Poésies Allemandes

Friedrich Gottlieb Klopstock
Project Gutenberg's Poésies Allemandes, by Friederich Gottlieb
Klopstock
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Title: Poésies Allemandes
Author: Friederich Gottlieb Klopstock
Translator: Gérard de Nerval
Release Date: July 7, 2005 [EBook #16238]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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ALLEMANDES ***
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Friedrich Gottlieb Klopstock
POÉSIES
(1748-1783)
Traduit par Gérard de Nerval en 1830
Table des matières
MA PATRIE
LES CONSTELLATIONS
LES DEUX MUSES

LES HEURES DE L'INSPIRATION
À SCHMIED, ODE
ÉCRITE PENDANT UNE MALADIE DANGEREUSE
PSAUME


MON ERREUR
HERMANN ET TRUSNELDA
HERMANN
CHANTÉ PAR LES BARDES WERDOMAR, KERDING ET
DARMONT
MA PATRIE
Comme un fils qui n'a vu s'écouler qu'un petit nombre de
printemps,
s'il veut fêter son père, vieillard à la chevelure argentée, et tout entouré
des bonnes actions de sa vie, s'apprête à lui exprimer combien il l'aime
avec un langage de feu;
Il se lève précipitamment au milieu de la nuit; son âme est brûlante: il
vole sur les ailes du matin, arrive près du
vieillard, et puis a perdu la
parole.
C'est ce que j'ai éprouvé... J'allais te chanter, ô ma patrie! et déjà
j'obéissais au vol rapide de l'inspiration, déjà ma lyre avait résonné
d'elle-même, lorsque la sévère discrétion m'a fait un signe avec son bras
d'airain, et soudain mes doigts ont trembl é.
Mais je ne les retiens plus: il faut que je reprenne la lyre; que je tente
un essor plus audacieux, et que je cesse de taire les pensées qui
consument mon âme.
Ô mon beau pays, ta tête se couronne d'une gloire de mille années; tu
marches du pas des immortels, et tu t'avances avec orgueil à la tête de
plusieurs nations! combien je t'aime, mon pays, mon beau pays!
Ah! j'ai trop entrepris, je le sens; et la lyre échappe à ma faible main...
Que tu es belle, ma patrie! De quel éclat brille ta couronne! Comme tu
t'avances du pas des immortels!
Mais tes traits s'animent d'un doux sourire qui réchauffe tout mon
courage. Oh! avec quelle joie, quelle reconnaissance je vais chanter que
tu m'as souri!
Je me suis de bonne heure consacré à toi. À peine mon coeur eut-il
senti les premiers battements de l'ambition que j'entrepris de célébrer

Henri, ton libérateur, au milieu des lances et des harnois guerriers.
Mais j'ai vu bientôt s'ouvrir à moi une plus haute carrière, et je m'y
élancé, enflammé d'un autre désir que celui de la gloire... Elle conduit
au ciel, patrie commune des mortels.
Je la poursuis toujours, et si je viens à y succomber sous le poids de la
faiblesse humaine, je me détournerai, je prendrai la harpe des bardes, et
j'oserai l'entretenir de ta gloire.
Tes nobles forêts bravent les coups du temps, et leur ombre prot ège
une race nombreuse qui pense et qui agit.
Là se trouvent des hommes qui ont le coup d'oeil du génie, qui font
danser autour de toi des heures joyeuses, qui possèdent la baguette des
fées, qui savent trouver de l'or pur et des pensées nouvelles.
Jusqu'où n'as-tu pas étendu tes rejetons nombreux? Tantôt dans les pays
où coule le Rhône, tantôt aux bords de la Tamise, et partout on les a
vus croître, partout s'entourer d'autres rejetons.
Et cependant ils sont sortis de toi: tu leur as envoyé des
guerriers; tes
armes leur ont porté un glorieux appel, et tel a été le monument de ta
victoire: Les Gaulois s'appellent Francs et les Bretons Anglais!
Tes triomphes ont encore brillé d'un plus grand éclat:
l'orgueilleuse
Rome avait puisé la soif des combats dans le sein d'une Louve, sa mère;
depuis longtemps sa tyrannie pesait sur le monde; mais tu la renversas,
ô ma patrie, la grande Rome!... tu la renversas dans son sang!
Jamais aucun pays n'a été juste comme toi envers le mérite
étranger...
Ne sois pas trop juste envers eux, ô ma patrie! ils ne sont pas capables
de comprendre ce qu'il y a de grandeur dans un tel excès.
Tes moeurs sont simples et vertueuses; ton esprit est sage et profond; ta
parole est puissante et ton glaive est tranchant. Cependant tu le remets
volontiers dans le fourreau; et, sois-en bénie, il ne dégoutte pas du sang
des malheureux.

Mais la discrétion me fait encore signe avec son bras d'airain: je me tais
jusqu'à ce qu'elle me permette de chanter de nouveau. Je vais donc me
recueillir en moi-même, et méditer la grande, la terrible pensée d'être
digne de toi, ô ma patrie!
LES CONSTELLATIONS
Tout chante ses louanges, les champs, les forêts, la vallée et les
montagnes: le rivage en retentit; la mer
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