La conquête d'une cuisinière II 
 
Project Gutenberg's La conquête d'une cuisinière II, by Eugène 
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Title: La conquête d'une cuisinière II Le tombeur-des-crânes 
Author: Eugène Chavette 
Release Date: October 3, 2005 [EBook #16796] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
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CONQUÊTE D'UNE CUISINIÈRE II *** 
 
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LA CONQUÊTE D'UNE CUISINIÈRE II 
[Illustration]
LE 
TOMBEUR-DES-CRÂNES[1] 
 
PAR 
EUGÈNE CHAVETTE 
[Note 1: L'épisode qui précède a pour titre: _Seul Contre Trois 
Belles-Mères_.] 
 
I 
Qu'était devenu Gustave Cabillaud? 
Tous les renseignements recueillis par le docteur Cabillaud père, à la 
recherche de son fils, étaient de la plus exacte vérité. A la sortie de chez 
M. Grandvivier, le groupe de ses invités, en arrivant au premier étage, 
s'était d'abord séparé de Fraimoulu, qui rentrait dans son appartement 
où il allait trouver Pietro se vautrant dans son lit et recevoir de 
l'Auvergnat ivre la série de horions qui devait le métamorphoser en 
tigre. 
A la porte de la maison une autre scission avait eu lieu. Gontran, après 
de brefs adieux, avait filé de son pied léger pour retourner au plus vite 
auprès d'Henriette. 
Puis Cabillaud père, qui comptait s'en aller de compagnie avec son fils, 
était parti de son côté après que Gustave, qui se disait la tête lourde, 
avait déclaré vouloir, avant de se coucher, faire un peu de promenade 
en reconduisant ces messieurs. 
Ils s'étaient trouvés réduits à trois quand, à mi-chemin, le baron de 
Walhofer s'était séparé d'eux pour aller, disait-il, achever la soirée à son 
cercle.
Gustave et Camuflet avaient d'abord reconduit Ducanif à son domicile 
où ce dernier, en se séparant de Gustave, lui avait dit qu'il l'attendrait 
demain à déjeuner, invitation que le jeune médecin avait acceptée en 
promettant d'être exact. 
Après quoi il s'était remis en route avec Camuflet, qu'il avait mené 
jusqu'à sa porte, et dont il s'était séparé en annonçant qu'il allait 
regagner son lit. 
Et le lendemain matin il n'était pas encore rentré! 
Quand son père, tout inquiet, dans sa tournée aux informations, s'était 
présenté chez Ducanif, ce dernier, loin de partager les alarmes 
paternelles, avait pensé qu'à l'heure dite il allait voir apparaître Gustave 
pour prendre sa part du déjeuner auquel il l'avait invité la veille. 
Après le départ de Cabillaud père, il avait dit à sa cuisinière Héloïse qui, 
muette et sombre, avait assisté à l'entretien: 
--Ce farceur de Gustave, en revenant hier chez lui, aura sans doute 
rencontré l'occasion de passer agréablement sa nuit... Il va nous arriver 
affamé. 
Mais, à l'heure du déjeuner, le jeune médecin n'avait pas fait acte de 
présence. 
--Il déjeune sans doute là où il a couché, avait supposé Ducanif sans 
plus s'en étonner. 
Mais il n'en avait pas été de même d'Héloïse, dont Gustave était l'amant. 
Jalousie, d'une part; crainte d'un malheur, de l'autre; elle avait obtenu 
de Ducanif qu'il l'envoyât s'informer chez Cabillaud père si le disparu 
était revenu ou avait donné de ses nouvelles. 
--Est-ce un mauvais tour du Walhofer? Lui seul peut avoir fait 
disparaître Gustave, se disait-elle, la face contractée, en marchant d'un 
pas pressé.
Chez Cabillaud père, qui n'était pas encore revenu de ses recherches, 
elle n'avait trouvé que Clarisse, le cordon bleu du docteur, qui, craintive 
au sujet de cette absence prolongée de son jeune maître, n'avait pu lui 
donner que ce seul renseignement: 
--Ce n'est pas à tort que le père s'effraye. Pas plus tard qu'hier, M. 
Gustave lui a dit que s'il ne rentrait pas un beau jour, ce serait qu'il lui 
serait arrivé un malheur. 
Là-dessus Héloïse était repartie, retournant droit chez Ducanif et se 
répétant: 
--C'est du Walhofer que nous vient ce coup de Jarnac. J'en suis 
certaine! 
Arrivée à la maison de Ducanif, au lieu de monter chez son maître, elle 
s'était arrêtée à l'étage au-dessous, où logeait M. de Walhofer, et avait 
sonné à la porte du baron. 
Comme il n'avait pas été répondu à plusieurs coups de sonnette 
successifs, Héloïse redescendit chez le concierge, se disant envoyée par 
Ducanif à son ami M. de Walhofer. 
--M. le baron est parti ce matin en m'annonçant, suivant son habitude, 
qu'il s'absentait pour quelques jours, déclara le concierge. 
--Savez-vous où il est allé? 
--Sans doute, comme il lui arrive souvent, faire un tour dans ses terres. 
--Où sont-elles, ses terres? 
--En Belgique. Mais, par exemple, je ne saurais vous dire en quel coin 
de la    
    
		
	
	
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