Mémoires du duc de Rovigo, pour servir à lhistoire de lempereur Napoléon | Page 2

Duc de Rovigo
appuyer ses prétentions.--Réponse de l'empereur.--Changement de ministère.--Le duc de Vicence aux relations extérieures.
CHAPITRE XXII.
L'empereur ne désespère pas.--Activité avec laquelle il pousse ses préparatifs.--Manie de délations.--Les flatteurs.--L'empereur se décide à négocier avec Valencey.--Intrigues de ce chateau.--Passion subite de Ferdinand pour le cheval.--Comment je réussis à la calmer.
CHAPITRE XXIII.
Conventions de Valencey.--Elles ne s'exécutent pas.--Parti qu'il e?t fallu prendre au sujet du pont de Bale.--Je propose que les fonctionnaires restent à leurs postes.--Mes motifs.--Envoi de commissaires extraordinaires.--état de l'opinion.--Artifices des alliés.--Ouverture du corps législatif.
CHAPITRE XXIV.
Intrigues pour s'interposer entre le gouvernement et le corps législatif.--Préventions qu'on inspire à l'empereur.--Communications diplomatiques.--L'assemblée montre de l'indépendance dans le choix de la commission.--Inconvenance du rapport.--M. Lainé.--Conseil privé pour aviser aux moyens qu'exige la circonstance.--Avis divers.--Le corps législatif est ajourné.--Combien il e?t été facile de tirer parti de cette assemblée.
CHAPITRE XXV.
Opinion de l'archi-chancelier sur le renvoi du corps législatif.--Ce que Fouché pensait des corps délibérants.--Violation du territoire helvétique.--Les armées alliées pénètrent en France.--Genève.--Marche générale de l'invasion.--Il manque deux mois à l'empereur.
CHAPITRE XXVI.
Le duc de Vicence est refusé aux avant-postes ennemis.--Des plénipotentiaires se réunissent à Chatillon-sur-Seine.--Murat.--Opinion de Napoléon sur ce prince; il ne peut croire à sa défection.--M. de La Vauguyon.--M. de Laharpe.--Conversation sur son élève.--Organisation de la garde nationale.
CHAPITRE XXVII.
M. de Talleyrand.--L'empereur refuse de le faire enfermer.--Propos qu'on lui attribue.--Présentation des officiers de la garde nationale.--Le roi de Rome.--Allocution de l'empereur aux officiers de la garde nationale.--Effet qu'elle produit.
CHAPITRE XXVIII.
Arrivée de l'empereur à l'armée.--Affaire de Brienne, de Champeaubert, etc.--Prise de La Fère, de Soissons.--Le maréchal Victor.--Conséquences de son inaction.--Nouvelle députation des tra?tres à l'empereur Alexandre.--Situation de Paris.
CHAPITRE XXIX.
état de la capitale.--Contes divers.--Comités.--Complot contre la vie de l'empereur.--Le secrétaire de M. d'Albert.--M. de Vitrolle.--Calcul de M. Anglès.--L'empereur Alexandre et le général Raynier.
CHAPITRE XXX.
Le marquis de Rivière.--Comment on avait songé à lui.--Joseph, ses communications avec Bernadotte.--Folies qui remplissent la tête des frères de l'empereur.--Intrigue qui empêche l'armée d'Espagne d'accourir.--M. de la Besnardière.--M. de Talleyrand, ses menées, ses insinuations.
CHAPITRE XXXI.
Rupture des conférences de Lusigny.--Proclamation de Louis XVIII.--Les intrigues de l'époque n'avaient rien de royaliste.--M. Fouché, son expédient pour en finir.--Opérations de l'empereur.--Il se jette sur les derrières des alliés.--Sa lettre à l'impératrice est interceptée.--Angoisses de cette princesse.
CHAPITRE XXXII.
Conseil de régence.--L'impératrice doit-elle ou non quitter Paris?--M. Boulay de la Meurthe propose de l'installer à l'H?tel-de-Ville.--Le conseil adopte cette opinion.--Le duc de Feltre.--Joseph se range à son avis.--Le départ est arrêté.--On me propose d'insurger Paris.--Motifs qui m'arrêtent.--Les intrigues dont j'étais l'objet m'inspirent de la circonspection.--Encore M. de Talleyrand.
Pièces justificatives.
FIN DE LA TABLE DU SIXIèME VOLUME.

CHAPITRE PREMIER.
Singulière co?ncidence de date.--Les portes de mon appartement sont enfoncées.--Le général Lahorie.--Le sergent.--Colloque avec les troupes.--J'ai l'épée nue sur la poitrine.--Le général Guidal.--Mon secrétaire.
Pendant que notre armée se disposait à revenir sur ses pas, il se préparait à Paris une scène qui faillit être suivie des plus facheuses conséquences; en la racontant, il me sera d'autant plus facile de le faire d'une manière exacte, que je suis à peu près le seul qui en ait bien connu les détails. Il est remarquable que ce soit le 23 octobre qu'elle ait eu lieu, le même jour et à la même heure que l'on évacuait Moscou.
J'ai dit qu'en France tout était en plein repos. Je n'avais jamais rien de facheux à mettre dans le rapport que j'adressais régulièrement chaque jour à l'empereur.
Les estafettes qu'on lui envoyait de Paris partaient ordinairement le matin à six ou sept heures; j'étais dans l'habitude de faire ma dépêche le matin, c'est-à-dire, de me lever de très-bonne heure, et de ne plus me recoucher après l'avoir fermée. Ce jour du 23 octobre est le seul, de toute l'absence de l'empereur, où m'étant trouvé obligé de me déranger de cette habitude, j'avais fait mes lettres toute la nuit, et m'étais recouché en défendant qu'on m'éveillat avant que j'eusse sonné, à moins que ce ne f?t pour un cas de force majeure.
Mon habitude était de fermer toutes mes portes au guichet, surtout celles de mon cabinet et de ma chambre à coucher.
à sept heures du matin, je fus réveillé par un tumulte que j'entendais dans les appartements à c?té de celui dans lequel je me trouvais. J'étais très fatigué et m'effor?ais de rester endormi, lorsque j'entendis, de mon lit, les panneaux de boiserie des portes de mon cabinet qui tombaient sur le plancher. La première idée qui me vint, fut que le feu était dans la maison, et que m'étant enfermé, on faisait tout ce vacarme, pour m'éveiller; je me lève en toute hate, et dans l'obscurité de ma chambre à coucher, je cherche la porte qui conduisait où j'entendais le bruit. En ouvrant la porte qui communiquait à mon cabinet, que les contrevents fermés tenaient dans l'obscurité, je ne voyais la lumière que par les fractures faites à la porte principale, à travers desquelles je distinguais des soldats en armes, qui non seulement remplissaient mes appartements, mais
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