Les grandes journées de la Constituante

Albert Mathiez
Les grandes journees de la
Constituante
by Albert Mathiez

The Project Gutenberg EBook of Les grandes journees de la
Constituante
by Albert Mathiez Copyright laws are changing all over the world. Be
sure to check the copyright laws for your country before downloading
or redistributing this or any other Project Gutenberg eBook.
This header should be the first thing seen when viewing this Project
Gutenberg file. Please do not remove it. Do not change or edit the
header without written permission.
Please read the "legal small print," and other information about the
eBook and Project Gutenberg at the bottom of this file. Included is
important information about your specific rights and restrictions in how
the file may be used. You can also find out about how to make a
donation to Project Gutenberg, and how to get involved.
**Welcome To The World of Free Plain Vanilla Electronic Texts**
**eBooks Readable By Both Humans and By Computers, Since
1971**
*****These eBooks Were Prepared By Thousands of
Volunteers!*****
Title: Les grandes journees de la Constituante
Author: Albert Mathiez

Release Date: February, 2006 [EBook #9818] [Yes, we are more than
one year ahead of schedule] [This file was first posted on October 20,
2003]
Edition: 10
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK JOURNEES
DE LA CONSTITUANTE ***

Produced by Anne Soulard, Carlo Traverso, Tonya, Renald Levesque
and the Online Distributed Proofreading Team.

LES GRANDES JOURNÉES DE LA CONSTITUANTE
PAR
ALBERT MATHIEZ

TABLE DES MATIÈRES
Chapitre I. La réunion des trois ordres.
Chapitre II. La révolution du 14 juillet.
Chapitre III. Le roi et l'Assemblée à Paris.
Chapitre IV. La Fédération.
Chapitre V. La fuite du roi.
Chapitre VI. Le Massacre du Champ-de-Mars.

CHAPITRE I
LA RÉUNION DES TROIS ORDRES
Le 17 juin, ayant terminé depuis deux jours l'appel nominal de tous les
députés aux États généraux, le Tiers, auquel s'étaient déjà réunis 12
curés, se proclamait Assemblée nationale, et, prévoyant que cet acte
révolutionnaire serait suivi de représailles, décidait d'opposer à une
répression possible la menace de la grève de l'impôt: «Considérant
qu'en effet les contributions, telles qu'elles se perçoivent actuellement
dans le royaume, n'ayant point été consenties par la nation, sont toutes
illégales, et, par conséquent nulles dans leur création, extension ou
prorogation;
«L'Assemblée déclare, à l'unanimité des suffrages, consentir
provisoirement, pour la nation, que les impôts et contributions, quoique
illégalement établis et perçus, continuent d'être levés de la même
manière qu'ils l'ont été précédemment, et ce, jusqu'au jour seulement de
la première séparation de cette Assemblée, de quelque cause qu'elle
puisse provenir.
«Passé lequel jour, l'Assemblée nationale entendait décréter que toute
levée d'impôts et contributions de toute nature qui n'aurait pas été
nommément, formellement et librement accordée par l'Assemblée,
cessera entièrement dans toutes les provinces du royaume, quelle que
soit la forme de l'administration....»
Le 19 juin, l'ordre du clergé décidait par 149 voix contre 135 de se
réunir au Tiers. Mais, le même jour, l'ordre de la noblesse adressait au
roi une vigoureuse protestation contre les actes révolutionnaires du
Tiers État et les chefs de la minorité du clergé, l'archevêque de Paris et
le cardinal de La Rochefoucauld, faisaient le voyage de Marly pour
pousser le roi à la résistance. Necker était justement absent auprès de sa
belle-soeur mourante à Paris. Un témoin oculaire, Rabaut de
Saint-Étienne, député à la Constituante, a raconté en ces termes la
journée du lendemain:

LE SERMENT DU JEU DE PAUME
Tandis que les députés se rendaient à la salle [des séances] une
proclamation, faite par des hérauts d'armes et affichée partout, annonça
que les séances étaient suspendues et que le roi tiendrait une séance
royale le 22. On donnait pour motifs de la clôture de la salle pendant
trois jours la nécessité des préparatifs intérieurs pour la décoration du
trône. Cette raison puérile servit à prouver qu'on n'avait voulu que
prévenir la réunion du clergé, dont la majorité avait adopté le système
des communes. Cependant les députés arrivent successivement, et ils
éprouvent la plus vive indignation de trouver les portes fermées et
gardées par des soldats. Ils se demandent les uns aux autres quelle
puissance a le droit de suspendre les délibérations des représentants de
la nation. Ils parlent de s'assembler sur la place même, ou d'aller sur la
terrasse de Marly offrir au roi le spectacle des députés du peuple; de
l'inviter à se réunir à eux dans une séance vraiment royale et paternelle,
plus digne de son coeur que celle dont il les menace. On permet à M.
BAILLY, leur président, d'entrer dans la salle avec quelques membres
pour prendre les papiers; et là il proteste contre les ordres arbitraires qui
la tiennent fermée. Enfin il rassemble des députés dans le jeu de paume
de Versailles, devenu célèbre à jamais par la courageuse résistance des
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 59
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.