Lavaleur de sabres

Paul H. C. Féval

L'avaleur de sabres, by Paul F��val

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Title: L'avaleur de sabres Les Habits Noirs Tome VI
Author: Paul F��val
Release Date: November 26, 2006 [EBook #19920]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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Paul F��val
LES HABITS NOIRS
L'AVALEUR DE SABRES
Tome VI
(1867)

Table des mati��res
PREMI��RE PARTIE PETITE-REINE.
I La foire au pain d'��pice. II Le roi des ��tudiants. III Un ��clat de rire. IV Caf�� noir. V Caf�� au lait. VI La cerise. VII La voleuse d'enfants. VIII La foule. IX Bureau de police. X Odyss��e de madame Saladin. XI R��veil de Petite-Reine. XII Vox audita in rama.... XIII Le berceau. XIV Justin. XV Vente de Lily. XVI M��moires d'��chalo. XVII Suite des m��moires d'��chalo. XVIII Fin des m��moires d'��chalot--Le premier roman de Saphir. XIX Le marquis Saladin. XX Saladin reconna?t l'ennemi. XXI Le duc de Chaves. XXII Madame la duchesse de Chaves.
DEUXI��ME PARTIE MADEMOISELLE SAPHIR.
I M��dor, dernier avaleur. II Saladin ouvre la tranch��e. III Saladin monte �� l'assaut. IV Saladin fait un roman. V Saladin voit le pied d'un Habit-Noir. VI Saladin toise l'affaire. VII Le nuage. VIII Le Club des Bonnets de soie noir. IX La chanson de l'avaleur. X Le P��re-��-tous. XI L'envie. XII Triomphe de Languedoc. XIII Mademoiselle Guite ronfle. XIV La consultation. XV Le p��re Justin. XVI Justin s'��veille tout �� fait. XVII Le guet-apens. XVIII D��cadence d'une grande institution. XIX Aventures de nui. XX La lettre de M��dor. XXI Un vieux lion qui s'��veille.

Le cycle des Habits Noirs comprend huit volumes:
Les Habits Noirs Coeur d'Acier La rue de J��rusalem L'arme invisible Maman L��o L'avaleur de sabres Les compagnons du tr��sor La bande Cadet

PREMI��RE PARTIE PETITE-REINE

I
La foire au pain d'��pice
Il y avait quatre musiciens: une clarinette qui mesurait cinq pieds huit pouces et qui pouvait ��tre au besoin ?g��ant belge? quand elle mettait six jeux de cartes dans chacune de ses bottes, un trombone bossu, un triangle en bas age et une grosse caisse du sexe f��minin, large comme une tour.
Il y avait en outre un lancier polonais pour agiter la cloche, un paillasse habill�� de toile �� matelas pour crier dans le porte-voix, et une fillette rousse de cheveux, brune de teint, qui tapait �� coups redoubl��s sur le tam-tam, roi des instruments destin��s �� produire la musique enrag��e.
Cela faisait un horrible fracas au-devant d'une baraque assez grande, mais abondamment d��labr��e, qui portait pour enseigne un tableau d��chir�� repr��sentant la passion de Notre-Seigneur J��sus-Christ, des serpents boas, une charge de cavalerie, un lion d��vorant un missionnaire et le roi Louis-Philippe avec sa nombreuse famille, recevant les ambassadeurs de Tippoo-Sa?b.
Le ciel du tableau o�� voltigeaient des hippogriffes, des ballons, des com��tes, des trap��zes, Auriol en train d'ex��cuter le saut p��rilleux, et un oiseau rare, emportant un ane dans ses serres, ��tait coup�� par une vaste banderole, d��roul��e en fantastiques m��andres, qui laissait lire la l��gende suivante:
Th��atre fran?ais et hydraulique
Prestiges savants, exercices et vari��t��s du XIXe si��cle des lumi��res
Dirig�� par madame Canada
Premi��re physicienne des capitales de l'Europe civilis��e
La clarinette venait d'Allemagne, comme toutes les clarinettes. C'��tait un pauvre diable maigre, osseux, habill�� en chirurgien militaire. Il portait un nez consid��rable, qui faisait presque le cercle quand il su?ait le bec enrhum�� de son instrument. Le trombone bossu ��tait de Pontoise, o�� il avait eu des peines de coeur en justice.
Le triangle venait du quartier des Invalides �� Paris. Il avait quatorze ans. �� sa figure coupante, s��che, s��rieuse et moqueuse �� la fois, on lui en e?t donn�� vingt pour le moins, mais son corps ��tait d'un enfant.
Le premier aspect ne lui ��tait pas d��favorable; son visage, assez joli, mais vieillot et d��j�� us��, se couronnait d'une admirable chevelure noire, arrang��e avec coquetterie; au second regard, on ��prouvait une sorte de malaise �� voir mieux cette vieillesse enfantine qui semblait ne point avoir de sexe. Son costume, qui consistait en une veste de velours ouverte sur une chemise de laine rouge, avait l'air propre et presque ��l��gant aupr��s des haillons de ses camarades.
La clarinette s'appelait Koehln, dit Cologne; le trombone avait nom Poquet, dit Atlas, �� cause de sa bosse, et le triangle se nommait Saladin tout court, ou plut?t monsieur Saladin, car il occupait une position sociale. �� l'age o�� la plupart des adolescents sont une charge pour les familles, il joignait �� son talent sur le triangle, l'art d'avaler des sabres, et pouvait d��j�� remplacer madame Canada, enrou��e, dans la tache difficile de ?tourner le compliment?.
?Tourner le compliment? ou ?adresser le boniment?, c'est prononcer le discours pr��liminaire
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