Mémoires de Joseph Fouché, Duc dOtrante, Ministre de la Police Générale

Joseph Fouché
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Mémoires de Joseph Fouché, Duc d'Otrante,?by Joseph Fouché

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Ministre de la Police Générale, by Joseph Fouché This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.org
Title: Mémoires de Joseph Fouché, Duc d'Otrante, Ministre de la Police Générale Tome I
Author: Joseph Fouché
Release Date: July 30, 2006 [EBook #18942]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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[Note du transcripteur: l'orthographe originale de Fouché est conservée]

MéMOIRES DE JOSEPH FOUCHé, DUC D'OTRANTE, MINISTRE DE LA POLICE GéNéRALE.
Réimpression de l'édition 1824
Osnabrück
Biblio-Verlag
1966
Gesamtherstellung Proff&Co. KG, Osnabrück

AVIS DU LIBRAIRE-éDITEUR.
On verra, par la lecture de l'avertissement de l'auteur, que je pourrais tirer quelque vanité de ce que ses intentions ont été remplies relativement à la publication de ses Mémoires. Le choix qui a été fait de moi pour éditeur, ne l'a point été dans des vues intéressées; et moi-même j'y ai apporté, j'ose dire, le même désintéressement. Tout autre aurait brigué une telle publication, et n'y aurait vu que la source d'un gain peut-être imaginaire. Pour moi, je n'y ai vu qu'un devoir, et je l'ai rempli, mais non pas sans hésitation. J'avoue même que dans ma détermination j'ai eu besoin d'être éclairé. Le titre du livre et les sujets qu'il traite, me paraissaient peu propres à me tranquilliser. J'ai voulu être s?r de ne blesser ni les lois, ni les convenances, ni le gouvernement de mon pays. N'osant m'en rapporter à moi-même, j'ai consulté un homme exercé, et il m'a rassuré complètement. Si je lui ai demandé quelques notes, c'était plut?t pour constater l'indépendance de mes opinions, que pour offrir un contraste entre le texte et les commentaires. Mais quoique les notes soient clair-semées, elles ont failli me ravir la publication de ces Mémoires posthumes. Enfin l'intermédiaire chargé de remplir les intentions de l'auteur, s'est rendu à mes raisons, et je crois pouvoir annoncer au public que je ne tarderai pas à faire para?tre la seconde partie des Mémoires du duc d'Otrante. Quant à leur immense intérêt et à leur authenticité, je me bornerai à dire comme l'auteur: LISEZ.
* * * * *

AVERTISSEMENT DE L'AUTEUR.
Ce n'est ni par esprit de parti, ni par haine, ni par vengeance, que j'ai écrit ces Mémoires, et encore moins pour offrir un aliment à la malignité et au scandale. Tout ce qui doit être honoré dans l'opinion des hommes, je le respecte. Qu'on me lise, et l'on appréciera mes intentions, mes vues, mes sentimens, et par quelle politique j'ai été guidé dans l'exercice des plus hauts emplois; qu'on me lise, et l'on verra si, dans les conseils de la république et de Napoléon, je n'ai pas été constant dans le parti d'opposition aux mesures outrées du gouvernement; qu'on me lise, et on verra si je n'ai pas montré quelque courage dans mes avertissemens et dans mes remontrances; enfin, en me lisant, on se convaincra que tout ce que j'ai écrit je me le devais à moi-même. Le seul moyen de rendre ces Mémoires utiles à ma réputation et à l'histoire de cette grande époque, c'était de ne les appuyer que sur la vérité pure et simple; j'y étais porté par caractère et par conviction; ma position d'ailleurs m'en faisait une loi. N'était-il pas naturel que je trompasse ainsi l'ennui d'un pouvoir déchu?
Sous toutes ses formes, la révolution m'avait accoutumé d'ailleurs à une extrême activité d'esprit et de mémoire; irritée par la solitude, cette activité avait besoin de s'exhaler encore. Or, c'est avec une sorte d'abandon et de délices que j'ai écrit cette première partie de mes souvenirs; je l'ai retouchée, il est vrai, mais je n'y ai rien changé quant au fond, dans les angoisses même de ma dernière infortune. Quel plus grand malheur en effet que d'errer dans le bannissement hors de son pays! France qui me fus si chère, je ne te verrai plus! Hélas! que je paie cher le pouvoir et les grandeurs! Ceux à qui je tendis la main ne me la tendront pas. Je le vois, on voudrait me condamner même au silence de l'avenir. Vain espoir! je saurai tromper l'attente de ceux qui épient la dépouille de mes souvenirs et de mes révélations; de ceux qui se disposent à tendre des pièges à mes enfans. Si mes enfans sont trop jeunes pour se défier de tous les pièges, je les en préserverai en cherchant, hors de la foule de tant d'ingrats, un ami prudent et fidèle: l'espèce humaine n'est point encore
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