Légendes pour les enfants

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Légendes pour les enfants, by Anonymous

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Title: Légendes pour les enfants
Author: Anonymous
Editor: Paul Boiteau
Illustrator: Bertall
Release Date: December 10, 2006 [EBook #20079]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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LéGENDES POUR LES ENFANTS
ARRANGéES PAR PAUL BOITEAU
ET ILLUSTRéES DE 42 VIGNETTES PAR BERTALL
DEUXIèME éDITION
PARIS LIBRAIRIE DE L. HACHETTE ET Cie RUE PIERRE-SARRAZIN, No. 14
1861

LéGENDES POUR LES ENFANTS
PARIS.--IMPRIMERIE DE CH. LAHURE ET Cie Rues de Fleurus, 9, et de l'Ouest, 21

PRéFACE DE LA PREMIèRE éDITION.
Ce volume contient six légendes qui, les unes, sont tirées de la Bibliothèque bleue et, les autres, sont écrites ici pour la première fois.
Ces légendes sont: Le roi Dagobert, Geneviève de Brabant, Robert le Diable, Jean de Paris, Griselidis et le Juif errant.
La première et la dernière de ces légendes sont celles qui ne font pas partie de la Bibliothèque bleue. Toutes les autres y figurent, et à peu près dans l'état où nous les avons reproduites.
La Bibliothèque bleue, qui n'est guère connue aujourd'hui que par le souvenir, a joué un fort grand r?le dans l'histoire des lectures populaires et des amusements de l'enfance. Pendant plus de deux siècles, le dix-septième et le dix-huitième, elle a été une encyclopédie toute spéciale des romans, légendes, fabliaux, chansons et satires de notre pays. La couverture bleue qui était la simple parure des divers ouvrages dont elle était d'abord composée, invariablement reproduite, avait fini par donner un nom de couleur à ces ouvrages et à la Bibliothèque elle-même, et ce n'était là qu'un nouvel attrait pour l'imagination des lecteurs na?fs.
Il y a en effet, et cela se sent surtout lorsqu'on est jeune, un langage particulier dans certains mots qui affectent un air de mystère. Qu'est-ce qu'un conte bleu? Comment une histoire peut-elle être bleue? Voilà ce que l'enfant demande et ce qui l'étonne. Il s'attache à la recherche de ce problème singulier; il regarde le récit qui lui est fait comme un récit d'un ordre surnaturel, et un plaisir étrange assaisonne sa lecture.
Je me souviens des jouissances extraordinaires qui, en mon tout jeune age, me surprenaient devant ces livres d'une littérature si originale et de toutes manières si bien faite pour émouvoir l'ame et plaire à l'esprit des enfants ou des villageois. Le titre seul, la vue seule d'un conte bleu me ravissait au milieu de je ne sais quel monde qui n'était pas celui des fées, que je distinguais bien, qui était plus humain, plus vrai, un peu moins bruyant, un peu plus triste, et que j'aimais davantage.
Les contes de fées amusent, mais ils ne charment pas; les contes bleus, qui donnent moins de gaieté, remuent le coeur. On entre peu à peu, avec ces récits, dans le domaine de l'histoire. Ce sont des mensonges; mais ces mensonges ont, en quelque sorte, des racines dans la vérité. Il y a des époques peintes, des caractères tracés, et tout un pittoresque naturel dans ces légendes qui n'ont fait défaut à aucun peuple. La vie de nos pères nous appara?t au travers de ces peintures; nous nous la rappelons sans l'avoir connue, et, tout jeunes, nous apprenons à aimer religieusement les hommes d'autrefois.
La Bibliothèque bleue a obtenu un succès incomparable. C'est Jean Oudot, libraire de Troyes, qui dès les premières années du seizième siècle, sous Henri IV, eut l'idée de recueillir et de publier successivement, à l'usage des campagnes, les légendes chevaleresques de la vieille France.
Le moment était merveilleusement choisi. La vie ancienne de la France avait cessé et le travail de transformation commen?ait qui allait, au dix-septième siècle, réduire et limiter tout à fait, dans les moeurs et dans la langue, la part des vieilles moeurs et du vieux langage. Le moyen age était enseveli; le monde nouveau naissait. C'était l'heure propice pour les contes qui parlaient des héros de l'age anéanti.
La Bibliothèque bleue parut; elle était composée de volumes qui, presque tous, étaient des in-quarto, d'un format semblable à celui du Messager de Bale, ou du Messager de Strasbourg, imprimés sur le même gros papier et revêtus de la même couverture bleu foncé.
En 1665, le fils de Jean Oudot, Nicolas, ayant épousé la fille d'un libraire de Paris, vint s'établir rue de la Harpe, à l'image de Notre-Dame, et, devenu libraire parisien, agrandit le cercle de ses entreprises et de ses affaires. De cette époque datent la plupart des publications
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