La San-Felice, Tome IV 
 
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Title: La San-Felice, Tome IV 
Author: Alexandre Dumas 
Release Date: June 14, 2006 [EBook #18586] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
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SAN-FELICE, TOME IV *** 
 
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ALEXANDRE DUMAS 
LA SAN-FELICE
TOME IV 
DEUXIÈME ÉDITION 
PARIS MICHEL LÉVY FRÈRES, LIBRAIRES ÉDITEURS RUE 
VIVIENNE, 2 BIS, ET BOULEVARD DES ITALIENS, 13 A LA 
LIBRAIRIE NOUVELLE 
 
LVI 
LE RETOUR 
Mack avait eu raison de craindre la rapidité des mouvements de l'armée 
française: déjà, dans la nuit qui avait suivi la bataille, les deux 
avant-gardes, guidées, l'une par Salvato Palmieri, l'autre par Hector 
Caraffa, avaient pris la route de Civita-Ducale, dans l'espérance 
d'arriver, l'une à Sora par Tagliacozzo et Capistrello, et l'autre à 
Ceprano par Tivoli, Palestrina, Valmontone et Ferentina, et de fermer 
ainsi aux Napolitains le défilé des Abruzzes. 
Quant à Championnet, ses affaires une fois finies à Rome, il devait 
prendre la route de Velletri et de Terracina par les marais Pontins. 
Au point du jour, après avoir fait donner à Lemoine et à Casabianca des 
nouvelles de la victoire de la veille, et leur avoir ordonné de marcher 
sur Civita-Ducale pour se réunir au corps d'armée de Macdonald et de 
Duhesme et prendre avec eux la route de Naples, il partit avec six mille 
hommes pour rentrer à Rome, fit vingt-cinq milles dans sa journée, 
campa à la Storta, et, le lendemain, à huit heures du matin, se présenta à 
la porte du Peuple, rentra dans Rome au bruit des salves de joie que 
tirait le château Saint-Ange, prit la rive gauche du Tibre et regagna le 
palais Corsini, où, comme le lui avait promis le baron de Riescach, il 
retrouva chaque chose à la place où il l'avait laissée. 
Le même jour, il fit afficher cette proclamation: 
«Romains!
»Je vous avais promis d'être de retour à Rome avant vingt jours; je vous 
tiens parole, j'y rentre le dix-septième. 
»L'armée du despote napolitain a osé présenter le combat à l'armée 
française. 
»Une seule bataille a suffi, pour l'anéantir, et, du haut de vos remparts, 
vous pouvez voir fuir ses débris vers Naples, où les précéderont nos 
légions victorieuses. 
»Trois mille morts et cinq mille blessés étaient couchés hier sur le 
champ de bataille de Civita-Castellana; les morts auront la sépulture 
honorable du soldat tué sur le champ de bataille, c'est-à-dire le champ 
de bataille lui-même; les blessés seront traités comme des frères; tous 
les hommes ne le sont-ils pas aux yeux de l'Éternel qui les a créés! 
»Les trophées de notre victoire sont cinq mille prisonniers, huit 
drapeaux, quarante-deux pièces de canon, huit mille fusils, toutes les 
munitions, tous les bagages, tous les effets de campement et enfin le 
trésor de l'armée napolitaine. 
»Le roi de Naples est en fuite pour regagner sa capitale, où il rentrera 
honteusement, accompagné des malédictions de son peuple et du 
mépris du monde. 
»Encore une fois, le Dieu des armées a béni notre cause.--Vive la 
République! 
»CHAMPIONNET.» 
Le même jour, le gouvernement républicain était rétabli à Rome; les 
deux consuls Mattei et Zaccalone, si miraculeusement échappés à la 
mort, avaient repris leur poste, et, sur l'emplacement du tombeau de 
Duphot, détruit, à la honte de l'humanité, par la population romaine, on 
éleva un sarcophage où, à défaut de ses nobles restes jetés aux chiens, 
on inscrivit son glorieux nom. 
Ainsi que l'avait dit Championnet, le roi de Naples avait fui; mais,
comme certaines parties de ce caractère étrange resteraient inconnues à 
nos lecteurs, si nous nous contentions, comme Championnet dans sa 
proclamation, d'indiquer le fait, nous leur demanderons la permission 
de l'accompagner dans sa fuite. 
A la porte du théâtre Argentina, Ferdinand avait trouvé sa voiture et 
s'était élancé dedans avec Mack, en criant à d'Ascoli d'y monter après 
eux. 
Mack s'était respectueusement placé sur le siége de devant. 
--Mettez-vous au fond, général, lui dit le roi ne pouvant pas renoncer à 
ses habitudes de raillerie, et ne songeant pas qu'il se raillait lui-même; il 
me paraît que vous allez avoir assez de chemin à faire à reculons, sans 
commencer avant que la chose soit absolument nécessaire. 
Mack poussa un soupir et s'assit près du roi. 
Le duc d'Ascoli prit place sur le devant. 
On toucha au palais Farnèse; un courrier était arrivé de Vienne 
apportant une    
    
		
	
	
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