La Saga de Njal

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La Saga de Njal, by Anonymous

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Title: La Saga de Njal
Author: Anonymous
Translator: Rodolphe Dareste de La Chavanne
Release Date: October 2, 2006 [EBook #19440]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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Produced by Jóhannes Birgir Jensson, Eric Vautier and the Online Distributed Proofreading Team of Europe. This file was produced from images generously made available by the National Library of Iceland and Cornell University Library via www.sagnanet.is.

LA SAGA DE NJAL
TRADUITE
PAR
RODOLPHE DARESTE
MEMBRE DE L'INSTITUT
PARIS
ERNEST LEROUX, éDITEUR
1896

AVERTISSEMENT
La Saga de Njal, écrite en Islande, à la fin du XIIe siècle, par un auteur inconnu, para?t ici pour la première fois en fran?ais. La traduction, aussi littérale que possible, a été faite sur le texte original, d'après l'édition publiée à Copenhague en 1875, aux frais de la Société royale des antiquaires du Nord. On s'est abstenu d'y joindre aucune note. Les lecteurs qui auront besoin d'éclaircissements les trouveront dans l'édition publiée à Copenhague en 1809 avec une traduction latine et un glossaire, dans le recueil des sagas Islandaises traduites en danois par Petersen (2ème édition, Copenhague 1862) et dans la traduction anglaise de Dasent (Edinburgh, 1862). Une édition populaire des principales Sagas est actuellement en cours de publication à Akureyri, en Islande.
Petersen a joint à son travail une courte introduction destinée à montrer la valeur littéraire de la Saga de Njal et à en faciliter l'intelligence par quelques notions historiques et chronologiques. On trouvera ici cette introduction traduite en fran?ais.
L'auteur de la Saga de Njal a fait des emprunts à d'autres Sagas, notamment dans les derniers chapitres qui contiennent le récit de la bataille de Brjan. D'autres parties paraissent avoir été ajoutées après coup, par exemple le morceau sur l'introduction du christianisme en Islande, et les formules juridiques du procès engagé à l'alting. Tels sont encore les vers que la Saga met dans la bouche de ses personnages, et qui font presque toujours double emploi avec les paroles en prose. Cette partie poétique dont tout le mérite consiste dans le rythme et l'allitération a aussi tous les défauts de la poésie islandaise, notamment l'abus et l'accumulation des métaphores les plus extraordinaires. Il n'a pas toujours paru possible d'en donner une traduction littérale.
Une autre difficulté s'est présentée dans la transcription des noms propres. L'alphabet norain a plusieurs signes particuliers pour indiquer le renforcement des voyelles ou l'affaiblissement des consonnes. Ces signes n'existent pas dans l'alphabet fran?ais et il y aurait eu plus d'inconvénients que d'avantages à chercher des équivalents. On a d? renoncer à reproduire ces simples nuances d'orthographe et de prononciation.
L'autorité de la Saga de Njal, quoique récemment contestée ne para?t pas avoir été sérieusement ébranlée. Ce récit reste toujours, aux yeux des hommes les plus compétents, le fidèle tableau de l'ancienne société Scandinave, et jette une vive lumière sur les conditions de la vie dans le Nord de l'Europe, à la fin du Xe siècle.
* * * * *
INTRODUCTION DE PETERSEN
Il n'y a qu'un petit nombre de Sagas, ou plut?t il n'y en a aucune qui, au dire des connaisseurs, puisse être comparée à la Saga de Njal. Par le fond comme par la forme elle est supérieure à tout ce que nous connaissons du Nord, et si l'on songe que ce récit a été écrit il y a plus de sept cents ans, sur une ?le lointaine, à une grande hauteur vers le Nord, sa perfection peut à bon droit exciter notre admiration. Aucune autre Saga ne montre dans un tableau plus saisissant toute la vie de cette époque reculée, aucune ne représente en plus grand détail toute la forme de la procédure. Elle nous arrache complètement à notre vie accoutumée, j'ai presque dit à la trivialité de notre vie de tous les jours, où l'on compte pour le plus grand bonheur de pouvoir se coucher tranquillement chaque nuit dans son lit. Elle nous ramène en arrière jusqu'à cette sauvagerie des anciens temps où la mort et le meurtre étaient à l'ordre du jour, où celui qui se levait de sa couche le matin et qui passait le seuil de sa porte ne pouvait être s?r qu'il ne rencontrerait pas son ennemi et ne mourrait pas de sa main, où par suite celui qui se rendait dans son champ pour l'ensemencer, dans les dispositions les plus pacifiques, prenait le grain dans une main et l'épée dans l'autre. Il faut entrer, toutefois, dans l'esprit de ce temps, et comprendre qu'alors verser le sang n'était pas un crime. C'est seulement à cette condition qu'on peut
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