Henri IV (1re partie), by William 
Shakespeare 
 
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Title: Henri IV (1re partie) 
Author: William Shakespeare 
Translator: Guizot 
Release Date: September 24, 2007 [EBook #22760] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK HENRI IV 
(1RE PARTIE) *** 
 
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Note du transcripteur. 
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======== Ce document est tiré de: 
OEUVRES COMPLÈTES DE SHAKSPEARE 
TRADUCTION DE M. GUIZOT 
NOUVELLE ÉDITION ENTIÈREMENT REVUE AVEC UNE 
ÉTUDE SUR SHAKSPEARE DES NOTICES SUR CHAQUE PIÈCE 
ET DES NOTES 
Volume 6 Le marchand de Venise, Les joyeuses Bourgeoises de 
Windsor, Le roi Jean, La vie et la mort du roi Richard II, Henri IV (1re 
partie). 
PARIS A LA LIBRAIRIE ACADÉMIQUE DIDIER ET Cie, 
LIBRAIRES-ÉDITEURS 35, QUAI DES AUGUSTINS 1863 
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======= 
HENRI IV 
TRAGÉDIE 
PREMIÈRE PARTIE. 
NOTICE SUR LA PREMIÈRE PARTIE DE HENRI IV 
Les commentateurs donnent à ces deux pièces le titre de comédies; et 
en effet, bien que le sujet appartienne à la tragédie, l'intention en est 
comique. Dans les tragédies de Shakspeare, le comique naît quelquefois 
spontanément de la situation des personnages introduits pour le service 
de l'action tragique: ici non-seulement une partie de l'action roule 
absolument sur des personnages de comédie; mais encore la plupart de 
ceux que leur rang, les intérêts dont ils s'occupent et les dangers 
auxquels ils s'exposent pourraient élever à la dignité de personnages
tragiques, sont présentés sous l'aspect qui appartient à la comédie, par 
le côté faible ou bizarre de leur nature. L'impétuosité presque puérile du 
bouillant Hotspur, la brutale originalité de son bon sens, cette humeur 
d'un soldat contre tout ce qui veut retenir un instant ses pensées hors du 
cercle des intérêts auxquels il a dévoué sa vie, donnent lieu à des scènes 
extrêmement piquantes. Le Gallois Glendower, glorieux, fanfaron, 
charlatan en même temps que brave, qui tient tête à Hotspur tant que 
celui-ci le menace ou le contrarie, mais qui cède et se retire aussitôt 
qu'une plaisanterie vient alarmer son amour-propre par la crainte du 
ridicule, est une conception vraiment comique. Il n'y a pas jusqu'aux 
trois ou quatre paroles que prononce Douglas qui n'aient aussi leur 
nuance de fanfaronnade. Aucun de ces trois courages ne s'exprime de 
même; mais tout cède à celui de Hotspur, auquel la teinte comique qu'a 
reçue son caractère n'ôte rien de l'intérêt qu'il inspire. On s'attache à lui 
comme à l'Alceste du Misanthrope, à un grand caractère victime d'une 
qualité que l'impétuosité de son humeur et la préoccupation de ses 
propres idées ont tourné en défaut. On voit le brave Hotspur acceptant 
l'entreprise qu'on lui propose avant de la connaître, certain du succès 
dès qu'il est frappé de l'idée de l'action; on le voit perdant 
successivement tous les appuis sur lesquels il avait compté, abandonné 
ou trahi par ceux qui l'ont entraîné dans le danger, et comme poussé par 
une sorte de fatalité vers l'abîme qu'il n'aperçoit qu'au moment où il 
n'est plus temps de reculer, et où il tombe en ne regrettant que sa gloire. 
C'est là sans doute une catastrophe tragique, et le fond de la première 
pièce, qui a pour sujet le premier pas de Henri V vers la gloire, en 
exigeait une de ce genre; mais la peinture des égarements de la jeunesse 
du prince n'en forme pas moins la partie la plus importante de l'ouvrage, 
dont le caractère principal est Falstaff. 
Falstaff est l'un des personnages les plus célèbres de la comédie 
anglaise, et peut-être aucun théâtre n'en offre-t-il un plus gai. Ce serait 
un spectacle assez triste que celui des emportements d'une jeunesse 
aussi désordonnée que celle de Henri V, dans des moeurs aussi rudes 
que celles de son temps, si, au milieu de cette grossière débauche, des 
habitudes et des prétentions d'un genre plus relevé ne venaient former 
un contraste et jouer un rôle d'autant plus amusant qu'il est déplacé. Il 
eût été fort moral, sans doute, de faire porter, sur le prince qui s'avilit,
le ridicule de cette inconvenance; mais quand Shakspeare n'eût pas été 
le poëte de la cour d'Angleterre, ni la vraisemblance ni l'art ne lui 
permettaient de dégrader un personnage tel que Henri V; il a soin, au 
contraire, de lui conserver partout la hauteur de son caractère et la 
supériorité de sa position; et Falstaff, destiné à nous amuser, n'est 
admis dans la pièce que pour    
    
		
	
	
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