natte et que regardent 
des Japonais; deux enfants dont l'un fait danser, par-dessus un paravent,
un pantin que l'autre accroupi à terre contemple, les deux mains sous le 
menton; un marchand de thé devant le temple d'Ouyéno à Yédo, avec 
un groupe de femmes et d'enfants; des hommes et des femmes se 
déguisant en dieux et en déesses de l'Olympe japonais; une course de 
chevaux; un grand paysage au bord de la Soumida, avec de tous petits 
personnages. Puis des sourimonos de femmes: la cérémonie du thé 
Tchanoyu entre femmes; deux femmes lisant couchées à terre, l'une la 
tête penchée sur le papier, l'autre lisant avec un joli mouvement de tête 
de côté, deux femmes roulées l'une sur l'autre sur le plancher, 
s'arrachant une lettre. 
Et, dans ces grands sourimonos de femmes de cette année et des années 
qui vont suivre, Hokousaï échappe à la grâce mignarde, poupine, 
conventionnelle de ses premières années; il arrive dans des créatures 
plus amples, plus en vraie chair, à la véritable grâce féminine donnée 
par l'étude d'après la nature. 
1799 
En 1798 est apparu pour la première fois le nom d'Hokousaï joint à 
celui de Sôri. Mais ce n'est qu'au jour de l'an 1799 qu'il annonce 
officiellement son changement de nom, Sôri, changé de nom en 
Hokousaï. Il a cédé son nom de Sôri à son élève Sôji et, avec le nom 
d'Hokousaï, il prend le prénom de Tokimasa. Et l'année suivante, en 
1800, il signe dans les premiers mois Hokousaï précédemment Sôri et, 
dans les derniers mois, Hokousaï fou de dessin, en japonais, 
GWA-KIOJIN HOKOUSAÏ. 
L'année 1799 est une année où le mouton du zodiaque est revenu dans 
le calendrier japonais et où nombre de sourimonos ont, dans quelque 
coin de la composition, cet animal. Un de ces sourimonos même 
représente un Japonais tenant en ses bras un mouton, et c'est peut-être 
une allusion à ceci. Le Japonais d'autrefois, me disait le docteur 
Michaut, étonné de voir les Hollandais faire la traversée du Japon sans 
femmes, s'était persuadé que les moutons qu'ils avaient à bord les 
remplaçaient, et se l'était si bien persuadé qu'à l'heure présente les 
Japonaises qui ont commerce avec les étrangers sont appelées par leurs 
compatriotes moutons.
Des sourimonos curieux d'industries: la marchande de poudre dentifrice 
en train de façonner un bout de bois de camphrier noir pour en faire une 
brosse à dents; la fabricante de perruques et de nattes; la rouleuse de la 
soie et sa fabrication à la campagne. 
Une série de femmes en buste. 
Une série de petites femmes, à la grâce tortillarde: une femme qui 
balaie la neige; une femme qui debout plie une étoffe de sa hauteur 
avec une retraite du corps du plus joli contournement. 
Un sourimono représentant le plus pustuleux de tous les crapauds. 
Un grand sourimono d'une facture surprenante: un store à moitié relevé 
sur une branche en fleur dont une partie se voit obombrée à travers le 
tissage du store. 
1800 
Une série de quinze sourimonos: L'ENFANCE DES PERSONNAGES 
HISTORIQUES. 
Une série de sept sourimonos: LES SAGES DES BAMBOUS, de vieux 
sages représentés par des femmes modernes. 
Une série de vingt-quatre sourimonos intitulée: PIÉTÉ FILIALE, parmi 
lesquels un charmant dessin d'une femme lavant, le haut du corps nu, et 
dont le torse est tout étoilé des pétales d'un prunier en fleurs secoué par 
le vent au-dessus de la laveuse. 
Une série des douze mois de l'année, représentés par des femmes, où 
est un gracieux dessin de fillette japonaise frottant un plancher et que 
regarde paresseusement sa maîtresse. 
Trois musiques représentées par trois musiciennes. 
Une série intitulée: HUIT CHAMBRES, qui sont huit figurations de 
petites femmes dont l'une, le torse nu, fait sa toilette devant un singe 
sur lequel elle a jeté sa robe; le singe étant cette année le dénominateur
de l'année et revenant dans un certain nombre de planches. 
Une jolie petite impression représentant un miroitier repassant sur une 
pierre un miroir de métal, à côté d'une femme dont le visage est reflété 
dans le miroir qu'elle tient à la main. 
Une série un peu caricaturale de sourimonos, dans le genre des Otsouyé: 
cette imagerie industrielle d'Épinal du Japon se fabriquant à Otsou près 
de Kiôto. 
Parmi les grandes pièces, qui sont en général des bandes ayant une 
hauteur de 19 centimètres sur une largeur de 51: 
Tortues en marche avec leurs petits sur la carapace. 
Une enceinte de lutteurs, formée de sacs de sable dans des enveloppes 
historiées, avec, au milieu, sur une petite table, deux bouteilles de saké 
destinées à être offertes aux génies du Japon, aux Kami, dans une 
cérémonie religieuse précédant la lutte. 
L'entrée du temple Hatiman Foukagawa. 
La récolte du thé dans un jardin. 
La visite chez un horticulteur. 
Des femmes regardant du pont Yeitaï, l'île Tsoukouda. 
Trois femmes dont l'une, à l'occasion du Jour de l'An,    
    
		
	
	
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