Fables de La Fontaine

Jean de La Fontaine
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The Project Gutenberg EBook of Fables de La Fontaine, by Jean de La Fontaine
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Title: Fables de La Fontaine
Tome Premier
Author: Jean de La Fontaine
Release Date: March 7, 2006 [EBook #17941]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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Jean de La Fontaine
FABLES
(1668 - 1694)
Livre I
Illustrations par Jean-Jacques Grandville
Table des mati��res
Pr��face?A Monseigneur le Dauphin?La Cigale et la Fourmi?Le Corbeau et le Renard?La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf?Les deux mulets?Le Loup et le Chien?La G��nisse, la Ch��vre et la Brebis en soci��t�� avec le Lion?La Besace?L'hirondelle et les petits oiseaux?Le Rat de ville et le Rat des champs?Le loup et l'agneau?L'homme et son image?Le dragon �� plusieurs t��tes et le dragon �� plusieurs queues Les voleurs et l'?ne?Simonide pr��serv�� par les Dieux?La mort et le malheureux?La mort et le b?cheron?L'homme entre deux ages et ses deux ma?tresses?Le Renard et la Cigogne?L'enfant et le ma?tre d'��cole?Le coq et la perle?Les frelons et les mouches �� miel?Le ch��ne et le roseau
Pr��face
L'indulgence que l'on a eue pour quelques-unes de mes fables me donne lieu d'esp��rer la m��me grace pour ce recueil. Ce n'est pas qu'un des ma?tres de notre ��loquence n'ait d��sapprouv�� le dessein de les mettre en vers. Il a cru que leur principal ornement est de n'en avoir aucun; que d'ailleurs la contrainte de la po��sie, jointe �� la s��v��rit�� de notre langue, m'embarrasseraient en beaucoup d'endroits, et banniraient de la plupart de ces r��cits la brevet��, qu'on peut fort bien appeler l'ame du conte, puisque sans elle il faut n��cessairement qu'il languisse. Cette opinion ne saurait partir que d'un homme d'excellent go?t; je demanderais seulement qu'il en relachat quelque peu, et qu'il cr?t que les graces lac��d��moniennes ne sont pas tellement ennemies des muses fran?aises que l'on ne puisse souvent les faire marcher de compagnie.
Apr��s tout, je n'ai entrepris la chose que sur l'exemple, je ne veux pas dire des anciens, qui ne tire point �� cons��quence pour moi, mais sur celui des modernes. C'est de tout temps, et chez tous les peuples qui font profession de po��sie, que le Parnasse a jug�� ceci de son apanage. A peine les fables qu'on attribue �� ��sope virent le jour, que Socrate trouva �� propos de les habiller des livr��es des muses. Ce que Platon en rapporte est si agr��able, que je ne puis m'emp��cher d'en faire un des ornements de cette pr��face. Il dit que, Socrate ��tant condamn�� au dernier supplice, l'on remit l'ex��cution de l'arr��t, �� cause de certaines f��tes. C��b��s l'alla voir le jour de sa mort. Socrate lui dit que les dieux l'avaient averti plusieurs fois, pendant son sommeil, qu'il devait s'appliquer �� la musique avant qu'il mour?t. Il n'avait pas entendu d'abord ce que ce songe signifiait: car, comme la musique ne rend pas l'homme meilleur, �� quoi bon s'y attacher? Il fallait qu'il y e?t du myst��re l��-dessous, d'autant plus que les dieux ne se lassaient point de lui envoyer la m��me inspiration. Elle lui ��tait encore venue une de ces f��tes. Si bien qu'en songeant aux choses que le Ciel pouvait exiger de lui, il s'��tait avis�� que la musique et la po��sie ont tant de rapport, que possible ��tait-ce de la derni��re qu'il s'agissait. Il n'y a point de bonne po��sie sans harmonie; mais il n'y en a point non plus sans fiction, et Socrate ne savait que dire la v��rit��. Enfin il avait trouv�� un temp��rament: c'��tait de choisir des fables qui continssent quelque chose de v��ritable, telles que sont celles d'��sope. Il employa donc �� les mettre en vers les derniers moments de sa vie.
Socrate n'est pas le seul qui ait consid��r�� comme soeurs la po��sie et nos fables. Ph��dre a t��moign�� qu'il ��tait de ce sentiment, et par l'excellence de son ouvrage nous pouvons juger de celui du prince des philosophes. Apr��s Ph��dre, Avienus a trait�� le m��me sujet. Enfin les modernes les ont suivis: nous en avons des exemples non seulement chez les ��trangers, mais chez nous. Il est vrai que lorsque nos gens y ont travaill��, la langue ��tait si diff��rente de ce qu'elle est qu'on ne les doit consid��rer que comme ��trangers. Cela ne m'a point d��tourn�� de mon entreprise: au contraire, je me suis flatt�� de l'esp��rance que si je ne courais dans cette carri��re avec succ��s, on me donnerait au moins la gloire de l'avoir ouverte.
Il arrivera possible que mon travail fera na?tre �� d'autres personnes l'envie de porter la chose plus loin. Tant s'en
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