Biographie des Sagamos illustres de lAmérique Septentrionale (1848)

Maximilien Bibaud
Biographie des Sagamos illustres
de
by Maximilien Bibaud

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Title: Biographie des Sagamos illustres de l'Amérique Septentrionale
(1848)
Author: Maximilien Bibaud
Release Date: May 20, 2007 [EBook #21544]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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BIOGRAPHIE DES SAGAMOS ***

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BIOGRAPHIE DES SAGAMOS ILLUSTRES DE L'AMÉRIQUE

SEPTENTRIONALE
PRÉCÉDÉE D'UN INDEX DE L'HISTOIRE FABULEUSE DE CE
CONTINENT.
PAR
F. M. MAXIMILIEN BIBAUD.
CORRESPONDANT DES INSTITUTS DE MONTRÉAL ET DE
QUÉBEC.
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Where our Chiefs of Old; where our heroes of mighty name? The fields
of their battles are silent--scarce their mossy tombs remain! OSSIAK
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MONTRÉAL DE L'IMPRIMERIE DE LOVELL ET GIBSON, RUE
SAINT NICOLAS
1848

PETIT DICTIONNAIRE DE LA MYTHOLOGIE AMÉRICAINE.
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AMÉRIQUE, ainsi nommée d'Amerigo Vespucci. On la peint comme
une femme au teint olivâtre, coiffée de plumes et armée de flèches. A
ses pieds, une tête percée d'une flèche, dénote qu'elle a des habitans
antropophages. A ses côtés est le calumet, dont les ailes du caducée de
Mercure annoncent l'usage. La pêche et la chasse, principale
occupation des Américains, sont désignés par deux enfans changés l'un
de poisson, l'autre de gibier. Le caïman et le bananier achèvent de la
caractériser. Lebrun l'a exprimée par une femme d'une carnation
olivâtre, qui a quelque chose de barbare. Elle est assise sur une tortue,

et tient d'une main une javeline, et de l'autre un arc. Sa coiffure est
composée de plumes de diverses couleurs; elle est revêtue d'une espèce
de jupe qui ne la couvre que de la ceinture aux genoux.
ARESKOVI, AREOUSKI, dieu de la guerre, que les Hurons
invoquaient avant de se préparer au combat, par cette prière que
prononçait leur Chef: «Je t'invoque pour que tu sois favorable à mon
entreprise; et vous, esprits, bons ou mauvais, vous tous qui êtes dans les
cieux, sur terre et sous terre, je vous invoque aussi. Pressez votre
puissance, et faites en sortir tous les fléaux vengeurs, qui versent la
destruction sur nos ennemis. Rendez-les victimes de notre colère, et
ramenez-nous dans notre pays couverts des ornemens de la victoire;
que la gloire nous porte sur ses ailes jusque dans les pays les plus
éloignés. Et toi! mort, aiguise ta faux tranchante: fais baiser la
poussière de nos pieds à ces tribus qui nous veulent la guerre.»
ATAHUATA, nom du créateur du monde dans l'opinion de certains
sauvages riverains du St. Laurent. V. Otkee.
ATLANTIDE, île fabuleuse, que Platon place dans l'Océan près des
colonnes d'Hercule, et qu'il suppose avoir été engloutie. Je ne la
mentionne que parce que M. Garneau, de Québec, qui publie une
nouvelle histoire du Canada, semble être d'opinion que des auteurs ont
cru que l'Atlantide était l'Amérique.--Diodore, sicule, place dans cette
île le berceau de toute les mythologies.
CHOUN, divinité adorée dans le Pérou, avant l'origine des Incas. Les
Péruviens racontaient qu'il vint chez eux, des parties septentrionales du
monde, un homme extraordinaire, qui avait un corps sans os et sans
muscles; qu'il abaissait les montagnes, comblait les vallées, et se frayait
un chemin en des lieux inaccessibles. Ce choun, législateur du Pérou,
établit ce pays, auparavant inhabité. Les parties septentrionales
dénotent clairement le nord de l'Europe.
COSMOGONIE. Les peuples qui habitaient les rives du Mississipi, et
certains d'entre ceux du Canada s'imaginaient que le ciel, la terre et les
hommes ont été faits par une femme qui gouverne le monde avec son
fils. Le fils est le principe du bien, et la mère, celui du mal. Voici

comment ils expliquent la création. Une femme descendit du ciel, et
voltigea quelques temps en l'air, se sachant où poser le pied. La tortue
lui offrit son dos: elle l'accepta, et y fit sa demeure. Dans la suite, les
immondices de la mer se ramassèrent autour de la tortue, et y formèrent
insensiblement une grande étendue de terre. Un esprit, qui savait que la
solitude n'était point du goût de cette femme, descendit aussi, et ils
eurent deux jumeaux, qui s'occupèrent de la chasse. La jalousie les
brouilla, et il y en eut un qui fut enlevé au ciel. L'esprit donna à la
femme une fille qui peupla l'Amérique méridionale.
La femme, chassée du ciel, selon les Hurons et les Iroquois, pour l'avoir
souillé par son commerce avec Hougoaho, s'appelait Atehentsick.
Le Chippeouais croient que le globe n'était d'abord qu'un vaste Océan,
et qu'il n'y avait d'être vivant qu'un puissant oiseau, dont les yeux
étaient de feu, les regards
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