Le journal dune pensionnaire en vacances

Noémie Dondel Du Faouëdic

Le journal d'une pensionnaire en vacances, by

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Title: Le journal d'une pensionnaire en vacances
Author: No��mie Dondel Du Faou?dic
Release Date: August 31, 2006 [EBook #19152]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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Mme DONDEL DU FAOU?DIC
LE JOURNAL D'UNE PENSIONNAIRE EN VACANCES
VANNES
IMPRIMERIE LAFOYLE FR��RES
1906
Ce sont les livres qui nous donnent nos plus grands plaisirs et les hommes qui nous causent nos plus grandes douleurs. Quelquefois m��me les pens��es consolent des choses et les livres consolent des hommes.
JOUBERT

Le 1er ao?t.
Les vacances! que de brillantes promesses, de douces esp��rances ce seul mot-l�� renferme! Les vacances, ce sont les courses folles �� travers bois et plaines, les pieds dans la ros��e et le front au vent; ce sont les promenades charmantes sur la mer verte et sous le ciel bleu, ce sont les jeux bruyants dans les prairies et les interminables causeries sans cloches, �� l'ombre des grands bois. On se l��ve avec le soleil ou seulement pour d��jeuner, suivant la couleur de son esprit ou les caprices de sa volont��. Beaucoup de mouvement ou beaucoup de repos, de la paresse si le coeur vous en dit; en un mot, les vacances, c'est le r��gne de la libert��!
Les chevaux piaffent, les grelots carillonnent, le fouet retentit, caisses et voyageurs remplissent l'omnibus. Nous partons, laissant l'agr��able et tranquille quartier des horticulteurs d'Angers. N'a-t-on pas dit que l'Anjou, comme la Touraine, est le jardin de la France, le pays des parfums et des fleurs, la terre promise des beaux fruits? Nous entrons en gare... La locomotive, cette machine infernale et b��nie, qui traverse l'espace comme le monstre de l'Apocalypse, ��branle les ��chos de ses mugissements auxquels le m��canicien, sans ��gard pour les oreilles, ajoute les coups stridents et pr��cipit��s de son sifflet aigu. Tout un monde s'��branle... Adieu, Angers! D��j�� nous n'apercevons plus que ses clochers dont les fl��ches percent le ciel, et le panache enfum�� de ses fabriques. Nous voyons fuir les pimpantes villas et les ��l��gants chateaux qui entourent la cit�� de sa plus coquette ceinture. Bient?t nous allons c?toyer continuellement les belles rives de la Loire et saluer les villes et les bourgs gentiment couch��s �� ses pieds. Regardons-les; les plus remarquables sont: Ingrande, avec les hautes chemin��es de son importante verrerie; Saint-Florent, couronn�� de la statue du marquis de Bonchamp; ce h��ros, apr��s avoir servi en Am��rique, fut choisi en 1793, avec d'Elb��e, pour commander l'arm��e vend��enne, dont il marqua les premiers succ��s; mais, bless�� mortellement peu de mois apr��s devant Cholet, il mourut le 17 octobre 1793. Si son existence ne fut qu'un long acte de bravoure et de courage, sa mort est une belle page de g��n��rosit��. Avant d'expirer, il fit grace �� cinq mille prisonniers r��publicains que la loi cruelle des repr��sailles condamnait �� une mort certaine. Voici Ancenis, qui s'honore d'avoir vu signer en ses murs un trait�� entre le roi de France et le duc de Bretagne, l'an 1468. Cette ville garde encore un souvenir des temps les plus recul��s: une pierre druidique, connue sous le nom de la Souvreti��re.
Champtoceaux, qui ne se souvient plus de ses fortifications, ras��es en 1420.
Oudon dont la grande tour carr��e prend aupr��s des autres maisons les proportions d'un g��ant.
Non loin de ces belles rives, que nous parcourons si rapidement, s'��levait jadis Champtoc��, la forteresse o�� Gilles de Laval, mar��chal de Retz, apr��s s'��tre signal�� par sa bravoure au si��ge d'Orl��ans et aux guerres du r��gne de Charles VII, vint acqu��rir la triste c��l��brit�� du crime. La l��gende, en s'emparant de ce personnage historique, en a fait un ��tre presque fabuleux et, d'age en age, on racontera la terrible histoire de Barbe-Bleue qui, finalement, fut pendu et br?l�� �� Nantes en 1440, sous le duc Jean V de Bretagne. Champtoc��, maudit et abandonn�� �� la mort du ma?tre, r��sista des si��cles encore aux assauts du temps. L'empereur Joseph II, venu en France pour voir sa soeur Marie-Antoinette, en fit le croquis; mais aujourd'hui, ses tours branlantes ne sont plus qu'une masse informe de ruines, d��pendant de la terre de Serrant.
Voici Nantes, nous devons y poser le pied quelques heures. Toujours le mouvement, l'animation, le commerce enfin, qui caract��rise cette grande cit��. Quelle immense ruche et quel bourdonnement continuel! J'en suis tout ��tourdie. Quelle diff��rence entre ce brouhaha et le calme de mon couvent, si bien nomm�� la Retraite.
Nous avons admir�� l'h?tel
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