Jeanne la Fileuse

Honoré Beaugrand

Jeanne la Fileuse, by H. Beaugrand

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Title: Jeanne la Fileuse ��pisode de l'��migration Franco-Canadienne aux ��tats-Unis
Author: H. Beaugrand
Release Date: December 30, 2004 [EBook #14536]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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This text was adapted from that found at the Biblioth��que virtuelle. http://www.fsj.ualberta.ca/biblio/default.htm Thank you to Donald Ipperciel and the Facult�� Saint-Jean (University of Alberta) for making it available.

Jeanne la Fileuse
��pisode de l'��migration Franco-Canadienne aux ��tats-Unis
Par H. Beaugrand

PR��FACE
DE LA DEUXI��ME ��DITION
Le gouvernement de la province de Qu��bec a promis de faire de nouveaux efforts pour enrayer la marche de l'��migration qui d��peuple les campagnes du Canada fran?ais, au profit des centres industriels des ��tats de la Nouvelle-Angleterre.
Les essais d'une administration pr��c��dente, en 1878-1879, bas��s sur des informations superficielles ou erron��es, ont malheureusement ��chou��, et les d��penses faites sont rest��es absolument infructueuses. Le flot d'��migration a persist�� et plusieurs de nos plus riches campagnes ont gravement souffert de cet exode qui est le r��sultat ��vident d'une fausse situation ��conomique.
L'��minent et sympathique auteur de la France aux Colonies, M. Rameau, avait d��j�� trait�� cette question, en 1859, avec la haute autorit�� que chacun se pla?t �� lui reconna?tre. Malheureusement le mouvement qu'il croyait entrav�� par les mesures ��nergiques inaugur��es en 1856 s'est accentu�� depuis quelques ann��es, et chacun se demande aujourd'hui comment cela pourrait bien finir.
Les centres franco-canadiens aux ��tats-Unis ont augment�� en nombre et en importance, et il est �� peine un ��tat, une ville ou un village, de la Nouvelle-Angleterre qui ne compte aujourd'hui des Canadiens fran?ais comme d��put��s, conseillers municipaux, avocats, notaires, m��decins, marchands, etc.
Nos compatriotes sont devenus, tout en restant fran?ais de coeur et de sympathies, citoyens de la r��publique am��ricaine et leur influence politique va grandissant chaque jour chez nos voisins, qui ont appris �� les conna?tre et �� appr��cier leurs solides qualit��s.
Cette question de l'��migration est devenue de plus en plus complexe, et nous avons hate de voir le gouvernement actuel �� l'oeuvre, afin d'observer les r��sultats de sa politique de rapatriement.
Rien n'a ��t�� chang�� dans la deuxi��me ��dition de ce travail, qui reste ce qu'il ��tait en 1878. La premi��re ��dition ��tait ��puis��e, et l'auteur, convaincu que ce qui ��tait d��plorable il y a dix ans, l'est davantage aujourd'hui, a cru de son devoir de contribuer �� tenir l'opinion publique en ��veil, sur les d��sastreuses cons��quences d'une politique de laisser faire et d'indiff��rence de la part de ceux qui sont charg��s de veiller au progr��s et �� l'avancement de la race fran?aise, sur les bords du Saint-Laurent.
Montr��al, septembre 1888.
PR��FACE
DE LA PREMI��RE ��DITION
Le livre que je pr��sente aujourd'hui au public, sous le titre de Jeanne la Fileuse, est moins un roman qu'un pamphlet; moins un travail litt��raire qu'une r��ponse aux calomnies que l'on s'est plu �� lancer dans certains cercles politiques contre les populations franco-canadiennes des ��tats-Unis.
C'est pourquoi je m'empresse de d��clarer que je n'ai eu qu'un but, en le publiant: celui de r��tablir la v��rit��, tout en d��fendant l'honneur et le bon nom de mes compatriotes ��migr��s.
Je n'insisterai pas sur ce sujet d��licat, car chacun sait qu'il a ��t�� de mode depuis quelques ann��es de crier �� la mis��re, �� l'asservissement et �� la d��cadence morale de ceux qui ont ��t�� forc��s par la famine, �� prendre la route de l'exil.
Je sais que l'on dira que je favorise l'��migration et que je suis oppos�� au rapatriement de nos compatriotes ��migr��s; et c'est pourquoi je m'empresse de protester d'avance contre cette imputation mensong��re. Je suis et j'ai toujours ��t�� en faveur du retour au pays de mes compatriotes ��migr��s, mais je r��p��te aujourd'hui ce que j'��crivais en 1874 dans les colonnes de L'��cho du Canada:
?Pour ce qui concerne la question du rapatriement, nous posons comme principe, qu'��tant donn��es les facilit��s n��cessaires, les Canadiens-fran?ais des ��tats-Unis retourneront en masse au pays qu'ils n'ont cess�� de ch��rir et de regretter. Mais qu'on y r��fl��chisse �� Qu��bec, avant d'agir; il est parfaitement faux que nous soyons ici dans l'esclavage, et si c'est une croisade humanitaire que l'on entreprend, l'on ferait bien d'y renoncer de suite. Les Canadiens des ��tats-Unis, comme r��gle g��n��rale, ne sont pas dans la mis��re, et que ceux qui sont charg��s de mettre �� ex��cution ce plan de rapatriement, veuillent bien se rappeler ce d��tail important. S'il nous faut en juger par les rapports ridicules que nous voyons reproduits dans les journaux canadiens, et si les l��gislateurs de Qu��bec y ont puis�� leurs informations, nous leur pr��disons un fiasco qui les ��tonnera d'autant plus que nous les
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