Comme il vous plaira

William Shakespeare

Comme il vous plaira, by William Shakespeare

The Project Gutenberg EBook of Comme il vous plaira, by William Shakespeare This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.org
Title: Comme il vous plaira
Author: William Shakespeare
Translator: Fran?ois Pierre Guillaume Guizot
Release Date: April 13, 2006 [EBook #18162]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK COMME IL VOUS PLAIRA ***

Produced by Paul Murray, R��nald L��vesque and the Online Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This file was produced from images generously made available by the Biblioth��que nationale de France (BnF/Gallica))

Note du transcripteur.
=========================================================== Ce document est tir�� de:
OEUVRES COMPL��TES DE SHAKSPEARE
TRADUCTION DE M. GUIZOT
NOUVELLE ��DITION ENTI��REMENT REVUE AVEC UNE ��TUDE SUR SHAKSPEARE DES NOTICES SUR CHAQUE PI��CE ET DES NOTES
Volume 4 Mesure pour mesure.--Othello.--Comme il vous plaira. Le conte d'hiver.--Tro?lus et Cressida.
PARIS A LA LIBRAIRIE ACAD��MIQUE DIDIER ET Cie, LIBRAIRES-��DITEURS 35, QUAI DES AUGUSTINS 1863
==========================================================
COMME IL VOUS PLAIRA
COM��DIE

NOTICE SUR COMME IL VOUS PLAIRA
Apr��s avoir vu dans Timon d'Ath��nes un misanthrope farouche, qui fuit dans un d��sert o�� il ne cesse de maudire les hommes et d'entretenir la haine qu'il leur a jur��e, nous allons faire connaissance avec un ami de la solitude, d'une m��lancolie plus douce, qui se permet quelques traits de satire, mais qui plus souvent se contente de la plainte, et critique le monde, inspir�� par le seul regret de ne l'avoir pas trouv�� meilleur. Retir�� dans les bois pour y r��ver au doux murmure des ruisseaux et au bruissement du feuillage, Jacques pourrait dire de lui-m��me comme un po?te de nos jours qui oublie de temps en temps ses sombres d��dains:
I love not man the less, but nature more. (CHILDE HAROLD, chant IV.)
Je n'aime pas moins l'homme, mais j'aime davantage la nature.
Jacques a jadis joui des plaisirs de la soci��t��; mais il est d��sabus�� de toutes ses vanit��s: c'est un personnage tout �� fait contemplatif; il pense et ne fait rien, dit Hazlit. C'est le prince des philosophes nonchalants; sa seule passion, c'est la pens��e.
Avec ce r��veur aussi sensible qu'original, Shakspeare a r��uni dans la for��t des Ardennes, autour du duc exil��, une esp��ce de cour arcadienne, dans laquelle le bon chevalier de la Manche aurait ��t�� sans doute heureux de se trouver, lorsque, dans l'acc��s d'un go?t pastoral, il voulait se m��tamorphoser en berger Quichotis et faire de son ��cuyer le berger Pansino. Les arcadiens de Shakspeare ont conserv�� quelque chose de leurs moeurs chevaleresques, et ses berg��res nous charment les unes par la v��rit�� de leurs moeurs champ��tres, et les autres par le m��lange de ces moeurs qu'elles ont adopt��es, et de cet esprit cultiv�� qu'elles doivent �� leurs premi��res habitudes. Peut-��tre trouvera-t-on que Rosalinde, dans la libert�� de son langage, profite un peu trop du privil��ge du costume qui cache son sexe; mais elle aime de si bonne foi, et en m��me temps avec une gaiet�� si piquante; le d��vouement de son amiti�� l'ennoblit tellement �� nos yeux, sa coquetterie est si franche et si spirituelle, son caquetage est presque toujours si aimable qu'on se sent dispos�� �� lui tout pardonner. C��lie, plus silencieuse et plus tendre, forme avec elle un heureux contraste.
L'amour, comme le font les villageois, est peint au naturel dans Sylvius et la d��daigneuse Ph��b��.
Touchstone, qui est dans son genre un philosophe grotesque, n'est pas l'amoureux le plus fou de la pi��ce; si pour aimer il choisit la paysanne la plus gauche, et s'il aime en vrai bouffon, ses saillies sur le mariage, l'amour et la solitude sont des traits excellents: il est le seul qu'aucune illusion n'abuse.
Il y a dans cette pi��ce plus de conversations que d'��v��nements: on y respire en quelque sorte l'air d'un monde id��al, la pi��ce semble inspir��e par la puret�� des deux h��ro?nes, et lorsque les mariages et la conversion subite du duc usurpateur qui forment une esp��ce de d��no?ment vont rappeler les habitants de la for��t des Ardennes dans les habitudes de la vie r��elle, si Jacques les abandonne, ce n'est pas dans un caprice morose, mais parce qu'il y a dans ce caract��re insouciant et r��veur un besoin de pens��es, et peut-��tre m��me de regrets vagues, qu'il esp��re retrouver encore aupr��s du duc Fr��d��ric, devenu �� son tour un solitaire.
On abandonnerait d'autant plus volontiers avec Jacques la f��te g��n��rale, que Shakspeare, par oubli sans doute, ne nous y montre pas le vieux Adam, ce fid��le serviteur, ce v��ritable ami d'Orlando, si touchant par son d��vouement, ses larmes g��n��reuses et sa noble sinc��rit��.
La fable romanesque de cette pi��ce fut puis��e dans une nouvelle pastorale de Lodge qui ��tait sans doute bien connue du temps de Shakspeare. On y voit Adam dignement r��compens�� par le
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 36
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.