Maria Chapdelaine

Louis Hamon
Maria Chapdelaine

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Title: Maria Chapdelaine
Author: Louis H��mon
Release Date: September 25, 2004 [EBook #13525]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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This text was adapted from that found at the Biblioth��que virtuelle. http://www.fsj.ualberta.ca/biblio/default.htm
Thank you to Donald Ipperciel and the Facult�� Saint-Jean (University of Alberta) for making it available.

Maria Chapdelaine
Louis H��mon

CHAPITRE I
?Ite missa est.?
La porte de l'��glise de P��ribonka s'ouvrit et les hommes commenc��rent �� sortir.
Un instant plus t?t elle avait paru d��sol��e, cette ��glise, juch��e au bord du chemin sur la berge haute, au-dessus de la rivi��re P��ribonka, dont la nappe glac��e et couverte de neige ��tait toute pareille �� une plaine. La neige gisait ��paisse sur le chemin aussi, et sur les champs, car le soleil d'avril n'envoyait entre les nuages gris que quelques rayons sans chaleur et les grandes pluies de printemps n'��taient pas encore venues. Toute cette blancheur froide, la petitesse de l'��glise de bois et des quelques maisons, de bois ��galement, espac��es le long du chemin, la lisi��re sombre de la for��t, si proche qu'elle semblait une menace, tout parlait d'une vie dure dans un pays aust��re. Mais voici que les hommes et les jeunes gens franchirent la porte de l'��glise, s'assembl��rent en groupes sur le large perron, et les salutations joviales, les appels moqueurs lanc��s d'un groupe �� l'autre, l'entrecroisement constant des propos s��rieux ou gais t��moign��rent de suite que ces hommes appartenaient �� une race p��trie d'invincible all��gresse et que rien ne peut emp��cher de rire.
Cl��ophas Pesant, fils de Thad��e Pesant le forgeron, s'enorgueillissait d��j�� d'un habillement d'��t�� de couleur claire, un habillement am��ricain aux larges ��paules matelass��es; seulement il avait gard�� pour ce dimanche encore froid sa coiffure d'hiver, une casquette de drap noir aux oreillettes doubl��es en peau de li��vre, au lieu du chapeau de feutre dur qu'il e?t aim�� porter.
�� c?t�� de lui ��gide Simard, et d'autres qui, comme lui, ��taient venus de loin en tra?neau, agrafaient en sortant de l'��glise leurs gros manteaux de fourrure qu'ils serraient �� la taille avec des ��charpes rouges. Des jeunes gens du village, tr��s ��l��gants dans leurs pelisses �� col de loutre, parlaient avec d��f��rence au vieux Nazaire Larouche, un grand homme gris aux larges ��paules osseuses qui n'avait rien chang�� pour la messe �� sa tenue de tous les l'ours: v��tement court de toile brune doubl�� de peau de mouton, culottes rapi��c��es et gros bas de laine gris dans des mocassins en peau d'orignal.
--Eh bien, monsieur Larouche, ?a marche-t-il toujours de l'autre bord de l'eau?
--Pas pire, les jeunesses. Pas pire!
Chacun tirait de sa poche sa pipe et la vessie de porc pleine de feuilles de tabac hach��es �� la main et commen?ait �� fumer d'un air de contentement, apr��s une heure et demie de contrainte. Tout en aspirant les premi��res bouff��es ils causaient du temps, du printemps qui venait, de l'��tat de la glace sur le lac Saint-Jean et sur les rivi��res, de leurs affaires et des nouvelles de la paroisse, en hommes qui ne se voient gu��re qu'une fois la semaine �� cause des grandes distances et des mauvais chemins.
--Le lac est encore bon, dit Cl��ophas Pesant, mais les rivi��res ne sont d��j�� plus s?res. La glace s'est fendue cette semaine �� ras le banc de sable en face de l'?le, l�� o�� il y a eu des trous chauds tout l'hiver.
D'autres commen?aient �� parler de la r��colte probable, avant m��me que la terre se f?t montr��e.
--Je vous dis que l'ann��e sera pauvre, fit un vieux, la terre avait gel�� avant les premi��res neiges.
Puis les conversations se ralentirent et l'on se tourna vers la premi��re marche du perron, d'o�� Napol��on Lalibert�� se pr��parait �� crier, comme toutes les semaines, les nouvelles de la paroisse.
Il resta immobile et muet quelques instants, attendant le silence, les mains �� fond dans les poches de son grand manteau de loup-cervier, plissant le front et fermant �� demi ses yeux vifs sous la toque de fourrure profond��ment enfonc��e; et quand le silence fut venu, il se mit �� crier les nouvelles de toutes ses forces, de la voix d'un charretier qui encourage ses chevaux dans une c?te.
--Les travaux du quai vont recommencer... J'ai re?u de l'argent du gouvernement, et tous ceux qui veulent se faire engager n'ont qu'�� venir me trouver avant les v��pres. Si vous voulez que cet argent-l�� reste dans la paroisse au lieu de retourner �� Qu��bec, c'est de venir me parler pour vous faire engager vitement.
Quelques-uns all��rent vers lui; d'autres, insouciants, se content��rent de rire. Un jaloux
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