La Conquete de Plassans

Emile Zola

La Conquete De Plassans, by Emile Zola

The Project Gutenberg EBook of La Conquete De Plassans, by Emile Zola Copyright laws are changing all over the world. Be sure to check the copyright laws for your country before downloading or redistributing this or any other Project Gutenberg eBook.
This header should be the first thing seen when viewing this Project Gutenberg file. Please do not remove it. Do not change or edit the header without written permission.
Please read the "legal small print," and other information about the eBook and Project Gutenberg at the bottom of this file. Included is important information about your specific rights and restrictions in how the file may be used. You can also find out about how to make a donation to Project Gutenberg, and how to get involved.
**Welcome To The World of Free Plain Vanilla Electronic Texts**
**eBooks Readable By Both Humans and By Computers, Since 1971**
*****These eBooks Were Prepared By Thousands of Volunteers!*****
Title: La Conquete De Plassans
Author: Emile Zola
Release Date: August, 2005 [EBook #8712] [This file was first posted on August 3, 2003]
Edition: 10
Language: French
Character set encoding: ISO Latin-1
*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK, LA CONQUETE DE PLASSANS ***

Produced by Carlo Traverso, Marc D'Hooghe and the Online Distributed Proofreading Team.

LA CONQU��TE DE PLASSANS par ��mile Zola

I
D��sir��e battit des mains. C'��tait une enfant de quatorze ans, forte pour son age, et qui avait un rire de petite fille de cinq ans.
--Maman, maman! cria-t-elle, vois ma poup��e!
Elle avait pris �� sa m��re un chiffon, dont elle travaillait depuis un quart d'heure �� faire une poup��e, en le roulant et en l'��tranglant par un bout, �� l'aide d'un brin de fil. Marthe leva les yeux du bas qu'elle raccommodait avec des d��licatesses de broderie. Elle sourit �� D��sir��e.
--C'est un poupon, ?a! dit-elle. Tiens, fais une poup��e. Tu sais, il faut qu'elle ait une jupe, comme une dame.
Elle lui donna une rognure d'indienne qu'elle trouva dans sa table �� ouvrage; puis, elle se remit �� son bas, soigneusement. Elles ��taient toutes deux assises, �� un bout de l'��troite terrasse, la fille sur un tabouret, aux pieds de la m��re. Le soleil couchant, un soleil de septembre, chaud encore, les baignait d'une lumi��re tranquille; tandis que, devant elles, le jardin, d��j�� dans une ombre grise, s'endormait. Pas un bruit, au dehors, ne montait de ce coin d��sert de la ville.
Cependant, elles travaill��rent dix grandes minutes en silence. D��sir��e se donnait une peine infinie pour faire une jupe �� sa poup��e. Par moments, Marthe levait la t��te, regardait l'enfant avec une tendresse un peu triste. Comme elle la voyait tr��s-embarrass��e:
--Attends, reprit-elle; je vais lui mettre les bras, moi.
Elle prenait la poup��e, lorsque deux grands gar?ons de dix-sept et dix-huit ans descendirent le perron. Ils vinrent embrasser Marthe.
--Ne nous gronde pas, maman, dit gaiement Octave. C'est moi qui ai men�� Serge �� la musique.... Il y avait un monde, sur le cours Sauvaire!
--Je vous ai crus retenus au coll��ge, murmura la m��re; sans cela, j'aurais ��t�� bien inqui��te.
Mais D��sir��e, sans plus songer �� la poup��e, s'��tait jet��e au cou de Serge, en lui criant:
--J'ai un oiseau qui s'est envol��, le bleu, celui dont tu m'avais fait cadeau.
Elle avait une grosse envie de pleurer. Sa m��re, qui croyait ce chagrin oubli��, eut beau lui montrer la poup��e. Elle tenait le bras de son fr��re, elle r��p��tait, en l'entra?nant vers le jardin:
--Viens voir.
Serge, avec sa douceur complaisante, la suivit, cherchant �� la consoler. Elle le conduisit �� une petite serre, devant laquelle se trouvait une cage pos��e sur un pied. L��, elle lui expliqua que l'oiseau s'��tait sauv�� au moment o�� elle avait ouvert la porte pour l'emp��cher de se battre avec un autre.
--Pardi! ce n'est pas ��tonnant, cria Octave, qui s'��tait assis sur la rampe de la terrasse: elle est toujours �� les toucher, elle regarde comment ils sont faits et ce qu'ils ont dans le gosier pour chanter. L'autre jour, elle les a promen��s toute une apr��s-midi dans ses poches, afin qu'ils aient bien chaud.
--Octave!... dit Marthe d'un ton de reproche; ne la tourmente pas, la pauvre enfant.
D��sir��e n'avait pas entendu. Elle racontait �� Serge, avec de longs d��tails, de quelle fa?on l'oiseau s'��tait envol��.
--Vois-tu, il a gliss�� comme ?a, il est all�� se poser �� c?t��, sur le grand poirier de monsieur Rastoil. De l��, il a saut�� sur le prunier, au fond. Puis il a repass�� sur ma t��te, et il est entr�� dans les grands arbres de la sous-pr��fecture, o�� je ne l'ai plus vu, non, plus du tout.
Des larmes parurent au bord de ses yeux.
--Il reviendra peut-��tre, hasarda Serge.
--Tu crois?... J'ai envie de mettre les autres dans une bo?te et de laisser la cage ouverte toute la nuit.
Octave ne put s'emp��cher de rire; mais Marthe rappela D��sir��e.
--Viens donc voir, viens donc voir!
Et elle lui pr��senta la poup��e. La poup��e
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 142
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.