La San-Felice, Tome 8

Alexandre Dumas, père

La San-Felice, Tome 8, by Alexandre Dumas

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Title: La San-Felice, Tome 8
Author: Alexandre Dumas
Release Date: April 10, 2007 [EBook #21017]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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ALEXANDRE DUMAS

LA SAN-FELICE
TOME VIII
(Publi�� dans une autre ��dition sous le titre de "EMMA LYONNA" Tome IV)

PARIS CALMANN L��VY, ��DITEUR ANCIENNE MAISON MICHEL L��VY FR��RES RUE AUBER, 3, ET BOULEVARD DES ITALIENS, 15 A LA LIBRAIRIE NOUVELLE
1876

EMMA LYONNA

LXIV
LA JOURN��E DU 13 JUIN
Sans doute, des ordres avaient ��t�� donn��s d'avance pour que ces trois coups de canon fussent un double signal.
Car �� peine le grondement du dernier se fut ��teint, que les deux prisonniers du Chateau-Neuf, qui avaient ��t�� condamn��s la surveille, entendirent, dans le corridor qui conduisait �� leur cachot, les pas press��s d'une troupe d'hommes arm��s.
Sans dire une parole, ils se jet��rent dans les bras l'un de l'autre, comprenant que leur derni��re heure ��tait arriv��e.
Ceux qui ouvrirent la porte les trouv��rent embrass��s, mais r��sign��s et souriants.
--��tes-vous pr��ts, citoyens? demanda l'officier qui commandait l'escorte, et �� qui les plus grands ��gards avaient ��t�� recommand��s pour les condamn��s. Tous deux r��pondirent: ?Oui,? en m��me temps, Andr�� avec la voix, Simon par un signe de t��te.
--Alors, suivez-nous, dit l'officier.
Les deux condamn��s jet��rent sur leur prison ce dernier regard que jette, m��l�� de regrets et de tendresse, sur son cachot celui que l'on conduit �� la mort, et, par ce besoin qu'a l'homme de laisser quelque chose apr��s lui, Andr��, avec un clou, grava sur la muraille son nom et celui de son p��re.
Les deux noms furent grav��s au-dessus du lit de chacun.
Puis il suivit les soldats, au milieu desquels son p��re ��tait d��j�� all�� prendre place.
Une femme v��tue de noir les attendait dans la cour qu'ils avaient �� traverser. Elle s'avan?a d'un pas ferme au-devant d'eux; Andr�� jeta un cri et tout son corps trembla.
--La chevali��re San-Felice! s'��cria-t-il.
Luisa s'agenouilla.
--Pourquoi �� genoux, madame, quand vous n'avez �� demander pardon �� personne? dit Andr��. Nous savons tout: le v��ritable coupable s'est d��nonc�� lui-m��me. Mais rendez-moi cette justice qu'avant que j'eusse re?u la lettre de Michele, vous aviez d��j�� la mienne.
Luisa sanglotait.
--Mon fr��re! murmura-t-elle.
--Merci! dit Andr��. Mon p��re, b��nissez votre fille.
Le vieillard s'approcha de Luisa et lui mit la main sur la t��te.
--Puisse Dieu te b��nir comme je te b��nis, mon enfant, et ��carter de ton front jusqu'�� l'ombre du malheur!
Luisa laissa tomber sa t��te sur ses genoux et ��clata en sanglots.
Le jeune Backer prit une longue boucle de ses cheveux blonds flottants, la porta �� ses l��vres et la baisa avidement.
--Citoyens! murmura l'officier.
--Nous voici, monsieur, dit Andr��.
Au bruit des pas qui s'��loignaient, Luisa releva la t��te, et, toujours �� genoux, les bras tendus, les suivit des yeux jusqu'�� ce qu'ils eussent disparu �� l'angle de l'arc de triomphe aragonais.
Si quelque chose pouvait ajouter �� la tristesse de cette marche fun��bre, c'��taient la solitude et le silence des rues que les condamn��s traversaient, et pourtant ces rues ��taient les plus populeuses de Naples.
De temps en temps, cependant, au bruit des pas d'une troupe arm��e, une porte s'entre-baillait, une fen��tre s'ouvrait, on voyait une t��te craintive, de femme presque toujours, passer par l'ouverture, puis la porte ou la fen��tre se refermait plus rapidement encore qu'elle ne s'��tait ouverte: on avait vu deux hommes d��sarm��s au milieu d'une troupe d'hommes arm��s, et l'on devinait que ces deux hommes marchaient �� la mort.
Ils travers��rent ainsi Naples dans toute sa longueur et d��bouch��rent sur le March��-Vieux, place ordinaire des ex��cutions.
--C'est ici, murmura Andr�� Backer.
Le vieux Backer regarda autour de lui.
--Probablement, murmura-t-il.
Cependant, on d��passa le March��.
--O�� vont-ils donc? demanda Simon en allemand.
--Ils cherchent probablement une place plus commode que celle-ci, r��pondit Andr�� dans la m��me langue: ils ont besoin d'un mur, et, ici, il n'y a que des maisons.
En arrivant sur la petite place de l'��glise del Carmine, Andr�� Backer toucha du coude le bras de Simon et lui montra des yeux, en face de la maison du cur�� desservant l'��glise, un mur en retour sans aucune ouverture.
C'est celui contre lequel est ��lev�� aujourd'hui un grand crucifix.
--Oui, r��pondit Simon.
En effet, l'officier qui dirigeait la petite troupe s'achemina de ce c?t��.
Les deux condamn��s press��rent le pas, et, sortant des rangs, all��rent se placer contre la muraille.
--Qui des deux mourra le premier? demanda l'officier.
--Moi! s'��cria le vieux.
--Monsieur, demanda Andr��, avez-vous des ordres positifs pour
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