La Tosca

Victorien Sardou
La Tosca, by Victorien Sardou

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Title: La Tosca Drame en cinq actes
Author: Victorien Sardou
Release Date: October 14, 2006 [EBook #19540]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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[Note du transcripteur: Les notes de scène apparaissent entre les signes
égaux.]

VICTORIEN--SARDOU

LA TOSCA
DRAME EN CINQ ACTES
The play la Tosca is entered according to act of Congress in the year
1909, by the late V. Sardou's heirs, in the office of the Librarian of
Congress at Washington. All rights reserved.

PERSONNAGES
Baron Scarpia MM. P. BERTON. Mario Cavaradossi DUMÉNY.
Cesare Angelotti ROSNY. Le Marquis Attavanti FRANCÈS. Eusèbe,
sacristain LACROIR. Vicomte de Trévilhac VIOLET. Capréola
JÔLIET. Cennarino M. LACROIX P. Trivulce DESCHAMPS.
Colometti JEGU. Spoletta, capitaine de carabinieres BOUYER.
Schiarrone, agent de police PIRON. Ceccho, domestique GASPARD.
Paisiello MALLET. Diego Naselli, prince d'Aragon DELISLE. Un
Huissier DUMONT. Un Sergent BESSON. Floria Tosca Mme SARAH
BERNHARDT. Marie-Caroline, reine de Naples BAUCHÉ. Luciana,
femme de chambre de la Tosca DURAND. Princesse Orlonia AUGE.
Un Monsignor FORTIN.
La scène à Rome, le 17 juin 1800.

ACTE PREMIER
L'église Saint-Andréa des jésuites à Rome. Architecture du Bernin,
pleins cintres sur gros piliers carrés de marbre banc plaqué rouge...
Stucs, dorures, etc... La vue est prise du transept de droite. Au fond, le
choeur entouré d'une grille très ornée; et la fuite de l'abside vers la
droite noyée dans l'ombre. Au premier plan à droite, porte latérale
avec son tambour et ses portes battantes. Au deuxième plan, faisant
angle avec un des gros piliers, la chapelle des Angelotti. Grille sur la
scène, grille du côté de l'abside surmontée des armes des Angelotti.

Trois anges d'argent, deux et un, sur un fond d'azur. Tout le côté gauche,
est occupé par un échafaudage de peintre, appuyé sur un autel, et par
un grand cadre entourant une grande toile ébauchée. Sur
l'échafaudage, tout l'attirail d'un peintre, escabeaux, tabourets, brosses,
palettes, étoffes, etc... On accède à cet échafaudage par un petit
escalier de bois blanc. Au pied de l'escalier, un panier avec un flacon
de vin, deux gobelets d'argent, du pain, un poulet froid, une serviette et
des figues. Au milieu de la scène au fond, un pilier avec une madone en
relief, peinte, sous un petit dais très doré. Au pied, une vasque pouvant
porter des fleurs, et un trépied avec des cierges. En avant de
l'échafaudage, deux tabourets.
Scène première
GENNARINO, EUSEBE, sacristain.
=Gennarino dort étendu tout de son long sur l'échafaudage. Eusèbe,
venu du fond, s'approche de lui et fait tinter à son oreille un gros
trousseau de clefs.=
EUSÈBE.--Eh! Gennarino!...
GENNARINO, =s'éveillant en sursaut.=--Hein. Plaît-il?
EUSÈBE.--Tu dors?...
GENNARINO, =se frottant les yeux.=--Oui!... Je dors un peu.
EUSÈBE.--Paresseux!... Je vais en faire autant, du reste... C'est l'heure
de la sieste. Il est temps de fermer les portes... Où est ton patron?
GENNARINO.--Il est allé jusqu'au quartier des Juifs, acheter une
étoffe pour sa peinture.
EUSÈBE.--Voilà bien de mon Français, qui court les rues de Rome, au
mois de juin, par la grande chaleur du jour, et qui m'oblige à l'attendre.
GENNARINO, =debout.=--Le seigneur Mario Cavaradossi n'est pas
Français, père Eusèbe. Il est Romain, comme vous et moi, et de vieille

famille patricienne, s'il vous plaît.
EUSÈBE.-Bon, je sais ce que je dis... S'il est Romain par son père, que
j'ai bien connu dans ma jeunesse, il est plus Français encore par sa mère,
une Parisienne! En voilà bien la preuve. Si ton maître était un véritable
Italien, travaillerait-il à l'heure où tout Romain qui se respecte est
occupé à faire un somme?
GENNARINO, =préparant la palette.=--Son Excellence prétend qu'il
n'est pas d'heure plus favorable au travail que celle-ci, où, les portes
étant closes, il n'est plus distrait par les Anglais visiteurs, et leurs
ciceroni bavards, par le bourdonnement des prières, le chant des
cantiques et les sons des orgues; et que, dans cette solitude et cette
fraîcheur silencieuse de l'église, il se sent plus libre, plus inspiré, plus
en verve!...
EUSÈBE, =grommelant.=--Oui, pour recevoir les visites de certaine
dame.
GENNARINO, =de même.=--Vous dites?
EUSÈBE.--Rien!... Après tout, c'est un généreux seigneur. Il ne quitte
jamais la place sans me glisser dans la main trois ou quatre Pauli, en
témoignage de son estime. Je regrette seulement, Gennarino, que le
cavalier Cavaradossi n'ait pas des sentiments plus religieux.
GENNARINO, =confirmant.=--Oh! ça!...
EUSÈBE.--Car, enfin, je ne l'ai jamais vu assister aux offices, ni marier
sa voix à la nôtre
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