La Faute de lAbbe Mouret

Emile Zola
La Faute de l'Abbe Mouret [with accents]

The Project Gutenberg EBook of La Faute de l'Abbe Mouret, by Emile Zola Copyright laws are changing all over the world. Be sure to check the copyright laws for your country before downloading or redistributing this or any other Project Gutenberg eBook.
This header should be the first thing seen when viewing this Project Gutenberg file. Please do not remove it. Do not change or edit the header without written permission.
Please read the "legal small print," and other information about the eBook and Project Gutenberg at the bottom of this file. Included is important information about your specific rights and restrictions in how the file may be used. You can also find out about how to make a donation to Project Gutenberg, and how to get involved.
**Welcome To The World of Free Plain Vanilla Electronic Texts**
**eBooks Readable By Both Humans and By Computers, Since 1971**
*****These eBooks Were Prepared By Thousands of Volunteers!*****
Title: La Faute de l'Abbe Mouret
Author: Emile Zola
Release Date: September, 2004 [EBook #6558] [This file was first posted on December 28, 2002] [Most recently updated: July 19, 2003]
Edition: 10
Language: French
Character set encoding: iso-8859-1
*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK, LA FAUTE DE L'ABBE MOURET ***

E-text prepared by [email protected], Project Gutenberg volunteer, http://digibooks.ibelgique.com

La Faute de l'Abb�� Mouret.
By ��mile Zola.

LIVRE PREMIER

I
La Teuse, en entrant, posa son balai et son plumeau contre l'autel. Elle s'��tait attard��e �� mettre en train la lessive du semestre. Elle traversa l'��glise, pour sonner l'Angelus, boitant davantage dans sa hate, bousculant les bancs. La corde, pr��s du confessionnal, tombait du plafond, nue, rap��e, termin��e par un gros noeud, que les mains avaient graiss��; et elle s'y pendit de toute sa masse, �� coups r��guliers, puis s'y abandonna, roulant dans ses jupes, le bonnet de travers, le sang crevant sa face large.
Apr��s avoir ramen�� son bonnet d'une l��g��re tape, essouffl��e, la Teuse revint donner un coup de balai devant l'autel. La poussi��re s'obstinait l��, chaque jour, entre les planches mal jointes de l'estrade. Le balai fouillait les coins avec un grondement irrit��. Elle enleva ensuite le tapis de la table, et se facha en constatant que la grande nappe sup��rieure, d��j�� repris��e en vingt endroits, avait un nouveau trou d'usure au beau milieu; on apercevait la seconde nappe, pli��e en deux, si ��minc��e, si claire elle-m��me, qu'elle laissait voir la pierre consacr��e, encadr��e dans l'autel de bois peint. Elle ��pousseta ces linges roussis par l'usage, promena vigoureusement le plumeau le long du gradin, contre lequel elle releva les cartons liturgiques. Puis, montant sur une chaise, elle d��barrassa la croix et deux des chandeliers de leurs housses de cotonnade jaune. Le cuivre ��tait piqu�� de taches ternes.
- Ah bien! murmura la Teuse �� demi-voix, ils ont joliment besoin d'un nettoyage! Je les passerai au tripoli.
Alors, courant sur une jambe, avec des d��hanchements et des secousses �� enfoncer les dalles, elle alla �� la sacristie chercher le Missel, qu'elle pla?a sur le pupitre, du c?t�� de l'��pire, sans l'ouvrir, la tranche tourn��e vers le milieu de l'autel. Et elle alluma les deux cierges. En emportant son balai, elle jeta un coup d'oeil autour d'elle, pour s'assurer que le m��nage du bon Dieu ��tait bien fait. L'��glise dormait; la corde seule, pr��s du confessionnal, se balan?ait encore, de la vo?te au pav��, d'un mouvement long et flexible.
L'abb�� Mouret venait de descendre �� la sacristie, une petite pi��ce froide, qui n'��tait s��par��e de la salle �� manger que par un corridor.
- Bonjour, monsieur le cur��, dit la Teuse en se d��barrassant. Ah! vous avez fait le paresseux, ce matin! Savez-vous qu'il est six heures un quart.
Et sans donner au jeune pr��tre qui souriait le temps de r��pondre:
- J'ai �� vous gronder, continua-t-elle. La nappe est encore trou��e. ?a n'a pas de bon sens! Nous n'en avons qu'une de rechange, et je me tue les yeux depuis trois jours �� la raccommoder... Vous laisserez le pauvre J��sus tout nu, si vous y allez de ce train.
L'abb�� Mouret souriait toujours. Il dit gaiement:
- J��sus n'a pas besoin de tant de linge, ma bonne Teuse. Il a toujours chaud, il est toujours royalement re?u, quand on l'aime bien.
Puis, se dirigeant vers une petite fontaine, il demanda:
- Est-ce que ma soeur est lev��e? Je ne l'ai pas vue.
- Il y a beau temps que mademoiselle D��sir��e est descendue, r��pondit la servante, agenouill��e devant un ancien buffet de cuisine, dans lequel ��taient serr��s les v��tements sacr��s. Elle est d��j�� �� ses poules et �� ses lapins... Elle attendait hier des poussins qui ne sont pas venus. Vous pensez quelle ��motion!
Elle s'interrompit, disant:
- La chasuble d'or, n'est-ce pas?
Le pr��tre, qui s'��tait lav�� les mains, recueilli, les l��vres balbutiant une pri��re, fit un signe de t��te affirmatif. La paroisse n'avait que trois chasubles, une violette, une noire et une d'��toffe d'or. Cette derni��re, servant
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 145
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.