly. 2 vol. Histoire de Pendennis, traduit par Ed.
Scheffter. 3 vol. Le livre des Snobs, traduit par F. Guiffrey. 1 vol.
Mémoires de Barry Lyndon, traduits par Léon de Wailly. 1 vol.
M. W. THACKERAY
LA FOIRE AUX VANITÉS
ROMAN ANGLAIS
Traduit avec l'autorisation de l'auteur
PAR GEORGES GUIFFREY
TOME PREMIER
PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie
79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79
1884

PRÉFACE DU TRADUCTEUR.
Tout le monde connaît ces rendez-vous en plein air, ces réjouissances
annuelles et ambulantes qui appellent les amateurs de bruit, de
poussière et de plaisir. La Foire aux Vanités est l'idéal du genre. On y
trouve même cohue, même tumulte, mêmes éclats de rire; toutefois, à la
différence de ces fêtes populaires qui n'ont lieu qu'à des intervalles
éloignés, la Foire aux Vanités se tient en permanence; elle a commencé
avec le monde, elle ne finira qu'avec lui: c'est une parade universelle où
chacun a son rôle à jouer, où chacun tour à tour rit du prochain et le fait
rire à ses dépens.

Mais, tandis que la plupart des acteurs de cette comédie humaine
disparaissent dans le tourbillon général sans laisser trace de leur
passage, quelques-uns sortent de la foule, fondent leur réputation et
s'élèvent aux yeux de la postérité au rang de chefs d'emploi et de
créateurs du genre. C'est ainsi que l'on peut nommer parmi tant d'autres
et Panurge, et Macette, et Tartufe, et Basile. À cette galerie déjà
peuplée de personnages si célèbres, M. Thackeray a ajouté un type qui
n'est ni moins expressif ni moins vrai que les précédents. C'est celui
d'une jeune fille sans famille, sans fortune et sans coeur, mais
aventurière ambitieuse, qui s'obstine à trouver un mari avec les seules
ressources d'une imagination précoce: c'est qu'un mari équivaut pour
elle à une position sociale, c'est qu'un mari est le passe-port nécessaire
sans lequel aucune femme ne saurait circuler dans le monde honnête.
Puis après le mariage vient la manière de s'en servir.
Mais nous ne voulons point retarder le lecteur au début de cette
excursion piquante et instructive, à laquelle le convie M. Thackeray.
Déjà les personnages s'agitent, les événements se pressent et l'intrigue
se noue. Qu'il nous suffise d'un dernier mot: on verra dans ce roman
que les baronnes d'Ange ne sont pas nées d'hier, qu'elles existent dans
tous les pays, et que l'Angleterre a aussi son Demi-Monde.
G. G.

LA FOIRE AUX VANITÉS.

CHAPITRE PREMIER.
Chiswick Mall.
Notre siècle marchait sur ses quinze ans.... Par une brillante matinée de
juin, une large voiture bourgeoise se dirigeait, avec une vitesse de
quatre milles à l'heure, vers la lourde grille du pensionnat de jeunes
demoiselles tenu par miss Pinkerton, à Chiswick Mall. La voiture était
attelée de deux chevaux bien nourris, aux harnais étincelants et

conduits par un cocher non moins bien nourri, et ombragé d'un chapeau
à trois cornes et d'une perruque. Sur le siége, à coté du cocher, se
trouvait un domestique noir, qui déplia ses jambes recourbées au
moment où la voiture s'arrêtait devant la porte de miss Pinkerton. Au
bruit de la cloche qu'il agita, une douzaine au moins de jeunes têtes
apparurent aux étroites croisées de ce vieux et majestueux manoir bâti
en brique. Un observateur attentif eût pu même reconnaître le nez rouge
et effilé de cette bonne miss Pinkerton, se dressant au-dessus d'une
touffe de géraniums qui ornaient la fenêtre du salon.
«C'est la voiture de M. Sedley, ma soeur, dit miss Jemima; c'est Sambo,
le domestique noir, qui vient de sonner, et le cocher a un habit rouge
tout neuf.
--Avez-vous terminé tous les préparatifs nécessaires pour le départ de
miss Sedley, miss Jemima?» demanda miss Pinkerton.
C'était une bien majestueuse personne que miss Pinkerton, la
Sémiramis d'Hammersmith, l'amie du docteur Johnson et la
correspondante de mistress Chapone.
«Ces demoiselles sont à emballer leurs chiffons depuis quatre heures du
matin, ma soeur, répliqua
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