Micah Clarke - Tome III

Arthur Conan Doyle
Micah Clarke - Tome III

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Title: Micah Clarke - Tome III La Bataille de Sedgemoor
Author: Arthur Conan Doyle
Translator: Albert Savine
Release Date: June 29, 2006 [EBook #18718]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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CLARKE - TOME III ***

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Arthur Conan Doyle

MICAH CLARKE

Tome III
LA BATAILLE DE SEDGEMOOR
(1910)
Table des matières
I--L'Affaire du Pont de Keynsham. II--La Bataille dans la Cathédrale
de Wells. III--Du grand cri qui part d'une maison isolée.
IV--L'escrimeur à la jaquette brune. V--La fillette de la lande et la bulle
d'eau qui monta à la surface de la fondrière. VI--La Bataille de
Sedgemoor. VII--Ma périlleuse aventure au moulin. VIII--La venue de
Salomon Sprent. IX--Le Diable en perruque et en robe. X--Où tout
prend fin.

I--L'Affaire du Pont de Keynsham.
Le lundi 21 juin 1685 se leva très sombre, avec un vent violent, des
nuages noirs se mouvaient lourdement dans le ciel, et une pluie fine,
continuelle, tombait.
Néanmoins, quelques instants après l'aube, les clairons de Monmouth
se firent entendre dans tous les quartiers de la ville, depuis le pont sur
la Tone jusqu'à Shuttern.
À l'heure dite, les régiments se rassemblèrent.
L'appel fut fait et l'avant-garde traversa d'un pas alerte la porte de l'Est.
On sortit dans le même ordre que lors de l'entrée, notre régiment et les
bourgeois de Taunton formant l'arrière-garde.
Le maire Timewell et Saxon s'étaient partagé l'organisation de cette
partie de l'armée, et comme c'étaient des gens qui avaient longtemps
servi, ils placèrent l'artillerie dans une situation moins exposée et
postèrent une forte troupe de cavalerie à l'arrière, à une portée de canon,

pour faire face à toute attaque des dragons du Roi.
On fut unanime à constater que l'armée avait fait de grands progrès au
point de vue de l'ordre et de la discipline pendant notre halte de trois
jours, grâce sans doute à la peine, que nous avions prise pour l'exercer
sans relâche, et à notre attitude militaire.
En rangs solides, serrés, les hommes allaient, faisant jaillir la boue
liquide ou épaisse, tout en échangeant de rudes plaisanteries
campagnardes ou en chantant un couplet entraînant d'une chanson ou
d'un hymne.
Sir Gervas chevauchait en tête de ses mousquetaires, dont les queues
enfarinées pendaient molles et moites, et toutes dégoûtantes d'eau.
Les piquiers de Lockarby et ma compagnie de faucheurs étaient pour la
plupart des travailleurs des champs, endurcis à toutes les intempéries, et
ils marchaient patiemment, les gouttes de pluie coulant sur leurs faces
hâlées.
En avant se trouvait l'infanterie de Taunton, en arrière la file
encombrante des chariots à bagages, que suivait la cavalerie.
Ce fut ainsi que la longue ligne se déroula par-dessus les hauteurs.
Quand on fut arrivé au sommet, où la route commence à descendre sur
l'autre versant, on commanda une halte pour permettre aux régiments
de se serrer et nous jetâmes un coup d'oeil en arrière sur cette jolie ville
qu'un si grand nombre des nôtres ne devaient pas revoir.
Nous apercevions sans peine sur les murailles sombres et les toits des
maisons le flottement, l'agitation des mouchoirs blancs de ceux que
nous quittions.
Ruben chevauchait bride à bride avec moi, sa chemise de rechange
battant au vent et ses grands piquiers, la figure toute épanouie d'un
large rire, marchant derrière lui, mais ses pensées et ses regards étaient
trop loin de là pour qu'il pût les remarquer.

Pendant que nous regardions, une longue flèche de lumière solaire
jaillit entre les deux bancs de nuages qui doraient le sommet du clocher
de Sainte-Madeleine et l'étendard royal qui y flottait encore.
Cet incident fut salué comme un présage favorable et une acclamation
retentissante se propagea de rang en rang.
À cette vue, on agita les chapeaux et il y eût un grand cliquetis d'armes.
Alors les clairons sonnèrent en fanfare.
Les tambours battirent une marche guerrière.
Ruben rentra sa chemise dans son havresac.
Et l'on se remit en route à travers la boue, la vase, les nuages mornes
toujours suspendus sur nous, s'appuyant sur les collines non moins
mornes à notre droite et à notre gauche.
Un chercheur de présage aurait peut-être dit que le ciel pleurait sur
notre fatale aventure.
Pendant tout le jour, on marcha péniblement sur des routes qui n'étaient
que des fondrières, avec de la boue jusqu'aux chevilles.
Le soir, on se dirigea vers Bridgewater, où nous fîmes quelques recrues
et ajoutâmes quelques centaines
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