Le Râmâyana

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Le Râmâyana, by Anonymous

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Title: Le Râmâyana Poème sanscrit de Valmiky
Author: Anonymous
Translator: Hippolyte Fauche
Release Date: January 29, 2007 [EBook #20479]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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RÂMÂYANA ***

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LE RAMAYANA

POÈME SANSCRIT DE VALMIKY
TRADUIT EN FRANÇAIS PAR HIPPOLYTE FAUCHE
Traducteur des OEuvres complètes de Kâlidâsa et du Mahâ-Bhârata
TOME PREMIER
PARIS
LIBRAIRIE INTERNATIONALE
13, RUE DE GRAMMONT, 13
A. LACROIX, VERBOECKHOVEN & Ce, ÉDITEURS
À Bruxelles, à Leipzig et à Livourne
1864
* * * * *
Il est une vaste contrée, grasse, souriante, abondante en richesses de
toute sorte, en grains comme en troupeaux, assise au bord de la
Çarayoû et nommée Koçala. Là, était une ville, célèbre dans tout
l'univers et fondée jadis par Manou, le chef du genre humain. Elle avait
nom Ayodhyâ.
Heureuse et belle cité, large de trois yodjanas, elle étendait sur douze
yodjanas de longueur son enceinte resplendissante de constructions
nouvelles. Munie de portes à des intervalles bien distribués, elle était
percée de grandes rues, largement développées, entre lesquelles brillait
aux yeux la rue Royale, où des arrosements d'eau abattaient le vol de la
poussière. De nombreux marchands fréquentaient ses bazars, et de
nombreux joyaux paraient ses boutiques. Imprenable, de grandes
maisons en couvraient le sol, embelli par des bocages et des jardins
publics. Des fossés profonds, impossibles à franchir, l'environnaient;
ses arsenaux étaient pleins d'armes variées; et des arcades ornementées
couronnaient ses portes, où veillaient continuellement des archers.

Un roi magnanime, appelé Daçaratha, et de qui la victoire ajoutait
journellement à l'empire, gouvernait alors cette ville, comme Indra
gouverne son Amaravâtî, cité des Immortels.
Abritée sous les drapeaux flottant sur les arcades sculptées de ses portes,
douée avec tous les avantages que lui procurait une multitude variée
d'arts et de métiers, toute remplie de chars, de chevaux et d'éléphants,
bien approvisionnée en toute espèce d'armes, de massues, de machines
pour la guerre et de çataghnîs[1], elle était bruissante et comme
troublée par la circulation continuelle des marchands, des messagers et
des voyageurs, qui se pressaient dans ses rues, fermées de portes
solides, et dans ses marchés, bien répartis à des intervalles
judicieusement calculés. Elle voyait sans cesse mille troupe d'hommes
et de femmes aller et venir dans son enceinte; et, décorée avec de
brillantes fontaines, des jardins publics, des salles pour les assemblées
et de grands édifices parfaitement distribués, il semblait encore, à ses
nombreux autels pour tous les dieux, qu'elle était comme la remise où
stationnaient ici-bas leurs chars animés.
[Note 1: Ce mot veut dire une arme qui tue cent hommes à la fois.
Était-ce une arme à feu? car il semble que, dès la plus haute antiquité,
on connaissait déjà l'usage de la poudre à feu dans l'Asie orientale.]
En cette ville d'Ayodhyâ était donc un roi, nommé Daçaratha,
semblable aux quatorze dieux, très-savant et dans les Védas et dans
leur appendice, les six Angas, prince à la vue d'aigle, à la splendeur
éclatante, également aimé des villageois et des citadins, roi saint,
célèbre dans les trois mondes, égal aux Maharshis et le plus solide
appui entre les soutiens de la justice. Plein de force, vainqueur de ses
ennemis, dompteur de ses sens, réglant sur la saine morale toute sa
conduite, et représentant Ikshwâkou dans les sacrifices, comme chef de
cette royale maison, il semblait à la fois le roi du ciel et le dieu même
des richesses par ses ressources, son abondance, ses grains, son
opulence; et sa protection, comme celle de Manou, le premier des
monarques, couvrait tous ses sujets.
Ce prince magnanime, bien instruit dans la justice et de qui la justice
était le but suprême, n'avait pas un fils qui dût continuer sa race, et son

coeur était consumé de chagrin. Un jour qu'il pensait à son malheur,
cette idée lui vint à l'esprit: «Qui m'empêche de célébrer un
açwa-médha pour obtenir un fils?»
Le monarque vint donc trouver Vaçishtha, il se prosterna devant son
ritouidj, lui rendit l'hommage exigé par la bienséance et lui tint ce
langage respectueux au sujet de son açwa-médha pour obtenir des fils:
«Il faut promptement célébrer le sacrifice de la manière qu'il est
commandé par le Çâstra, et régler tout avec un tel soin qu'un de ces
mauvais Génies, destructeurs des cérémonies saintes,
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