Derniers Contes 
 
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Title: Derniers Contes 
Author: Edgar Allan Poe 
Release Date: June 8, 2004 [EBook #12562] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
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ROMANS ÉTRANGERS MODERNES 
EDGAR ALLAN POE 
DERNIERS CONTES 
TRADUITS PAR F. RABBE 
AVEC UN PORTRAIT PAR TH. BÉRENGIER 
 
1887 
 
INTRODUCTION 
La vie d'Edgar Allan Poe n'est plus à raconter: ses derniers traducteurs français, 
s'inspirant des travaux définitifs de son nouvel éditeur J.H. Ingram, l'ont éloquemment 
vengé des calomnies trop facilement acceptées sur la foi de son ami et _exécuteur_ 
testamentaire, Rufus Griswold. En dépit de ses mensonges, Edgar Poe reste pour nous et 
restera pour la postérité, de plus en plus admiratrice de son génie, ce que l'a si bien défini 
notre Baudelaire: 
«Ce n'est pas par ses miracles matériels, qui pourtant ont fait sa renommée, qu'il lui sera 
donné de conquérir l'admiration des gens qui pensent, c'est par son amour du Beau, par sa 
connaissance des conditions harmoniques de la beauté, par sa poésie profonde et plaintive, 
ouvragée néanmoins, transparente et correcte comme un bijou de cristal,--par son 
admirable style, pur et bizarre,--serré comme les mailles d'une armure,--complaisant et
minutieux,--et dont la plus légère intention sert à pousser doucement le lecteur vers un 
but voulu,--et enfin surtout par ce génie tout spécial, par ce tempérament unique, qui lui a 
permis de peindre et d'expliquer d'une manière impeccable, saisissante, terrible, 
_l'exception dans l'ordre moral_.--Diderot, pour prendre un exemple entre cent, est un 
auteur sanguin; Poe est l'écrivain des nerfs, et même de quelque chose de plus--et le 
meilleur que je connaisse.» 
Ajoutons que ce fut une bonne fortune exceptionnelle pour Edgar Poe de rencontrer un 
traducteur tel que Baudelaire, si bien fait par les tendances de son propre esprit pour 
comprendre son génie, et le rendre dans un style qui a toutes les qualités de son modèle. 
Pour notre part, nous ne parcourons jamais son admirable traduction sans regretter 
vivement qu'il n'ait pas assez vécu pour achever toute sa tâche. 
La voie ouverte avec tant d'éclat par l'auteur des Fleurs du Mal ne pouvait manquer de 
tenter après lui bien des amateurs du génie si original et si singulier que la France avait 
adopté avec tant de curiosité et d'enthousiasme. A mesure que de nouveaux Contes de 
Poe paraissaient, ils étaient avidement lus et traduits. Quelques-uns même osaient, sous 
prétexte d'une littéralité trop scrupuleuse, refaire certaines parties de l'oeuvre de 
Baudelaire. C'est ainsi que parurent tour à tour les _Contes inédits_, traduits par William 
Hughes (1862), les Contes grotesques, traduits par Emile Hennequin (1882), et les 
Oeuvres choisies, retraduites après Baudelaire par Ernest Guillemot (1884). 
Les Contes et Essais de Poe, dont nous publions aujourd'hui la traduction, sont à peu près 
inédits pour le lecteur français. Si nous nous sommes permis d'en reproduire deux: 
_L'inhumation prématurée_ et _Bon-Bon_, déjà excellemment traduits par M. Hennequin, 
c'est que, de son propre aveu du reste, il y a dans sa traduction des lacunes qui nous ont 
paru assez importantes pour qu'on pût regretter cette mutilation, et la réparer au profit du 
lecteur. 
Les morceaux critiques, tels que _La Cryptographie, le Principe poétique_, que nous 
traduisons pour la première fois, complèteront la série des Essais, si heureusement 
commencée par Baudelaire. 
Cet Essai de Poétique, sous forme de Lecture, en nous révélant le Poe improvisateur et 
conférencier, nous initie à l'originale et contestable théorie qui lui tenait tant au coeur, et 
qu'il a essayé de mettre en pratique dans un grand nombre de petites pièces dont 
quelques-unes, sans compter Le Corbeau si connu, peuvent rivaliser avec ce qu'il y a de 
plus parfait en ce genre. L'exposition de cette théorie nous a valu l'Anthologie la plus 
exquise, la plus rare, qu'un dilettante aussi délicat que Poe pouvait recueillir parmi les 
petits chefs-d'oeuvre de la poésie Anglaise ou Américaine. 
Pour que l'Oeuvre de Poe fût parfaitement connue, il resterait à traduire ses _Essais et 
Critiques littéraires_ proprement dits, qui renferment, avec des vues originales et 
profondes, tant de pages étincelantes de bon sens, de verve malicieuse, de sagacité 
critique--et forment à coup sûr la meilleure histoire qui ait été écrite de la Littérature 
Américaine. Puis il faudrait y ajouter en entier les Marginalia, ou pensées détachées de 
Poe, dont l'excellente traduction partielle qu'en a tentée M. Hennequin nous a    
    
		
	
	
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