Essai sur la littérature merveilleuse des noirs, suivi de Contes indigènes de lOuest afr

François-Victor Équilbecq
Essai sur la littérature
merveilleuse des
by
François-Victor Équilbecq

The Project Gutenberg EBook of Essai sur la littérature merveilleuse
des
noirs, suivi de Contes indigènes de l'Ouest africain français - Tome
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Title: Essai sur la littérature merveilleuse des noirs, suivi de Contes
indigènes de l'Ouest africain français - Tome premier
Author: François-Victor Équilbecq
Release Date: March 24, 2005 [EBook #15458]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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LA LITTÉRATURE ***

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PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, VIe

ESSAI SUR LA LITTÉRATURE MERVEILLEUSE DES NOIRS
SUIVI DE CONTES INDIGÈNES DE L'OUEST-AFRICAIN
FRANÇAIS
PAR
F.V. EQUILBECQ ADMINISTRATEUR-ADJOINT DES COLONIES
TOME PREMIER
1913

À Monsieur Le Gouverneur CLOZEL
En témoignage de respectueuse reconnaissance.

PRÉFACE
Pour bien connaître une race humaine, pour apprécier sa mentalité,
pour dégager ses procédés de raisonnement, pour comprendre sa vie
intellectuelle et morale, il n'est rien de tel que d'étudier son folklore,
c'est-à-dire la littérature naïve et sans apprêts issue de l'âme populaire
et nous la livrant dans sa nudité primitive.
Aussi convient-il d'encourager tous ceux qui, appelés par leurs
fonctions à vivre au contact de populations aussi mal connues de nous
que le sont encore les Noirs de l'Afrique Occidentale, ont eu la patience

et le talent d'écouter parler les indigènes et de recueillir de leur bouche
les contes merveilleux ou légendaires, les fables d'animaux, les
apologues satiriques qui constituent le fond de la littérature orale de ces
peuplades privées de littérature écrite.
Par tout le continent africain, et notamment dans l'immense région qui
s'étend entre le Sahara et la forêt équatoriale et que nous appelons
communément le Soudan, cette littérature orale fleurit depuis des
siècles et elle a acquis, de génération en génération, une richesse et une
ampleur d'autant plus considérables que, sauf dans une minorité de
musulmans instruits et versés dans la langue arabe, aucune littérature
écrite n'est venue lui faire concurrence.
Un certain nombre de voyageurs, de missionnaires, de fonctionnaires et
d'officiers ont rapporté d'Afrique des contes, des fables et des légendes
et les ont publiés dans des ouvrages divers ou dans des articles de
revues. Mais ces publications ont le défaut d'être dispersées et par suite
peu accessibles à ceux que le folk-lore nègre intéresse plus
particulièrement. Les recueils proprement dits de contes soudanais sont
rares à l'heure actuelle, bien que l'éditeur Ernest Leroux nous ait dotés,
à cet égard, d'une bibliothèque renfermant des ouvrages aussi précieux
et intéressants que ceux de Bérenger-Féraud, de Ch. Monteil, de
Dupuis-Yakouba, de P. de Zeltner.
Grâce au concours bienveillant de M. le Gouverneur Clozel, que l'on
trouve toujours disposé à favoriser toutes les publications
d'ethnographie et de linguistique soudanaises, cette bibliothèque
s'enrichit aujourd'hui d'une nouvelle série, due à M. l'administrateur
Equilbecq, série dont le présent volume ne forme que le début et dont
l'importance ni l'intérêt n'échapperont à personne.
Les hasards de sa carrière ont promené M. Equilbecq du Sénégal au
Niger et des montagnes de la Guinée aux vallées marécageuses de la
Volta. Partout où il est passé, il s'est mis en relation avec les griots, qui
forment en quelque sorte la caste littéraire chez les populations du
Soudan, et il a collectionné toutes les histoires qu'il a pu se faire conter.
Sa moisson a été fort riche et se trouve être fort variée. Mais il ne s'est
pas contenté de moissonner: il a voulu tirer parti de sa récolte et il nous

présente aujourd'hui une étude d'ensemble sur la littérature populaire du
Soudan que tout le monde lira avec le plus vif intérêt et que les
folkloristes en particulier salueront avec le plus vif plaisir.
Les deux principaux mérites de son travail, à mon avis, se résument en
ceci: d'une part la multiplicité et la variété des contes publiés, d'autre
part les considérations générales dont il fait précéder sa publication et
qui l'éclairent d'un jour tout spécial.
Je suis persuadé que son ouvrage rencontrera le succès auquel il a droit:
les spécialistes, comme je l'indiquais à l'instant, y trouveront matière à
compléter leurs connaissances et sans doute à découvrir des aperçus
nouveaux; la masse du public, elle aussi, voudra lire ce livre et ceux qui
le suivront, car, aujourd'hui comme au temps de La Fontaine, nous
aimons tous et toujours à nous faire conter l'histoire de Peau d'Ane;
notre plaisir se double même d'une piquante sensation de curiosité
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