Formules pour lesprit

Florentin Smarandache
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Project Gutenberg's Formules pour l'esprit, by Florentin Smarandache
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Title: Formules pour l'esprit
Author: Florentin Smarandache
Translator: Chantal Signoret
Release Date: December 4, 2006 [EBook #20013]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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POUR L'ESPRIT ***
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FLORENTIN SMARANDACHE
FORMULES POUR L'ESPRIT
Traduit du roumain
par
Chantal Signoret
de
l'Université de
Provence

1983
Editions Express
FES, MAROC
Titre original: FORMULE PENTRU SPIRIT
"État-de-moi."
Les poèmes d'Ovidiu Florentin[1], de sa plaquette. "Formules pour
l'esprit" (editura Litera, Bucuresti, 1981), "bleus comme l'heure et
tendres comme la timidité, assaillis de quiétude et vaincus d'appels"
--ainsi qu'il le déclare dans une ars poetica d'ouverture: "Avant le
propos"--, ayant quelques "vers herbeux, grandis dans le duvet ouaté
d'un songe", "au corps vert comme la vie, aux yeux bleus comme
l'espérance", "plus pure que la santé"--tel qu'il nous le confie, dans la
conclusion: "Au-delà du propos", avec des symboles heureusement
choisis auprès d'une onde distinctive du novecentisme
montal--ungarettienne, non assimilée intégralement, nous donnent,
toutefois, la certitude d'une voix lyrique, se trouvant, évidemment, en
un permanent _"état-de-moi"_--comme il nous le dit dans un titre qui se
veut une lyro-définition de l'esprit ("L'esprit est un état-de-moi")--voix
dont nous entendrons parler dans les saisons futures de la poésie
roumaine contemporaine, en aucun cas dans le registre des clameurs, de
mode passagère, mais, plutôt, psalmodiale. L'arc voltaïque des
existences d'Ovidiu Florentin se déploie entre _infini et
poème_--_l'infini et le poème_ illustrant la dichotomie optative: "Je vis
en de nombreux lieux, en plusieurs/lieux à la fois--et dans chaque / vers
je laisse seulement l'une de mes vies, rien / qu'une vie. // L'éloignement
sera mon tombeau, / et mon cercueil: l'infini!" (Avant le propos); "Le
temps se suspend à mon cou / telle une meule de pierre / ...// Mais je vis,
je vis jusque dans la rue / jusque dans la ville / jusque dans la chambre
où je travaille". (L'esprit est un état-de-moi). Remarquable est chez ce
poète l'acuité de la perception, bien entendu, transmise au récepteur par
une suite de métaphores révélatrices, par des syntagmes d'une véritable
force poétique: "Parmi l'herbe le temps joue / nu-pieds / ...// et les
questions déambulent, leurs langues tirées / comme vipères, prêtes à
mordre." (_Le rouge du sang s'écoule toujours en moi_); "Les maïs /

allument des fanals / sous leurs ailes.";
"Soutenues par leurs béquilles / les illusions cheminent, / à travers la
boue de la nuit / les étoiles marchent / en bottes." (_La lumière pèse
lourdement en veilleuse_); "Hélas, l'esprit / heurte le corps." (_Parc
sans amoureux_); "Air aux yeux de bronze"; "Guêpiers chtoniques / de
corydales ..."; "Je lis les rivières et les écris / avec des pierres"; "Il pleut
si longuement que croissent mousses et lichens /juste sur le coeur."
(_La vie, la pauvre, perd son temps_) etc.
La lecture fidèle des poèmes d'Ovidiu Florentin nous convainc que le
poète il atteint "de son front le chant du rossignol".
15 août 1982.
ION PACHIA TATOMIRESCU
[1] Nom de plume de Florentin Smarandache
AVANT LE PROPOS
Sur les cordes de la Langue de feu nous nous consumons pareils à une
guitare. Des lettres sonores dans les livres d'heures fleurissent, et nous
glissons vivants entre les hautes pages ...
Comme une armée, les chimères viennent à nous, domestique blessure
en notre âme fluide. Le sommeil se brise en doux éclats de rêve,
semblables aux bois sur la braise.
Nous dilatons le poème en symboles (et le resserrons), mais la
métaphore ouvre une fenêtre envahie de soleil. L'écriture couche sa vie
sur le papier;
idées qui la tètent comme on tète une mère,
images verticales--au
bord éclairées telles les firmes électriques, vers bleus comme l'heure et
tendres comme la timidité, assaillis de quiétude et vaincus d'appels,
avec de blancs murmures de sources ou de suie nocturne.

Comment rétablir mon origine, par de menues choses (souvent grandes)
à foison, quand tout ce que j'énonce me semble avoir été déjà dit par
d'autres?
Je vis en de nombreux lieux, en plusieurs lieux à la fois--et dans chaque
vers je laisse seulement l'une de mes vies, rien qu'une vie.
L'éloignement sera mon tombeau, et mon cercueil: l'infini!
Comme l'oiseau en vol tondons l'arc docile de la poésie! Et libérons sa
flèche vers la cible mouvante de l'Eternité!
CES NOIRS DÉPARTS DE MES PUPILLES
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