Lart russe

Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc

L'art russe, by Eug��ne-Emmanuel Viollet-le-Duc

The Project Gutenberg EBook of L'art russe, by Eug��ne-Emmanuel Viollet-le-Duc This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.org
Title: L'art russe Ses origines, ses ��l��ments constitutifs, son apog��e, son avenir (1877)
Author: Eug��ne-Emmanuel Viollet-le-Duc
Release Date: July 3, 2006 [EBook #18749]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK L'ART RUSSE ***

Produced by Chuck Greif, Zoran Stefanovic and the Online Distributed Proofreaders Europe team at http://dp.rastko.net

L'ART RUSSE
SES ORIGINES
SES CIMENTS CONSTITUTIFS, SON APOG��E
SON AVENIR
PAR
E. VIOLLET LE DUC
PARIS
V�� A. MOREL ET CIE, ��DITEURS
1877
=L'ART RUSSE=
PARIS.--IMPRIMERIE E. MARTINET, RUE MIGNON, 2.

L'ART RUSSE
SES ORIGINES
SES ��L��MENTS CONSTITUTIFS, SON APOG��E
SON AVENIR
PAR E. VIOLLET LE DUC
PARIS
V�� A. MOREL ET CIE, ��DITEURS
1877
[Illustration]

TABLE DES MATI��RES
INTRODUCTION
CHAPITRE I.--DES ORIGINES DE L'ART RUSSE (fig. 1 �� 40).
CHAPITRE II.--DES ��L��MENTS CONSTITUTIFS DE L'ART RUSSE
CHAPITRE III.--L'ART RUSSE A SON APOG��E (fig. 41 �� 57).
CHAPITRE IV.--L'AVENIR DE L'ART RUSSE L'architecture (fig. 58 �� 80).
CHAPITRE V.--L'AVENIR DE L'ART RUSSE La sculpture d��corative (fig. 81 �� 92).
CHAPITRE VI.--L'AVENIR DE L'ART RUSSE La peinture d��corative (fig. 93 �� 97).
CONCLUSION ERRATA
FIN DE LA TABLE DES MATI��RES.
* * * * *

INTRODUCTION
Il est des peuples auxquels on accorde tout, d'autres auxquels on refuse tout: dans notre vieux coin occidental de l'Europe, s'entend.
Et quand on voit, en France, bon nombre de Fran?ais refuser �� leur propre pays le privil��ge d'avoir cr���� et poss��d�� un art original tenant �� son g��nie, on ne peut trop ��tre surpris si l'on d��nie �� d'autres nations ce m��me privil��ge.
Cependant, l'objection principale oppos��e �� l'existence d'un art russe reposait et repose encore dans beaucoup d'esprits sur ce que l'empire russe est form�� d'��l��ments extr��mement vari��s, disparates, et que ces ��l��ments n'auraient pas ��t��, par leur diversit�� m��me, dans les conditions favorables �� l'��closion d'un art original.
Mais on pourrait en dire autant de la plupart des peuples qui ont cependant su cr��er des arts reconnaissables �� leur caract��re et �� leur style.
Les Grecs ��taient un compos�� de races assez diverses.
Les ��gyptiens eux-m��mes appartiennent �� plusieurs rameaux de la race humaine, et cependant on ne saurait pr��tendre que ces peuples n'aient su faire ��clore des arts originaux.
Au contraire, nous avons souvent insist�� sur cette observation, savoir: que les arts les mieux caract��ris��s sont le produit d'un certain m��lange de races humaines, et que les expressions les plus remarquables de ces arts sont dues �� la fusion des races aryenne et s��mitique.
Au point de vue de l'ethnique, la nation russe ne se trouve pas dans des conditions plus d��favorables que d'autres peuples, qui ont laiss�� les traces d'un art brillant et profond��ment empreint d'originalit��.
Son histoire politique a-t-elle ��t�� contraire �� ce d��veloppement? c'est l�� ce qu'il conviendra d'examiner. Mais r��pondons, en ne consid��rant la question que d'une mani��re g��n��rale, que la cause de l'ignorance de l'Europe �� cet ��gard tient �� ce qu'elle n'a connu la Russie qu'au moment o�� celle-ci, pour atteindre le niveau de la civilisation occidentale, s'empressait d'imiter l'industrie, les arts, les m��thodes de l'Occident, en ��loignant d'elle ce qui lui rappelait un pass�� consid��r�� comme barbare.
C'est ainsi que l'art russe, qui marchait dans sa voie, a ��t�� brusquement mis de c?t�� et a ��t�� remplac�� par des pastiches emprunt��s �� l'Italie, �� la France, �� l'Allemagne.
En cela, les grands fondateurs de l'empire russe ont fait une faute. Car c'est toujours une faute, lorsqu'on pr��tend perfectionner un ��tat social, de commencer par ��touffer ses qualit��s natives, et, cette faute, t?t ou tard il faut la payer.
Aller qu��rir en Italie, en France, en Hollande, en Allemagne les ��l��ments d'un grand perfectionnement industriel et commercial qui manquait �� l'empire russe, rien de mieux; mais, du m��me coup, substituer aux expressions du g��nie national des imitations des oeuvres dues au g��nie particulier �� ces peuples, c'��tait frapper pour longtemps d'impuissance les productions natives du peuple russe; c'��tait se soumettre �� un ��tat d'inf��riorit�� pour tout ce qui rel��ve de l'art; c'��tait se rendre tributaire de cette civilisation �� laquelle on devait se borner �� emprunter des m��thodes, des d��couvertes dans l'ordre mat��riel, non des formules toutes trac��es, et encore moins des inspirations.
Apr��s plusieurs si��cles employ��s en imitations st��riles des arts de l'Occident, la Russie se demande si elle n'a pas son g��nie propre, et, faisant un retour sur elle-m��me, fouillant dans ses entrailles, elle se dit: ?Moi aussi j'ai un art tout empreint de mon g��nie, art que j'ai trop longtemps d��laiss��; recueillons-en les d��bris ��pars, oubli��s, qu'il reprenne sa place!?
Cette pens��e, qui m��riterait d'��tre m��dit��e ailleurs qu'en Russie, ��tait trop dans nos sentiments pour que nous n'ayons pas saisi avidement l'offre qui nous a ��t�� faite de reconstituer cet art �� l'aide de ces d��bris.
D��s lors ont ��t�� mis �� notre
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 73
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.