Project de restauration de Notre-Dame de Paris

Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc

Project de restauration de Notre-Dame de?by Jean-Baptiste Lassus

The Project Gutenberg EBook of Project de restauration de Notre-Dame de
Paris, by Jean-Baptiste Lassus Eug��ne-Emmanuel Viollet-le-Duc
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Title: Project de restauration de Notre-Dame de Paris
Author: Jean-Baptiste Lassus Eug��ne-Emmanuel Viollet-le-Duc
Release Date: July 27, 2006 [EBook #18920]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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PROJET DE RESTAURATION
DE
NOTRE-DAME DE PARIS
Par MM. Lassus et Viollet-Leduc
RAPPORT
Adress�� �� M. le Ministre de la Justice et des Cultes,
Annex�� au projet de restauration, remis le 31 janvier 1845.
PARIS.
IMPRIMERIE DE Mme DE LACOMBE,
RUE D'ENGHIEN, 12.
1843.

=NOTRE-DAME DE PARIS.=
* * * * *

=Premi��re Partie.=
=Consid��rations g��n��rales sur le syst��me de la Restauration.=
MONSIEUR LE MINISTRE,
En nous chargeant de la r��daction du projet de restauration de la cath��drale de Paris, nous ne nous sommes dissimul��, ni l'importance de la tache que vous vouliez bien nous confier, ni la gravit�� des questions et des difficult��s que nous aurions �� r��soudre.
Dans un semblable travail on ne saurait agir avec trop de prudence et de discr��tion; et nous le disons les premiers, une restauration peut ��tre plus d��sastreuse pour un monument que les ravages des si��cles et les fureurs populaires! car le temps et les r��volutions d��truisent, mais n'ajoutent rien. Au contraire, une restauration peut, en ajoutant de nouvelles formes, faire dispara?tre une foule de vestiges, dont la raret�� et l'��tat de v��tust�� augmentent m��me l'int��r��t.
Dans ce cas, on ne sait vraiment ce qu'il y a de plus �� craindre, ou de l'incurie qui laisse tomber �� terre ce qui menace ruine, ou de ce z��le ignorant qui ajoute, retranche, compl��te, et finit par transformer un monument ancien en un monument neuf, d��pouill�� de tout int��r��t historique.
Aussi comprend-on parfaitement qu'�� la vue de semblables dangers, l'arch��ologie se soit ��mue, et que des hommes enti��rement d��vou��s �� la conservation de nos monumens, aient dit: ?En principe, il ne faut pas restaurer; soutenez, consolidez, remplacez, comme �� l'arc d'Orange, la pierre enti��rement rong��e par de la pierre neuve, mais gardez-vous d'y tailler des moulures ou des sculptures.?
Nous comprenons la rigueur de ces principes, nous les acceptons compl��tement, mais seulement, lorsqu'il s'agira d'une ruine curieuse, sans destination, et sans utilit�� actuelle.
Car ils nous para?traient fort exag��r��s dans la restauration d'un ��difice dont l'utilit�� est encore aussi r��elle, aussi incontestable aujourd'hui, qu'au jour de son ach��vement; d'une ��glise, enfin, ��lev��e par une religion dont l'immuabilit�� est un des principes fondamentaux. Dans ce cas, il faut non seulement que l'artiste s'attache �� soutenir, consolider et conserver; mais encore il doit faire tous ses efforts pour rendre �� l'��difice, par des restaurations prudentes, la richesse et l'��clat dont il a ��t�� d��pouill��. C'est ainsi qu'il pourra conserver �� la post��rit�� l'unit�� d'aspect et l'int��r��t des d��tails du monument qui lui aura ��t�� confi��.
Cependant, nous sommes loin de vouloir dire qu'il est n��cessaire de faire dispara?tre toutes les additions post��rieures �� la construction primitive et de ramener le monument �� sa premi��re forme; nous pensons, au contraire, que chaque partie ajout��e, �� quelque ��poque que ce soit, doit, en principe, ��tre conserv��e, consolid��e et restaur��e dans le style qui lui est propre, et cela avec une religieuse discr��tion, avec une abn��gation compl��te de toute opinion personnelle.
L'artiste doit s'effacer enti��rement, oublier ses go?ts, ses instincts, pour ��tudier son sujet, pour retrouver et suivre la pens��e qui a pr��sid�� �� l'ex��cution de l'oeuvre qu'il veut restaurer; car il ne s'agit pas, dans ce cas, de faire de l'art, mais seulement de se soumettre �� l'art d'une ��poque qui n'est plus. Sous peine d'��tre entra?n��, malgr�� lui, dans les voies les plus dangereuses, l'artiste doit reproduire scrupuleusement non seulement ce qui peut lui para?tre d��fectueux au point de vue de l'art, mais m��me, nous ne craignons pas de le dire, au point de vue de la construction. En effet, la construction se trouve essentiellement li��e �� la forme, et le moindre changement dans cette partie si importante de l'architecture gothique en entra?ne bient?t un autre, puis un autre encore, et, de proche en proche, on est amen�� �� modifier compl��tement le syst��me primitif de construction pour lui en substituer un moderne; et cela trop souvent aux d��pens de la forme. D'ailleurs, en agissant ainsi, on d��truit une des curieuses pages de l'histoire de l'art de batir, et plus la pr��tendue am��lioration est r��elle, plus le mensonge historique est flagrant.
Ce que nous disons pour la conservation du syst��me de construction, nous le dirons aussi pour la conservation rigoureuse des mat��riaux employ��s dans les formes primitives, d'abord dans l'int��r��t historique, et surtout
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