Les Voyages de Gulliver

Jonathan Swift
Les Voyages de Gulliver, by
Jonathan Swift

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Title: Les Voyages de Gulliver
Author: Jonathan Swift
Release Date: January 30, 2006 [EBook #17640]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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VOYAGES DE GULLIVER ***

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Jonathan Swift
LES VOYAGES DE GULLIVER

(1721)

Table des matières
VOYAGE À LILLIPUT
Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV Chapitre V Chapitre VI
Chapitre VII Chapitre VIII
VOYAGE À BROBDINGNAG
Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV Chapitre V Chapitre VI
VOYAGE À LAPUTA, AUX BALNIBARBES, À LUGGNAGG, À
GLOUBBDOUBDRIE ET AU JAPON
Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV Chapitre V Chapitre VI
Chapitre VII Chapitre VIII Chapitre IX Chapitre X
VOYAGE AU PAYS DES HOUYHNHNMS
Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV Chapitre V Chapitre VI
Chapitre VII Chapitre VIII Chapitre IX Chapitre X Chapitre XI
Chapitre XII
EXTRAIT D'UN PAMPHLET SUR L'IRLANDE

VOYAGE À LILLIPUT

Chapitre I
L'auteur rend un compte succinct des premiers motifs qui le portèrent à
voyager. Il fait naufrage et se sauve à la nage dans le pays de Lilliput.
On l'enchaîne et on le conduit en cet état plus avant dans les terres.

Mon père, dont le bien, situé dans la province de Nottingham, était
médiocre, avait cinq fils: j'étais le troisième, et il m'envoya au collège
d'Emmanuel, à Cambridge, à l'âge de quatorze ans. J'y demeurai trois
années, que j'employai utilement. Mais la dépense de mon entretien au
collège était trop grande, on me mit en apprentissage sous M. Jacques
Bates, fameux chirurgien à Londres, chez qui je demeurai quatre ans.
Mon père m'envoyant de temps en temps quelques petites sommes
d'argent, je les employai à apprendre le pilotage et les autres parties des
mathématiques les plus nécessaires à ceux qui forment le dessein de
voyager sur mer, ce que je prévoyais être ma destinée. Ayant quitté M.
Bâtes, je retournai chez mon père; et, tant de lui que de mon oncle Jean
et de quelques autres parents, je tirai la somme de quarante livres
sterling par an pour me soutenir à Leyde. Je m'y rendis et m'y appliquai
à l'étude de la médecine pendant deux ans et sept mois, persuadé qu'elle
me serait un jour très utile dans mes voyages.
Bientôt après mon retour de Leyde, j'eus, à la recommandation de mon
bon maître M. Bates, l'emploi de chirurgien sur l'Hirondelle, où je
restai trois ans et demi, sous le capitaine Abraham Panell, commandant.
Je fis pendant ce temps-là des voyages au Levant et ailleurs. À mon
retour, je résolus de m'établir à Londres. M. Bates m'encouragea à
prendre ce parti, et me recommanda à ses malades. Je louai un
appartement dans un petit hôtel situé dans le quartier appelé Old-Jewry,
et bientôt après j'épousai Melle Marie Burton, seconde fille de M.
Edouard Burton, marchand dans la rue de Newgate, laquelle m'apporta
quatre cents livres sterling en mariage.
Mais mon cher maître M. Bâtes étant mort deux ans après, et n'ayant
plus de protecteur, ma pratique commença à diminuer. Ma conscience
ne me permettait pas d'imiter la conduite de la plupart des chirurgiens,
dont la science est trop semblable à celle des procureurs: c'est pourquoi,
après avoir consulté ma femme et quelques autres de mes intimes amis,
je pris la résolution de faire encore un voyage de mer. Je fus chirurgien
successivement dans deux vaisseaux; et plusieurs autres voyages que je
fis, pendant six ans, aux Indes orientales et occidentales, augmentèrent
un peu ma petite fortune. J'employais mon loisir à lire les meilleurs
auteurs anciens et modernes, étant toujours fourni d'un certain nombre

de livres, et, quand je me trouvais à terre, je ne négligeais pas de
remarquer les moeurs et les coutumes des peuples, et d'apprendre en
même temps la langue du pays, ce qui me coûtait peu, ayant la
mémoire très bonne.
Le dernier de ces voyages n'ayant pas été heureux, je me trouvai
dégoûté de la mer, et je pris le parti de rester chez moi avec ma femme
et mes enfants. Je changeai de demeure, et me transportai de
l'Old-Jewry à la rue de Fetter-Lane, et de là à Wapping, dans
l'espérance d'avoir de la pratique parmi les matelots; mais je n'y trouvai
pas mon compte.
Après avoir attendu trois ans, et espéré en vain que mes affaires iraient
mieux, j'acceptai un parti avantageux qui me fut proposé par
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