Keraban Le Tetu, vol 2

Jules Verne
Keraban Le Tetu, vol 2 [with
accents]

The Project Gutenberg EBook of Keraban Le Tetu, Vol. II, by Jules
Verne #30 in our series by Jules Verne
Copyright laws are changing all over the world. Be sure to check the
copyright laws for your country before downloading or redistributing
this or any other Project Gutenberg eBook.
This header should be the first thing seen when viewing this Project
Gutenberg file. Please do not remove it. Do not change or edit the
header without written permission.
Please read the "legal small print," and other information about the
eBook and Project Gutenberg at the bottom of this file. Included is
important information about your specific rights and restrictions in how
the file may be used. You can also find out about how to make a
donation to Project Gutenberg, and how to get involved.
**Welcome To The World of Free Plain Vanilla Electronic Texts**
**eBooks Readable By Both Humans and By Computers, Since
1971**
*****These eBooks Were Prepared By Thousands of
Volunteers!*****
Title: Keraban Le Tetu, Vol. II
Author: Jules Verne
Release Date: May, 2005 [EBook #8175] [Yes, we are more than one
year ahead of schedule] [This file was first posted on June 25, 2003]

Edition: 10
Language: French
Character set encoding: ISO-Latin-1
*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK KERABAN
LE TETU, VOL. II ***

Produced by Carlo Traverso, Marc D'Hooghe and the Online
Distributed Poofreading Team

KÉRABAN-LE-TÊTU par JULES VERNE

DEUXIÈME PARTIE
* * * * *
I
DANS LEQUEL ON RETROUVE LE SEIGNEUR KÉRABAN,
FURIEUX D'AVOIR VOYAGÉ EN CHEMIN DE FER.
On s'en souvient sans doute, Van Mitten, désolé de n'avoir pu visiter les
ruines de l'ancienne Colchide, avait manifesté l'intention de se
dédommager en explorant le mythologique Phase, qui, sous le nom
moins euphonique de Rion, se jette maintenant à Poti dont il forme le
petit port sur le littoral de la mer Noire.
En vérité le digne Hollandais dût régulièrement rabattre encore de ses
espérances! Il s'agissait bien vraiment de s'élancer sur les traces de
Jason et des Argonautes, de parcourir les lieux célèbres où cet
audacieux fils d'Eson alla conquérir la Toison d'Or! Non! ce qu'il
convenait de faire au plus vite, c'était de quitter Poli, de se lancer sur
les traces du seigneur Kéraban, et de le rejoindre à la frontière
turco-russe.
De là, nouvelle déception pour Van Mitten. Il était déjà cinq heures du
soir. On comptait repartir le lendemain matin, 13 septembre. De Poti,
Van Mitten ne put donc voir que le jardin public, où s'élèvent les ruines
d'une ancienne forteresse, les maisons bâties sur pilotis, dans lesquelles
s'abrite une population de six à sept mille âmes, les larges rues, bordées

de fossés, d'où s'échappe un incessant concert de grenouilles, et le port,
assez fréquenté, que domine un phare de premier ordre.
Van Mitten ne put se consoler d'avoir si peu de temps à lui qu'en se
faisant cette réflexion: c'est qu'à fuir si vite une telle bourgade, située
au milieu des marais du Rion et de la Capatcha, il ne risquerait point
d'y gagner quelque fièvre pernicieuse,--ce qui est fort à redouter dans
les environs malsains de ce littoral.
Pendant que le Hollandais s'abandonnait à ces réflexions de toutes
sortes, Ahmet cherchait à remplacer la chaise de poste, qui eût encore
rendu de si longs services sans l'inqualifiable imprudence de son
propriétaire. Or, de trouver une autre voiture de voyage, neuve ou
d'occasion, dans cette petite ville de Poti, il n'y fallait certainement pas
compter. Une «perecladnaïa», une «araba» russes, cela pouvait se
rencontrer et la bourse du seigneur Kéraban était là pour payer le prix
de l'acquisition quel qu'il fût. Mais ces divers véhicules, ce ne sont en
somme que des charrettes plus ou moins primitives, dépourvues de tout
confort, et elles n'ont rien de commun avec une berline de voyage. Si
vigoureux que soient les chevaux qu'on y attelle, ces charrettes ne
sauraient courir avec la vitesse d'une chaise de poste. Aussi que de
retards à craindre avant d'avoir achevé ce parcours! Cependant, il
convient d'observer qu'Ahmet n'eut pas même lieu d'être embarrassé sur
le choix du véhicule. Ni voitures, ni charrettes! Rien de disponible pour
le moment! Or il lui importait de rejoindre au plus tôt son oncle, pour
empêcher que son entêtement ne l'engageât encore en quelque
déplorable affaire. Il se décida donc à faire à cheval ce trajet d'une
vingtaine de lieues, entre Poti et la frontière turco-russe. Il était bon
cavalier, cela va de soi, et Nizib l'avait souvent accompagné dans ses
promenades. Van Mitten consulté par lui n'était point sans avoir reçu
quelques principes d'équitation, et il répondit, sinon de l'habileté fort
improbable de Bruno, du moins de son obéissance à le suivre dans ces
conditions.
Il fut donc décidé que le
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 69
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.