Quinze Jours en Egypte

Fernand Neuray
Quinze Jours en Egypte

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Title: Quinze Jours en Egypte
Author: Fernand Neuray
Release Date: February 1, 2004 [EBook #10906]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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JOURS EN EGYPTE ***

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FERNAND NEURAY
Quinze Jours en Égypte
Bruxelles

1908

«Mon itinéraire est la course d'un homme qui va vers le ciel, la terre et
l'eau, et qui revient à ses foyers avec quelques images nouvelles dans la
tête et quelques sentiments de plus dans le coeur.»
CHATEAUBRIAND, Préface de la troisième édition de l'_Itinéraire de
Paris à Jérusalem_.
«L'Égypte m'a paru le plus beau pays de la terre; j'aime jusqu'aux
déserts qui le bordent et qui ouvrent à l'imagination le champ de
l'immensité.»
CHATEAUBRIAND, Itinéraire.

_Au commencement de décembre 1907, les fondateurs de la nouvelle
Héliopolis, qui s'élèvera bientôt, à une dizaine de kilomètres de la
capitale de l'Égypte, dans un jardin verdoyant créé, comme par un coup
de baguette magique, en plein désert, invitèrent quelques journalistes à
aller voir leur ville sortir de terre. L'auteur de ce petit livre était de cette
caravane. Il a passé quinze jours en Égypte. Ses impressions de voyage,
trop rapides, hélas! ont été publiées, en janvier et en février 1908, dans
le XXe Siècle. Il se hasarde aujourd'hui à réunir ces articles. Son livre
aura certainement un mérite, dans lequel, il est vrai, l'auteur n'est pour
rien: on y verra, d'après des photographies prises sur place,
quelques-uns des monuments les plus célèbres de l'antiquité égyptienne,
dont le grand public ne connaît guère que le nom.
Ces photographies sont, pour la plupart, l'oeuvre personnelle de M.
Jean Capart, conservateur adjoint du Musée du Cinquantenaire de
Bruxelles. M. Capart les a rapportées des missions scientifiques qu'il a
remplies en Égypte pour le compte du gouvernement belge, avec un
éclat qui lui a valu, dans le monde des égyptologues, une enviable
renommée. Il a bien voulu mettre ses beaux clichés à notre disposition;
M. le docteur Mathien nous en a prêté obligeamment quelques autres.

Nous prions ces Messieurs de trouver ici l'expression de notre
gratitude._

DE BRUXELLES AU CAIRE
Depuis le mois de décembre 1907, la route de Bruxelles au Caire est
raccourcie de deux jours. Cinq jours au lieu de sept. On peut même la
faire en quatre jours et demi. Mais il faut que les vents et la mer s'y
prêtent. Plusieurs de nos confrères n'ont quitté Bruxelles que le
vendredi 6 décembre, à midi, pour arriver à Marseille le samedi 7, vers
neuf heures du matin, un peu avant le départ de l'Héliopolis. Le 10, à
six heures du soir, le navire entrait, prudemment, lentement, dans le
port d'Alexandrie, dont l'accès est difficile aux colosses de douze mille
tonnes. Les gens pressés ont encore pu gagner le Caire le jour même,
vers minuit, soit dix heures en Europe. En tout donc, juste quatre jours
et demi. Or il en fallait cinq jusqu'à présent, par les bateaux les plus
rapides, pour faire la traversée entre Marseille et Alexandrie! Il n'en
faut plus que dix désormais, au maximum, grâce à l'Héliopolis, pour le
voyage de Bruxelles au Caire, aller et retour. Dix jours au lieu de
quatorze, sur une route aussi fréquentée! Car il y a plus de six cents
Belges établis en Égypte, et quatre cent cinquante millions de capitaux
belges engagés dans des entreprises égyptiennes.
L'Héliopolis était le premier des deux steamers qu'une nouvelle
compagnie de navigation avait mis en circulation, l'hiver passé, entre
Marseille et Alexandrie. Si la nationalité suivait la paternité, cette
compagnie eût été belge; car elle devait la naissance et la vie à
l'initiative de quelques-uns de nos plus entreprenants capitalistes. Elle
était anglaise cependant, de nom et de fait, bien qu'une notable partie de
son capital eût été souscrite en France et qu'il y eût des Français et des
Belges dans son conseil d'administration.
Ses deux navires avaient été construits en Angleterre. Pas un clou qui
n'eût été fabriqué et cloué à Greenock ou à Londres. Tout le personnel
était Anglais. Un artiste parisien avait dessiné, dans de purs styles
français, le salon, le restaurant et le fumoir, véritables merveilles de

goût et d'élégance. Mais l'Angleterre annexa son oeuvre comme une
simple république sud-africaine. Dans les prospectus de la compagnie,
le style Louis XVI fut baptisé «Reine Anne» et le Louis XIV «Roi
Georges».
A bord de l'Héliopolis, le dimanche même était
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