Adolphe

Benjamin Constant

Adolphe

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Title: Adolphe
Author: Benjamin Constant
Release Date: October 25, 2004 [EBook #13861]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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Benjamin Constant ADOLPHE (1816)
Table des mati��res
PR��FACE DE LA SECONDE ��DITION OU ESSAI SUR LE CARACT��RE ET LE R��SULTAT MORAL DE L'OUVRAGE PR��FACE DE LA TROISI��ME ��DITION AVIS DE L'��DITEUR CHAPITRE PREMIER CHAPITRE II CHAPITRE III CHAPITRE IV CHAPITRE V CHAPITRE VI CHAPITRE VII CHAPITRE VIII CHAPITRE IX CHAPITRE X LETTRE �� L'��DITEUR R��PONSE.
PR��FACE DE LA SECONDE ��DITION OU ESSAI SUR LE CARACT��RE ET LE R��SULTAT MORAL DE L'OUVRAGE
Le succ��s de ce petit ouvrage n��cessitant une seconde ��dition, j'en profite pour y joindre quelques r��flexions sur le caract��re et la morale de cette anecdote �� laquelle l'attention du public donne une valeur que j'��tais loin d'y attacher.
J'ai d��j�� protest�� contre les allusions qu'une malignit�� qui aspire au m��rite de la p��n��tration, par d'absurdes conjectures, a cru y trouver. Si j'avais donn�� lieu r��ellement �� des interpr��tations pareilles, s'il se rencontrait dans mon livre une seule phrase qui p?t les autoriser, je me consid��rerais comme digne d'un blame rigoureux.
Mais tous ces rapprochements pr��tendus sont heureusement trop vagues et trop d��nu��s de v��rit��, pour avoir fait impression. Aussi n'avaient-ils point pris naissance dans la soci��t��. Ils ��taient l'ouvrage de ces hommes qui, n'��tant pas admis dans le monde, l'observent du dehors, avec une curiosit�� gauche et une vanit�� bless��e, et cherchent �� trouver ou �� causer du scandale, dans une sph��re au-dessus d'eux.
Ce scandale est si vite oubli�� que j'ai peut-��tre tort d'en parler ici. Mais j'en ai ressenti une p��nible surprise, qui m'a laiss�� le besoin de r��p��ter qu'aucun des caract��res trac��s dans Adolphe n'a de rapport avec aucun des individus que je connais, que je n'ai voulu en peindre aucun, ami ou indiff��rent; car envers ceux-ci m��mes, je me crois li�� par cet engagement tacite d'��gards et de discr��tion r��ciproque, sur lequel la soci��t�� repose.
Au reste, des ��crivains plus c��l��bres que moi ont ��prouv�� le m��me sort. L'on a pr��tendu que M. de Chateaubriand s'��tait d��crit dans Ren��; et la femme la plus spirituelle de notre si��cle, en m��me temps qu'elle est la meilleure, Mme de Sta?l a ��t�� soup?onn��e, non seulement s'��tre peinte dans Delphine et dans Corinne, mais d'avoir trac�� de quelques-unes de ses connaissances des portraits s��v��res; imputations bien peu m��rit��es; car, assur��ment, le g��nie qui cr��a Corinne n'avait pas besoin des ressources de la m��chancet��, et toute perfidie sociale est incompatible avec le caract��re de Mme de Sta?l, ce caract��re si noble, si courageux dans la pers��cution, si fid��le dans l'amiti��, si g��n��reux dans le d��vouement.
Cette fureur de reconna?tre dans les ouvrages d'imagination les individus qu'on rencontre dans le monde, est pour ces ouvrages un v��ritable fl��au. Elle les d��grade, leur imprime une direction fausse, d��truit leur int��r��t et an��antit leur utilit��. Chercher des allusions dans un roman, c'est pr��f��rer la tracasserie �� la nature, et substituer le comm��rage �� l'observation du coeur humain.
Je pense, je l'avoue, qu'on a pu trouver dans Adolphe un but plus utile et, si j'ose le dire, plus relev��.
Je n'ai pas seulement voulu prouver le danger de ces liens irr��guliers, o�� l'on est d'ordinaire d'autant plus encha?n�� qu'on se croit plus libre. Cette d��monstration aurait bien eu son utilit��; mais ce n'��tait pas l�� toutefois mon id��e principale.
Ind��pendamment de ces liaisons ��tablies que la soci��t�� tol��re et condamne, il y a dans la simple habitude d'emprunter le langage de l'amour, et de se donner ou de faire na?tre en d'autres des ��motions de coeur passag��res, un danger qui n'a pas ��t�� suffisamment appr��ci�� jusqu'ici. L'on s'engage dans une route dont on ne saurait pr��voir le terme, l'on ne sait ni ce qu'on inspirera, ni ce qu'on s'expose �� ��prouver. L'on porte en se jouant des coups dont on ne calcule ni la force, ni la r��action sur soi-m��me; et la blessure qui semble effleurer, peut ��tre incurable.
Les femmes coquettes font d��j�� beaucoup de mal, bien que les hommes, plus forts, plus distraits du sentiment par des occupations imp��rieuses, et destin��s �� servir de centre �� ce qui les entoure, n'aient pas au m��me degr�� que les femmes, la noble et dangereuse facult�� de vivre dans un autre et pour un autre. Mais combien ce man��ge, qu'au premier coup d'oeil on jugerait frivole, devient plus cruel quand il s'exerce sur des ��tres faibles, n'ayant de
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