service des postes, p. 109.--Il y aura diminution 
des lettres en rebut, p. 110.--Il y aura moins d'occasions de 
démoralisation pour les commissionnaires chargés des 
affranchissements, p. 112.--Il y aura extrême simplification dans la 
perception des recettes générales, p. 113.--Objections qu'on pourrait 
présenter.--Résultats de la nécessité de l'affranchissement préalable,
ibid.--De la possibilité de la falsification des enveloppes timbrées, p. 
117.--Application des timbres sur des papiers volants, p. 119.--Des 
garanties de fidélité dans la remise des lettres à domicile, p. 
120.--Proposition d'étendre le service des lettres recommandées, p. 
121.--Temps employé et dépenses résultant du timbrage des lettres, p. 
123.--Dispositions transitoires, p. 124. 
CHAPITRE VI. 
Conclusions p. 125 
PIÈCES A L'APPUI. 
Note n° 1 139 
Note n° 2 144 
Note n° 3 146 
Note n° 4 147 
Note n° 4 bis. 148 
Note n° 5 149 
 
INTRODUCTION. 
L'idée du nouveau système de taxation des lettres, au moyen d'un 
timbre, que je vais présenter ici, ne m'appartient pas[1]. Je l'ai entendu 
développer par plusieurs personnes à Paris, et, tout récemment, j'ai 
trouvé ce sujet très-méthodiquement traité dans une brochure relative à 
des projets d'améliorations à apporter dans le service du post-office en 
Angleterre[2]. 
[Note 1: Il était en usage à Paris en 1653. (V. aux pièces à l'appui, la 
Note 1.)]
[Note 2: By Rowland Hill, London, 1837.] 
J'ai cherché à suppléer, par les développements dans lesquels je suis 
entré, à ce que les propositions qui ont été faites en France m'ont 
semblé avoir d'incomplet sous le rapport de l'exécution; et d'autre part, 
l'auteur anglais, qui a eu le premier, que je sache, le mérite d'exposer 
son système par écrit, en présente une application que je n'ai pas cru 
devoir adopter entièrement non plus. Cependant, en présence de ces 
différents projets qui tous tendaient à la réforme du mode de taxation 
actuellement en usage, j'ai pensé qu'il pourrait être utile de développer 
clairement ici le plan dont il est question, lequel m'a semblé, d'ailleurs, 
se prêter merveilleusement bien aux exigences du service des postes. 
Je crois que si les raisonnements et les exemples sur lesquels j'ai 
cherché à appuyer cette opinion pouvaient être goûtés, on jugerait que 
l'abaissement du tarif, et la taxation des lettres au moyen d'un timbre, 
augmenteraient les recettes des postes, en même temps qu'ils rendraient 
plus promptes et plus sûres les opérations intérieures de la manipulation 
des lettres. 
J'ai fait précéder cette proposition de quelques considérations générales 
sur le service des postes en France, afin de mieux motiver l'utilité d'une 
réforme à ce sujet. 
 
CHAPITRE PREMIER. 
Considérations générales sur le produit des postes. 
Si l'on considère le service des postes, non pas seulement sous le 
rapport du produit de trente-six millions[3] qu'il donne annuellement au 
trésor, en taxe de lettres, mais sous les rapports bien autrement 
intéressants des facilités qu'il procure partout au commerce, des 
relations de famille et d'amitié qu'il entretient, enfin du développement 
de la morale et de l'éducation publique qu'il favorise, on reconnaîtra 
que l'augmentation de ses produits est moins importante peut-être que 
celle des lettres qu'il transporte, et qu'il est du devoir d'un
gouvernement prévoyant et sagement libéral de viser à accroître et à 
étendre le nombre des correspondances par tous les moyens qui sont en 
son pouvoir. 
[Note 3: Produit net de la taxe des lettres en 1836 
Service ordinaire: 33,733,256 fr. Service rural: 1,932,476 ---------- 
35,665,732 ] 
Sous ce point de vue, en effet, le service des postes acquiert un 
caractère plus important, et son utilité fiscale elle-même ne doit plus 
être appréciée en raison du produit seul de la taxe des lettres, mais aussi 
en raison du puissant secours que la poste prête à toutes les autres 
branches du revenu public. 
Ces deux intérêts sont tellement liés qu'on pourrait dire que si le 
bien-être du pays et la prospérité du commerce augmentent le nombre 
des lettres et le produit des postes, d'autre part, un service de poste 
fréquent et rapide, en multipliant les occasions d'écrire, est un élément 
de prospérité pour le commerce, et une cause de bien-être pour le pays. 
Et, en effet, une lettre n'est jamais indifférente à la fois pour celui qui la 
reçoit et pour celui qui l'écrit; elle sert de préliminaire à un marché, à 
une transaction, à une affaire quelconque; car les lettres de famille ou 
d'amitié entrent pour un très-petit nombre dans la recette des postes, et 
les lettres d'affaires et de commerce y sont comptées pour la presque 
totalité. 
L'expérience de toutes les époques prouve que les produits de poste 
augmentent toujours en proportion des facilités que l'on donne au 
public pour sa correspondance. Que ces facilités lui viennent, soit d'une 
plus grande fréquence d'ordinaires, soit d'une accélération nouvelle 
dans la marche des courriers, il y a toujours ou presque toujours 
augmentation immédiate dans les produits. 
Il semble, en effet, que le public soit toujours    
    
		
	
	
	Continue reading on your phone by scaning this QR Code
 
	 	
	
	
	    Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the 
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.
	    
	    
