des éclairs, et le mouvement des ailes un 
tonnerre éclatant. Il descendit sur l'Océan, et aussitôt qu'il le toucha, la 
terre s'élança au-dessus des eaux, et y demeura en équilibre. L'ancienne 
école de géologie, qui se forma en Europe au seizième siècle, 
s'expliquait à peu près comme les Chippeouais, è part le puissant oiseau 
de ces derniers. 
D'autre croient que l'être suprême porté sur les eaux avec tous les 
esprits qui composaient sa cour, forma le monde d'un grain de sable 
qu'il tira de l'Océan. 
CUNTUR, oiseau fameux au Pérou, où il était adoré comme une 
divinité. Les Espagnols l'appellent condor. Les naturalistes pensent que 
c'est le même que le rouch de Arabes. 
CUPAY, selon les Floridiens, préside dans le bas monde où les 
méchans sont punis après leur mort. C'est leur Pluton. 
DABAIBA, déesse des habitans de Panama, née de race mortelle, fut 
déifiée après sa mort, et appelée la mère des dieux. Quand il tonne, c'est 
au dire des habitans, Dabaiba, qui est en colère. 
DÉLUGE. Les Brésiliens racontent qu'un étranger fort puissant, et qui
haïssait extrêmement leurs ancêtres, les fit tous périr par une violente 
inondation, excepté deux, qu'il conserva pour faire de nouveaux 
hommes. 
Les Mexicains prétendent que Dieu avait fait de terre un homme et une 
femme, et que ces deux modèles de la race humaine étant allé se 
baigner, perdirent leur forme dans l'eau. Dieu la leur rendit par le 
moyen d'un mélange de métaux. Leurs descendans, étant tombés dans 
l'oubli de leur devoir, en furent punis par un déluge, qui les détruisit, à 
l'exception d'un prêtre nommé Tezpi, qui s'était mis avec sa femme et 
ses enfans dans un grand coffre de bois, où il avait aussi rassemblé 
quantité d'animaux et d'excellentes semences. Après l'abaissement des 
eaux, il avait lâché un oiseau nommé Aura, et plusieurs autres 
successivement. Le plus petit, et celui que les Mexicains estiment le 
plus par la variété de ses couleurs, revint avec une branche dans son 
bec.--V. à l'article de Passaconaoua un récit différent d'après les livres 
peints. 
ESPRITS. Les Chrystinaux s'imaginaient que lorsqu'un homme est 
enterré sans qu'on place à côté de lui tout ce qui lui a appartenu, son 
esprit revêt une forme humaine, et se montre sur les arbres les plus 
voisins de sa cabane, ne prenant de repos qu'après que les objets qu'il 
réclame ont été déposés dans sa tombe. 
ÉTERNITÉ. Les Virginiens regardaient le cours perpétuel des fleuves 
comme le symbole de l'éternité de Dieu, et dans cette idée, leur 
offraient des sacrifices. 
JONGLEURS. Les Illinois et les peuples du sud ont des prêtres fort 
habiles, et d'autant plus redoutés que l'on croit qu'ils peuvent faire 
mourir un homme, fût-il à 200 lieues de distance. Ces fourbes font une 
figure d'homme qui représente leur ennemi, et lui décochent une flèche 
dans le coeur: l'homme représenté par cette image, a infailliblement, 
selon eux, ressenti l'effet de dette blessure. Le même préjugé régnait en 
Europe au moyen âge: j'en trouve un exemple remarquable dans 
l'histoire d'Angleterre. 
JOUANAS, prêtres de Floride. Voyez ce que je dis d'Iarva au chapitre
des Paraoustis. 
JOUKESKA, le premier des bons génies, ou le soleil, selon les 
sauvages du Nord. 
JUBILÉ. Les Mexicains avaient une espèce de jubilé, de quatre en 
quatre ans, durant lequel ils croyaient obtenir le pardon de leurs fautes. 
Des jeunes gens des plus lestes et des plus vigoureux se défiaient à la 
course. Il s'agissait de monter sans reprendre haleine, au sommet d'une 
montagne, où était bâti le Temple de Tescalipuca, dieu de la pénitence. 
Celui qui arrivait le premier recevait les plus grands honneurs, et le 
privilège d'enlever les viandes sacrées. 
KICHTAN, l'être suprême, selon les premiers sauvages de la Nouvelle 
Angleterre, a créé le monde et tout ce qu'il contient. Après la mort, les 
hommes vont frapper à la porte de son palais. Il reçoit les bons; mais il 
dit aux méchans: Retirez-vous, il n'y a point ici de place pour vous. 
KITCHI-MANITOU, déité des sauvages du Canada, à laquelle ils 
attribuaient tout le bien. V. Matchi-Manitou. 
KIWASA, dieu des Virginiens. Ils le représentaient avec un calumet, 
auquel ils mettaient le feu. Un prêtre, caché derrière l'idole, aspirait le 
tabac, è la faveur de l'obscurité dont il s'environnait. Kiwase 
apparaissait quelque fois, en personne, à ses adorateurs, sous la figure 
d'un bel homme, avec, sur un côté de la tête, une touffe de cheveux qui 
lui descendait jusques aux pieds. Il se rendait au Temple, y fesait 
quelques tours dans une grande agitation, et retournait au ciel, quand on 
lui avait envoyé huit prêtres pour savoir sa volonté. 
KUPAY, nom du démon chez les Péruviens. Quand ils prononçaient ce 
nom, ils crachaient à terre en signe d'exécration. 
LAÏCA, nom de fée au Pérou. Elle était bienfaisante, au lieu que la 
plupart des magiciens se plaisaient à    
    
		
	
	
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