Saint-Pierre Miquelon

Comte de Premio-Real

& Miquelon, by Comte de Premio-Real

Project Gutenberg's Saint-Pierre & Miquelon, by Comte de Premio-Real This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.net
Title: Saint-Pierre & Miquelon
Author: Comte de Premio-Real
Release Date: February 22, 2005 [EBook #15152]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK SAINT-PIERRE & MIQUELON ***

Produced by Wallace McLean, Pierre Lacaze and the Online Distributed Proofreading Team. Produced from images provided by canadiana.org.

Premio-Real.
SAINT-PIERRE
&
MIQUELON.
LE CANADIEN.
QU��BEC.

LES ILES
SAINT-PIERRE ET MIQUELON
* * * * *
(Notes de la conf��rence donn��e �� l'Institut Canadien, devant la Soci��t�� G��ographique de Qu��bec, le 29 avril 1880, par Son Excellence le comte de Premio-Real, consul-g��n��ral d'Espagne.)
Traduit en anglais par Crawford Lindsay, premier traducteur anglais �� l'Assembl��e L��gislative du Qu��bec.
Combien d'hommes est-il en Europe, voire en Am��rique, parmi ceux m��mes qui ont des pr��tentions �� un certain savoir, combien, dis-je, en est-il, qui ignorent jusqu'au nom de ces trois petites ?les perdues sur les c?tes de Terre-Neuve, ce colosse dont elles sont les humbles satellites.
Combien de fran?ais m��me �� qui leur nom est inconnu, ou dans l'esprit desquels elles n'��veillent qu'une id��e vague, presque insaisissable, pareille au lointain murmure des eaux de l'Oc��an, arrivant presque imperceptible aux oreilles du paysan qui habite l'int��rieur.
Et cependant ces trois ?lots sont les ��paves d'un empire immense, qui s'��tendait jadis des terres polaires aux bouches du Mississipi, le puissant p��re des eaux. Elles formaient autrefois une partie infime de ce vaste domaine que les fils de Saint Louis ont f��cond�� de leurs sueurs et de leur sang, mais qu'ils se sont laiss�� enlever, apr��s l'avoir ouvert �� la civilisation, par un adversaire vigilant et pratique.
Sur ces humbles rocs o�� flotte le drapeau tricolore, habite tout un petit monde de p��cheurs endurcis par l'apre haleine des bises glaciales du p?le. Ce petit coin de terre qui semble au premier abord ne pouvoir ��tre habit��, voit fourmiller autour de lui une richesse naturelle intarissable, je veux dire ces bancs de morues et de harengs plus pr��cieux que l'argent et l'or, et qui ont donn�� �� un petit pays, la Hollande, l'existence d'abord, l'opulence ensuite, la puissance enfin �� un certain moment de son histoire.
Qu'on ne soit donc point surpris du ton lyrique de ce d��but. Les ?les Saint-Pierre et Miquelon ont vu passer tous les navigateurs c��l��bres qui ont d��couvert ou explor�� le Canada. C'est de leurs eaux que la France tire une partie importante de son alimentation. C'est vers leurs ports que l'Espagne envoie tous les ans des quantit��s ��normes de sel pour conserver les dons pr��cieux de la mer. C'est l�� que, dans la belle saison, des centaines de navires et de bateaux, et des milliers de p��cheurs fran?ais vont r��colter pour leur patrie une moisson toujours abondante, et se former au rude m��tier de matelot.
Qu'importe, apr��s cela, que la moiti�� de l'ann��e, ces rivages soient ensevelis sous la neige ou envelopp��s dans d'��pais brouillards; qu'importe qu'ils soient battus par les puissantes vagues de ce terrible Oc��an du Nord qui viennent, en mugissant, les inonder de leurs eaux verdatres charg��es d'algues et de d��bris de toute esp��ce, et semblent vouloir, dans leurs terribles convulsions, les effacer de la carte du monde.
La vie est assur��e l�� non seulement pour ceux qui y habitent, mais encore pour des milliers et des milliers de cr��atures vivant par del�� l'Atlantique. La mer, cette rude nourrici��re, ouvre l�� ses flancs profonds �� tous ceux qui ne craignent pas le balancement de ses ondes toujours mobiles.
Il n'y a point l�� de ces mis��res affreuses, ni de ces existences consum��es par la faim, comme il s'en trouve dans les grands centres populeux, au milieu de toutes les ressources de la civilisation.
Les vigoureux p��cheurs, bistr��s par le vent de la mer, n'y ont jamais la famine �� craindre. Une manne incessamment renouvel��e monte vers eux des profondeurs de l'ab?me. On dirait que Dieu a voulu faire ��clater sa puissance et montrer �� l'homme la vanit�� des richesses de convention, en faisant pulluler la vie et les tr��sors naturels dans ces parages qui, au premier aspect, ne semblent pouvoir abriter que la mis��re et la mort....
* * * * *
Malgr�� les consid��rations contenues dans ce qui pr��c��de, le choix de mon sujet a pu vous surprendre. C'est �� vous, que, nagu��re, le savant professeur Bell faisait part de ses explorations personnelles, sur un champ aussi grandiose que la baie d'Hudson et ses environs. N'��tait-ce pas abuser de votre complaisance de venir vous parler de trois petites ?les qui, physiquement, n'offrent rien d'extraordinaire? Mais j'��prouve pour elles un sentiment d'affection tout particulier. Cela ne proviendrait-il pas pr��cis��ment de leur petitesse? Le Canada avec ses champs sans
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 18
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.