Une Confédération Orientale comme solution de la Question dOrient (1905)

Un Latin
Une Confédération Orientale comme
solution de la Question d'Orient (1905)

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Title: Une Confédération Orientale comme solution de la Question d'Orient (1905)
Author: Un Latin
Release Date: January 18, 2006 [EBook #17543]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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ORIENTALE ***

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UNE CONFÉDÉRATION ORIENTALE COMME SOLUTION DE LA QUESTION
D'ORIENT
L'auteur et les éditeurs déclarent réserver leurs droits de reproduction et de traduction en
France et dans tous les pays étrangers, y compris la Suède et la Norvège.
Ce volume a été déposé au ministère de l'intérieur (section de la librairie) en janvier
1903.
PARIS, TYP. PLON-NOURRIT ET Cie, 8, RUE GARANCIÈRE.--6069.
1907 Tous droits réservés.

UNE CONFÉDÉRATION ORIENTALE
COMME SOLUTION DE LA QUESTION D'ORIENT
par
UN LATIN

«L'Italie s'est fondée sur le principe des nationalités; elle peut en élever le drapeau de
préférence à toute autre nation.» J. NOVICOW (La Possibilité du bonheur).

AVANT-PROPOS
Le problème soulevé en Extrême-Orient par la présente guerre russo-japonaise ne saurait
détourner complètement notre attention du vieux problème balkanique qui, depuis des
siècles, préoccupe les nations européennes. Il faudrait des volumes pour en retracer les
différentes phases et étudier les soulèvements successifs des peuples de la Péninsule
contre la domination ottomane, et la fameuse question d'Orient, insoluble à première vue,
reste, avec toutes ses menaces, à l'ordre du jour.
Or, dans les centaines d'ouvrages traitant spécialement de cette question ou s'y rapportant
par certains côtés, nous n'avons trouvé que bien rarement, et indiquée en général de très
sommaire façon, l'idée d'une solution pratique possible. Les projets de partage de la
Turquie, si nombreux autrefois, sont devenus bien rares aujourd'hui et présentent
l'inconvénient de rompre l'équilibre européen en favorisant telle ou telle grande puissance.
On se borne donc à souhaiter platoniquement que les peuples chrétiens puissent se
développer librement, ce qui est impossible dans l'état actuel des choses, en raison du
régime turc et des rivalités de race. On déclare que, si désirable soit-elle, la création d'une
confédération balkanique reste pour le moment dans le domaine des utopies. On parle de
toutes sortes de jeux d'alliances, sans croire à leur possibilité ou à leur durée et sans
rechercher une combinaison réalisable.
Il semble bien qu'il serait temps d'envisager en elle-même cette question d'Orient posée
depuis des siècles, qui est une des plaies de l'Europe et qui a provoqué depuis cinquante
ans deux grandes guerres européennes. Jusqu'ici, en effet, on n'a envisagé, en Orient, que
l'intérêt de quelques grandes puissances, et l'on a surtout parlé du «concert européen» et
de «l'intégrité de l'Empire ottoman».
Ne devrait-on pas mettre un terme à d'incessantes agitations? Souvent elles ont failli
provoquer des conflits européens, et elles menacent de s'aggraver davantage en raison des
efforts que font les races chrétiennes pour élargir leur territoire aux dépens d'abord du
Turc et ensuite de leurs voisins chrétiens. Penser à une solution équitable du problème
balkanique est d'autant plus urgent que les réformes imposées à la Turquie par les

puissances ne sauraient remédier à une situation que l'on s'accorde unanimement à
trouver déplorable.
Il s'en faut de beaucoup que ces réformes, partielles et locales, soient de nature à assurer à
l'Etat turc une succession d'années exemptes de ces secousses violentes qui menacent à
tout moment de précipiter l'inévitable catastrophe; tout au plus constituent-elles un
palliatif, qui pourra prolonger pour un certain temps l'agonie du régime ottoman.
Étant donné que la situation actuelle ne saurait plus se prolonger longtemps sans que,
d'une part la Russie, d'autre part l'Autriche (et derrière elle l'Allemagne) n'exercent leur
poussée progressive, celle-ci vers Salonique, celle-là vers Constantinople, ce qui ne
s'obtiendrait probablement pas sans mettre en feu toute la péninsule balkanique,--aux
hommes d'État appelés à fixer les destinées de l'Orient européen, comme aux personnes
qui examinent la question en dehors de toute arrière-pensée favorable à l'une des grandes
puissances, nous dirons ceci:
Le présent travail a pour objet de mettre en évidence une opinion toute personnelle
concernant une solution possible du problème oriental. Notre idée peut sembler hardie au
premier abord, mais elle nous paraît être la seule capable de mettre fin à une situation
grosse de périls dans le présent et dans l'avenir.
Tout projet de confédération ou de pacification--nous n'en exceptons pas
celui-ci--parviendra difficilement, lentement
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