vois-tu pendant ta vie je danse?Mais j'eusse ��t�� t?t lasse et l'aub��pine en fleurs?Cet avril aurait eu la pauvre confidence?D'un corps de vieille morte en mimant la douleur
Et leurs mains s'��levaient comme un vol de colombes?Clart�� sur qui la nuit fondit comme un vautour?Puis Merlin s'en alla vers l'est disant Qu'il monte?Le fils de ma M��moire ��gale de l'Amour
Qu'il monte de la fange ou soit une ombre d'homme?Il sera bien mon fils mon ouvrage immortel?Le front nimb�� de feu sur le chemin de Rome?Il marchera tout seul en regardant le ciel
La dame qui m'attend se nomme Viviane?Et vienne le printemps des nouvelles douleurs?Couch�� parmi la marjolaine et les pas-d'ane?Je m'��terniserai sous l'aub��pine en fleurs
SALTIMBANQUES
A Louis Dumur
Dans la plaine les baladins?S'��loignent au long des jardins?Devant l'huis des auberges grises?Par les villages sans ��glises
Et les enfants s'en vont devant?Les autres suivent en r��vant?Chaque arbre fruitier se r��signe?Quand de tr��s loin ils lui font signe
Ils ont des poids ronds ou carr��s?Des tambours des cerceaux dor��s?L'ours et le singe animaux sages?Qu��tent des sous sur leur passage
LE LARRON
CHOEUR
Maraudeur ��tranger malheureux malhabile?Voleur voleur que ne demandais-tu ces fruits?Mais puisque tu as faim que tu es en exil?Il pleure il est barbare et bon pardonnez-lui
LARRON
Je confesse le vol des fruits doux des fruits m?rs?Mais ce n'est pas l'exil que je viens simuler?Et sachez que j'attends de moyennes tortures?Injustes si je rends tout ce que j'ai vol��
VIEILLARD
Issu de l'��cume des mers comme Aphrodite?Sois docile puisque tu es beau Naufrag��?Vois les sages te font des gestes socratiques?Vous parlerez d'amour quand il aura mang��
CHOEUR
Maraudeur ��tranger malhabile et malade?Ton p��re fut un sphinx et ta m��re une nuit?Qui charma de lueurs Zacinthe et les Cyclades?As-tu feint d'avoir faim quand tu volas les fruits
LARRON
Possesseurs de fruits m?rs que dirai-je aux insultes?Ou?r ta voix ligure en n��nie ? maman?Puisqu'ils n'eurent enfin la pub��re et l'adulte?De pr��texte sinon de s'aimer nuitamment
Il y avait des fruits tout ronds comme des ames?Et des amandes de pomme de pin jonchaient?Votre jardin marin o�� j'ai laiss�� mes rames?Et mon couteau punique au pied de ce p��cher
Les citrons couleur d'huile et �� saveur d'eau froide?Pendaient parmi les fleurs des citronniers tordus?Les oiseaux de leur bec ont bless�� vos grenades?Et presque toutes les figues ��taient fendues
L'ACTEUR
Il entra dans la salle aux fresques qui figurent?L'inceste solaire et nocturne dans les nues?Assieds-toi l�� pour mieux ou?r les voix ligures?Au son des cinyres des Lydiennes nues
Or les hommes ayant des masques de th��atre?Et les femmes ayant des colliers o�� pendaient?La pierre prise au foie d'un vieux coq de Tanagre?Parlaient entre eux le langage de la Chald��e
Les autans langoureux dehors feignaient l'automne?Les convives c'��taient tant de couples d'amants?Qui dirent tour �� tour Voleur je te pardonne?Re?ois d'abord le sel puis le pain de froment
Le brouet qui froidit sera fade �� tes l��vres?Mais l'outre en peau de bouc maintient frais le vin blanc?Par ironie veux-tu qu'on serve un plat de f��ves?Ou des beignets de fleurs tremp��s dans du miel blond
Une femme lui dit Tu n'invoques personne?Crois-tu donc au hasard qui coule au sablier?Voleur connais-tu mieux les lois malgr�� les hommes?Veux-tu le talisman heureux de mon collier
Larron des fruits tourne vers moi tes yeux lyriques?Emplissez de noix la besace du h��ros?Il est plus noble que le paon pythagorique?Le dauphin la vip��re male ou le taureau
Qui donc es-tu toi qui nous vins grace au vent scythe?Il en est tant venu par la route ou la mer?Conqu��rants ��gar��s qui s'��loignaient trop vite?Colonnes de clins d'yeux qui fuyaient aux ��clairs
CHOEUR
Un homme b��gue ayant au front deux jets de flammes?Passa menant un peuple infime pour l'orgueil?De manger chaque jour les cailles et la manne?Et d'avoir vu la mer ouverte comme un oeil
Les puiseurs d'eau barbus coiff��s de bandelettes?Noires et blanches contre les maux et les sorts?Revenaient de l'Euphrate et les yeux des chouettes?Attiraient quelquefois les chercheurs de tr��sors
Cet insecte jaseur ? po��te barbare?Regagnait chastement �� l'heure d'y mourir?La for��t pr��cieuse aux oiseaux gemmipares?Aux crapauds que l'azur et les sources m?rirent
Un triomphe passait g��mir sous l'arc-en-ciel?Avec de bl��mes laur��s debout dans les chars?Les statues suant les scurriles les agnelles?Et l'angoisse rauque des paonnes et des jars
Les veuves pr��c��daient en ��grenant des grappes?Les ��v��ques noir r��v��rant sans le savoir?Au triangle isoc��le ouvert au mors des chapes?Pallas et chantaient l'hymne �� la belle mais noire
Les chevaucheurs nous jet��rent dans l'avenir?Les alcancies pleines de cendre ou bien de fleurs?Nous aurons des baisers florentins sans le dire?Mais au jardin ce soir tu vins sage et voleur
Ceux de ta secte adorent-ils un signe obsc��ne?Belph��gor le soleil le silence ou le chien?Cette furtive ardeur des serpents qui s'entr'aiment
L'ACTEUR
Et le larron des fruits cria Je suis chr��tien
CHOEUR
Ah! Ah! les colliers tinteront cherront les masques?Va-t'en va-t'en contre le feu l'ombre pr��vaut?Ah! Ah! le larron de gauche dans la bourrasque?Rira de toi comme hennissent les chevaux
FEMME
Larron des fruits tourne vers moi tes yeux lyriques?Emplissez de noix la besace du h��ros?Il

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