La réforme postale en France

M. Barrillon
La réforme postale en France, by
M. Barrillon

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Title: La réforme postale en France
Author: M. Barrillon
Release Date: November 11, 2006 [EBook #19756]
Language: French
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RÉFORME POSTALE EN FRANCE ***

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LA RÉFORME POSTALE EN FRANCE.

Extrait de la Revue du Lyonnais.

LA RÉFORME POSTALE EN FRANCE,
PAR
M. BARRILLON,
MEMBRE DU CONSEIL MUNICIPAL DE LYON, MEMBRE
CORRESPONDANT DE LA SOCIÉTÉ DE STATISTIQUE DE
MARSEILLE.

LYON. IMPRIMERIE DE L. BOITEL, QUAI SAINT-ANTOINE, 36.
1847.

Études d'économie politique.
VI.

LA RÉFORME POSTALE EN FRANCE.
De toutes parts on réclame la réforme postale. Les chambres de
commerce, les conseils d'arrondissement, les conseils généraux, se sont
unanimement prononcés en faveur de cette grande mesure dont la
valeur et l'utilité sont maintenant généralement appréciées. Forcé par
ces manifestations, d'autant plus imposantes qu'elles ont été plusieurs
fois réitérées, le gouvernement avait présenté, l'année dernière, un
projet de loi dont l'adoption aurait introduit quelques améliorations
dans le système actuel. Par l'effet de circonstances qu'il est inutile de
rappeler ici, la chambre ajourna sa décision à la session suivante. Pour
atténuer cette fâcheuse temporisation, une disposition légale,
incidemment votée sous forme d'amendement pendant la discussion sur

le budget de 1847, prononça la suppression du décime perçu à titre de
surtaxe sur toute lettre destinée à une commune rurale, et réduisit à 2 %
le droit de 5 % jusqu'à ce moment exigé pour les envois d'argent par la
poste.
Cet insignifiant résultat est resté au dessous des propositions, bien
timides cependant, du projet de loi présenté par le gouvernement. Tout
bien considéré, il ne faut peut-être pas regretter trop vivement ce qui
s'est passé l'année dernière. Si les propositions du gouvernement
avaient été adoptées, elles auraient donné aux réclamations élevées en
faveur de la réforme postale une satisfaction très incomplète qui
pourtant, comme on l'annonçait déjà, aurait suffi pour ajourner à un
lointain avenir toute nouvelle amélioration. Il faut donc s'applaudir
plutôt que se plaindre de ce qui a été fait. L'opinion publique a
progressé, pendant ces derniers temps, sur cette question importante. Il
y a lieu d'espérer que, pendant la session actuelle, le pays obtiendra
enfin une réforme postale, aussi large, aussi libérale que l'exigent les
graves intérêts qui s'y rattachent.
Toutefois, il ne faut pas s'attendre à un facile triomphe. Quelle que soit
l'évidence du besoin et des avantages de cette grande mesure, son
adoption rencontrera des obstacles. Les uns, retenus par la crainte de
diminuer une recette publique, nieront l'opportunité d'exécution. Les
autres, admettant le principe et l'opportunité, contesteront sur l'étendue
et sur les moyens de l'application. Il y aura donc à combattre ceux qui
ne voudront rien, et ceux qui voudront trop peu.
Ce n'est pas à la tribune seulement que le débat doit avoir lieu pour
assurer le succès; la presse doit fournir aussi son concours. Des études
préliminaires pourront ainsi précéder utilement la discussion. Des
renseignements plus nombreux, une argumentation plus complète
rendront la bonne solution plus certaine et plus facile. Nous avons
voulu coopérer à cette oeuvre préalable en lui offrant le tribut de notre
travail.

I.

Les érudits font remonter aux temps les plus anciens l'origine de
l'institution des postes. Selon eux, on trouverait dans les historiens la
preuve que, près de six cents ans avant l'ère chrétienne, Cyrus avait
établi, sur tous les points de son vaste empire, des relais de chevaux, au
moyen desquels ses ordres étaient rapidement transmis par des
courriers. Suivant ensuite la longue série des faits historiques, ils
montrent cette institution successivement continuée ou remise en
vigueur par Auguste, par Charlemagne, par l'Université de Paris, et
enfin par Louis XI, qui, le premier, mit la dépense causée par le service
des postes à la charge du trésor public.
Il n'entre pas dans le sujet qui nous occupe de rechercher le plus ou
moins d'exactitude de ces indications, qui offrent plutôt un intérêt
scientifique qu'une réelle utilité. Il suffit de constater ici que
l'institution des postes a dû son origine aux intérêts politiques des
princes, dont le service fut d'abord, et pendant longtemps, son unique
mission.
Hérodote attribue à ce motif l'innovation de Cyrus. L'extrait suivant de
l'édit de Louis XI, daté
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