Fêtes et coutumes populaires

Charles le Goffic
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et coutumes populaires, by Charles Le Goffic

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Title: Fêtes et coutumes populaires Les fêtes patronales--Le réveillon--Masques et travestis--Le joli mois de Mai--Les noces en Bretagne--La fête des morts--Les feux de la Saint-Jean--Danses et Musiques populaires
Author: Charles Le Goffic
Release Date: September 11, 2007 [EBook #22572]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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"La petite Bibliothèque"
CHARLES LE GOFFIC
Fêtes et Coutumes populaires
* * * * *
DU MêME AUTEUR
LIBRAIRIE ARMAND COLIN
MORGANE, roman. In-18, broché 3 fr. 50; relié toile 4 fr. 50
"La Petite Bibliothèque"
Série B.
Histoire anecdotique.
* * * * *
Fêtes et Coutumes populaires
Les Fêtes patronales--Le Réveillon--Masques et Travestis--Le joli Mois de Mai--Les Noces en Bretagne--La Fête des Morts--Les Feux de la Saint-Jean--Danses et Musiques populaires
PAR
CHARLES LE GOFFIC
* * * * *
25 GRAVURES
* * * * *
Librairie Armand Colin
Rue de Mézières, 5, PARIS
1911
à MA PETITE HERVINE

Introduction.
Les fêtes et les coutumes populaires!
L'admirable matière, mais si vaste! Une vie ne suffirait pas à la traiter. Comment donc la faire tenir en quelques pages? Mais on ne s'est proposé ici que d'effleurer le sujet et l'on a choisi, parmi les fêtes populaires, les plus connues et les plus anciennes.
Ce ne sont pas toujours les moins curieuses, ni--bien qu'elles n'aient pour la plupart rien d'officiel--celles que le peuple ch?me avec le moins de plaisir. Il ne les ch?me pas toujours dans un esprit très orthodoxe; il lui arrive même d'avoir complètement oublié le sens du rite héréditaire auquel il se plie et on l'étonnerait fort en lui révélant que les boudins de No?l, par exemple, sont un souvenir du sanglier que les Celtes sacrifiaient, au solstice d'hiver, en l'honneur de Bélénus, le dieu solaire. La plupart de nos coutumes populaires sont ainsi de très lointaines survivances; en nous penchant un peu, nous discernerions sous chacune d'elles toute une cosmogonie primitive; nous reconna?trions le travail profond des vieilles imaginations aryennes, leur essai d'une explication naturiste de l'univers.
Et peut-être que la vertu secrète de ces coutumes est là: elles sont aussi anciennes que la race; elles se sont chargées en route de sens nouveaux et parfois contradictoires; elles ont emprunté sans compter aux diverses cultures, celtique, latine, catholique, qui ont fait l'ame nationale. Mais cette plasticité même, cette souplesse à s'adapter à nos divers états de civilisation, n'est-elle pas la meilleure preuve de leur vitalité?
Avant de sourire d'elles, tachons d'abord de les comprendre. Qui les aura comprises ne tardera pas à les aimer.
CH. LE G.

Les Fêtes patronales.
Chaque corps de métier avait autrefois son patron spécial dont il célébrait la fête à certains jours de l'année. Le choix de ces patrons n'avait pas été laissé au hasard. S'il est vrai que quelques corps de métiers, afin de mieux honorer leur fondateur ou leur chef, se mirent sous le patronage du bienheureux dont il portait le nom, il est plus juste de dire que la vie même des bienheureux dont on avait fait choix avait servi dans la plupart des cas à les désigner aux fidèles. C'est ce qui explique que saint Hubert, lequel était un grand veneur d'Aquitaine, soit devenu le patron des chasseurs, et que saint Yves, qui fut avocat et ne vola jamais ses clients, comme l'affirme le dicton populaire:
Sanctus Yvo erat Brito, Advocatus et non latro,
soit devenu celui des gens de justice. Sainte Cécile n'avait pas moins de titres pour devenir la patronne des musiciens. Les actes de cette bienheureuse, qui mourut vierge et martyre, nous disent qu'elle ?unissait souvent le son des instruments à sa voix pour chanter les louanges de Dieu?. Le ciel s'en mêlait et il arrivait que, pris d'émulation, des anges, comme dans le tableau de Gérard Seghers, l'accompagnaient sur la fl?te et le psaltérion. Cette céleste musique lui fit cortège jusqu'à la mort. Dans sa prison, et, plus tard, dans l'arène où elle avait été jetée aux bêtes fauves, on prétend que ses bourreaux, émerveillés, entendaient frémir autour d'elle des lyres invisibles. Peut-on s'étonner après cela que les musiciens l'aient prise pour patronne?
Sa fête est célébrée chaque année par des cantates et des concerts orphéoniques où rivalisent les plus renommés des artistes. C'est que sainte Cécile est restée avec saint Hubert, saint Crépin, sainte Barbe, saint éloi, saint Yves et saint Fiacre, la plus populaire des patronnes de corporations. Encore, pour saint Fiacre, est-il assez malaisé d'expliquer que les bonnetiers et les jardiniers lui
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