Le Roman Historique a lEpoque Romantique - Essai sur lInfluence de Walter Scott

Louis Maigron
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Le Roman Historique a l'Epoque
Romantique - Essai sur
l'Influence de Walter Scott

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Romantique -
Essai sur l'Influence de Walter Scott, by Louis Maigron This eBook is
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Title: Le Roman Historique a l'Epoque Romantique - Essai sur
l'Influence de Walter Scott
Author: Louis Maigron
Release Date: January 4, 2006 [EBook #17458]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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ROMAN HISTORIQUE ***

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LE ROMAN HISTORIQUE À L'ÉPOQUE ROMANTIQUE Essai sur
l'influence de Walter Scott
par
Louis MAIGRON _Professeur à l'Université de Clermont-Ferrand_
NOUVELLE ÉDITION LIBRAIRIE ANCIENNE H. CHAMPION,
ÉDITEUR 5, QUAI MALAQUAIS, PARIS
1912
DU MÊME AUTEUR
--Fontenelle. L'homme, l'oeuvre, l'influence. (Ouvrage couronné par
l'Académie française.)
--Fontenelle. Histoire des Oracles, édition critique. (Collection de la
Société des Textes français modernes.)
--Le Romantisme et les moeurs. Essai d'étude historique et sociale,
d'après des documents inédits. (Ouvrage couronné par l'Académie
française.)
--Le Romantisme et la mode, d'après des documents inédits.
--Un manuscrit inédit de Remard sur Delille. (_Revue d'histoire
littéraire de la France_)
--Le Romantisme et le sentiment religieux.
* * * * *

LE ROMAN HISTORIQUE À L'ÉPOQUE ROMANTIQUE ESSAI
SUR L'INFLUENCE DE WALTER SCOTT
AVERTISSEMENT
Cette nouvelle édition ne diffère pas essentiellement de la précédente,
et elle en reproduit les idées générales sans importantes modifications.
La principale de ces idées, c'est que, dans notre littérature, la fortune du
roman historique est indissolublement liée à celle du romantisme
lui-même. Impossible avant le XIXe siècle, il ne triomphe à partir de
1820 que pour disparaître presque immédiatement après 1830. La
vogue en fut un moment prodigieuse: elle fut plus éphémère encore. De
ce problème d'histoire littéraire et d'esthétique, bien digne, semble-t-il,
de piquer la curiosité, l'objet des pages qui suivent est d'essayer une
solution.
Nous y maintenons deux points encore sur lesquels on nous permettra
d'attirer la réflexion du lecteur.
La Chronique de Charles IX a ici la place d'honneur, et nous la mettons
délibérément au-dessus de _Notre-Dame de Paris_. Non qu'il s'agisse
de préférer le talent, très distingué sans doute, mais d'assez faible
envergure, de Mérimée, au génie prestigieux de Victor Hugo. C'est de
tout autre chose qu'il est question. La Chronique a un mérite,
incontestable, qui est d'être un excellent roman historique, c'est-à-dire
de tirer tout son intérêt de son exactitude, de sa fidélité à reproduire des
moeurs historiques. Et l'on ne prétend certes pas que ce genre de vérité
soit absent de _Notre-Dame de Paris_; mais enfin, s'il y a de l'histoire
dans l'oeuvre de Victor Hugo, il y a peut-être plus encore de poésie, de
fantaisie, d'imagination: toutes choses intéressantes, fort précieuses
même, qu'il sera prudent néanmoins de ne pas étaler avec trop de
complaisance dans un roman historique, parce qu'elles le gâteront
infailliblement, qui gâtent en effet _Notre-Dame de Paris_, et qui
expliquent ainsi que, dans l'évolution de notre genre, c'est l'oeuvre
diligente du prosateur exact, et non celle du prodigieux poète, qui

représente le degré le plus voisin de la perfection.
De même, nous persistons à croire que, si Augustin Thierry doit
beaucoup à Chateaubriand, il se pourrait qu'il fut encore plus redevable
à Walter Scott. Bien loin d'être téméraire et inattendue, l'assertion,
croyons-nous, ne doit paraître que très simple et très naturelle à
quiconque voudra bien prendre la peine d'y regarder d'un peu près,--et
sans jamais perdre de vue que des influences étrangères se sont
exercées alors sur notre littérature, avec continuité et profondeur. Il
serait par trop fâcheux du reste que l'application d'une méthode
particulière ne fit pas rencontrer de temps à autre quelque modeste
trouvaille.
Contrairement à la formule, nous aurions pu écrire: «Nouvelle édition,
revue et considérablement... diminuée.» La nécessité de réduire la
rédaction primitive a supprimé beaucoup de pages; elle en a écourté
d'autres: et c'est sans doute un avantage. Mais elle a aussi fait
disparaître, ou à peu près, toutes les notes. Le livre a ainsi l'air d'être
privé de ses appuis, pour ne pas dire de ses fondements: et c'est
peut-être un inconvénient sérieux. Mais enfin on a droit de rappeler que
ces fondements existent; et le lecteur scrupuleux saura toujours où
retrouver preuves et justifications.
_Clermont-Ferrand, décembre 1911_.
* * * * *

LIVRE PREMIER
LE ROMAN HISTORIQUE AVANT LE ROMANTISME
S'il est indiscutable que le vrai
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