Le din dEpicure

Anatole France

Le Jardin d'Epicure

The Project Gutenberg EBook of Le Jardin d'��picure, by Anatole France #8 in our series by Anatole France
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Title: Le Jardin d'��picure
Author: Anatole France
Release Date: February, 2004 [EBook #5147] [Yes, we are more than one year ahead of schedule] [This file was first posted on May 13, 2002]
Edition: 10
Language: English
Character set encoding: ASCII
*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK LE JARDIN D'��PICURE ***

Produced by Carlo Traverso, Robert Rowe, Charles Franks and the Online Distributed Proofreading Team.

We thank the Bibliotheque Nationale de France that has made available the image files at www://gallica.bnf.fr, authorizing the preparation of the etext through OCR.
Nous remercions la Biblioth��que Nationale de France qui a mis disposition les images dans www://gallica.bnf.fr, et a donn l'autorisation de les utiliser pour pr��parer ce texte.

Anatole France
Le Jardin D'��picure

Nous avons peine �� nous figurer l'��tat d'esprit d'un homme d'autrefois qui croyait fermement que la terre ��tait le centre du monde et que tous les astres tournaient autour d'elle. Il sentait sous ses pieds s'agiter les damn��s dans les flammes, et peut-��tre avait-il vu de ses yeux et senti par ses narines la fum��e sulfureuse de l'enfer, s'��chappant par quelque fissure de rocher. En levant la t��te, il contemplait les douze sph��res, celle des ��l��ments, qui renferme l'air et le feu, puis les sph��res de la Lune, de Mercure, de V��nus, que visita Dante, le vendredi saint de l'ann��e 1300, puis celles du Soleil, de Mars, de Jupiter et de Saturne, puis le firmament incorruptible auquel les ��toiles ��taient suspendues comme des lampes. La pens��e prolongeant cette contemplation, il d��couvrait par del��, avec les yeux de l'esprit, le neuvi��me ciel o�� des saints furent ravis, le primum mobile ou cristallin, et enfin l'Empyr��e, s��jour des bienheureux vers lequel, apr��s la mort, deux anges v��tus de blanc (il en avait la ferme esp��rance) porteraient comme un petit enfant son ame lav��e par le bapt��me et parfum��e par l'huile des derniers sacrements. En ce temps-l��, Dieu n'avait pas d'autres enfants que les hommes, et toute sa cr��ation ��tait am��nag��e d'une fa?on �� la fois pu��rile et po��tique, comme une immense cath��drale. Ainsi con?u, l'univers ��tait si simple, qu'on le repr��sentait au complet, avec sa vraie figure et son mouvement, dans certaines grandes horloges machin��es et peintes.
C'en est fait des douze cieux et des plan��tes sous lesquelles on naissait heureux ou malheureux, jovial ou saturnien. La vo?te solide du firmament est bris��e. Notre oeil et notre pens��e se plongent dans les ab?mes infinis du ciel. Au del�� des plan��tes, nous d��couvrons, non plus l'Empyr��e des ��lus et des anges, mais cent millions de soleils roulant, escort��s de leur cort��ge d'obscurs satellites, invisibles pour nous. Au milieu de cette infinit�� de mondes, notre soleil �� nous n'est qu'une bulle de gaz et la terre une goutte de boue. Notre imagination s'irrite et s'��tonne quand on nous dit que le rayon lumineux qui nous vient de l'��toile polaire ��tait en chemin depuis un demi-si��cle et que pourtant cette belle ��toile est notre voisine et qu'elle est, avec Sirius et Arcturus, une des plus proches soeurs de notre soleil. Il est des ��toiles que nous voyons encore dans le champ du t��lescope et qui sont peut-��tre ��teintes depuis trois mille ans.
Les mondes meurent, puisqu'ils naissent. Il en na?t, il en meurt sans cesse. Et la cr��ation, toujours imparfaite, se poursuit dans d'incessantes m��tamorphoses. Les ��toiles s'��teignent sans que nous puissions dire si ces filles de lumi��re, en mourant ainsi, ne commencent point comme plan��tes une existence f��conde, et si les plan��tes elles-m��mes ne se dissolvent pas pour redevenir des ��toiles. Nous savons seulement qu'il n'est pas plus de repos dans les espaces c��lestes que sur la terre, et que la loi du travail et de l'effort r��git l'infinit�� des mondes.
Il y a des ��toiles qui se sont ��teintes sous nos yeux, d'autres vacillent comme la flamme mourante d'une bougie. Les cieux, qu'on croyait incorruptibles, ne connaissent d'��ternel que l'��ternel ��coulement des choses.
Que la vie organique soit r��pandue dans tous les univers,
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