Les grandes journées de la Constituante

Albert Mathiez
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Les grandes journees de la Constituante?by Albert Mathiez

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Title: Les grandes journees de la Constituante
Author: Albert Mathiez
Release Date: February, 2006 [EBook #9818] [Yes, we are more than one year ahead of schedule] [This file was first posted on October 20, 2003]
Edition: 10
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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LES GRANDES JOURNéES DE LA CONSTITUANTE
PAR
ALBERT MATHIEZ

TABLE DES MATIèRES
Chapitre I. La réunion des trois ordres.
Chapitre II. La révolution du 14 juillet.
Chapitre III. Le roi et l'Assemblée à Paris.
Chapitre IV. La Fédération.
Chapitre V. La fuite du roi.
Chapitre VI. Le Massacre du Champ-de-Mars.

CHAPITRE I
LA RéUNION DES TROIS ORDRES
Le 17 juin, ayant terminé depuis deux jours l'appel nominal de tous les députés aux états généraux, le Tiers, auquel s'étaient déjà réunis 12 curés, se proclamait Assemblée nationale, et, prévoyant que cet acte révolutionnaire serait suivi de représailles, décidait d'opposer à une répression possible la menace de la grève de l'imp?t: ?Considérant qu'en effet les contributions, telles qu'elles se per?oivent actuellement dans le royaume, n'ayant point été consenties par la nation, sont toutes illégales, et, par conséquent nulles dans leur création, extension ou prorogation;
?L'Assemblée déclare, à l'unanimité des suffrages, consentir provisoirement, pour la nation, que les imp?ts et contributions, quoique illégalement établis et per?us, continuent d'être levés de la même manière qu'ils l'ont été précédemment, et ce, jusqu'au jour seulement de la première séparation de cette Assemblée, de quelque cause qu'elle puisse provenir.
?Passé lequel jour, l'Assemblée nationale entendait décréter que toute levée d'imp?ts et contributions de toute nature qui n'aurait pas été nommément, formellement et librement accordée par l'Assemblée, cessera entièrement dans toutes les provinces du royaume, quelle que soit la forme de l'administration....?
Le 19 juin, l'ordre du clergé décidait par 149 voix contre 135 de se réunir au Tiers. Mais, le même jour, l'ordre de la noblesse adressait au roi une vigoureuse protestation contre les actes révolutionnaires du Tiers état et les chefs de la minorité du clergé, l'archevêque de Paris et le cardinal de La Rochefoucauld, faisaient le voyage de Marly pour pousser le roi à la résistance. Necker était justement absent auprès de sa belle-soeur mourante à Paris. Un témoin oculaire, Rabaut de Saint-étienne, député à la Constituante, a raconté en ces termes la journée du lendemain:
LE SERMENT DU JEU DE PAUME
Tandis que les députés se rendaient à la salle [des séances] une proclamation, faite par des hérauts d'armes et affichée partout, annon?a que les séances étaient suspendues et que le roi tiendrait une séance royale le 22. On donnait pour motifs de la cl?ture de la salle pendant trois jours la nécessité des préparatifs intérieurs pour la décoration du tr?ne. Cette raison puérile servit à prouver qu'on n'avait voulu que prévenir la réunion du clergé, dont la majorité avait adopté le système des communes. Cependant les députés arrivent successivement, et ils éprouvent la plus vive indignation de trouver les portes fermées et gardées par des soldats. Ils se demandent les uns aux autres quelle puissance a le droit de suspendre les délibérations des représentants de la nation. Ils parlent de s'assembler sur la place même, ou d'aller sur la terrasse de Marly offrir au roi le spectacle des députés du peuple; de l'inviter à se réunir à eux dans une séance vraiment royale et paternelle, plus digne de son coeur que celle dont il les menace. On permet à M. BAILLY, leur président, d'entrer dans la salle avec quelques membres pour prendre les papiers; et là il proteste contre les ordres arbitraires qui la tiennent fermée. Enfin il rassemble des députés dans le jeu de paume de Versailles, devenu célèbre à jamais par la courageuse résistance des premiers représentants de la nation fran?aise. On s'encourage en marchant; on se promet de ne jamais se séparer et de résister jusqu'à la mort. On arrive; on fait appeler ceux des députés qui ne
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