Delphine

Madame de Stael
Delphine, by Madame de Stael

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Title: Delphine
Author: Madame de Stael
Release Date: April, 2005 [EBook #7812] [This file was first posted on
May 19, 2003]
Edition: 10

Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK, DELPHINE
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DELPHINE,
PAR
MME LA BARONNE DE STAËL;

ÉDITION REVUE ET CORRIGÉE,
TERMINÉE PAR UN NOUVEAU DÉNOUEMENT, ET PRÉCÉDÉE
DE RÉFLEXIONS SUR LE BUT MORAL DE L'OUVRAGE.
Un homme doit savoir braver l'opinion, une femme s'y soumettre.
Mélanges, de Mme Necker.

A PARIS, A STRASBOURG et à LONDRES, même Maison de
commerce.
1820.

AVERTISSEMENT
DE L'AUTEUR,
POUR CETTE NOUVELLE ÉDITION.
Il y a plusieurs changemens dans cette édition, mais le plus important
de tous, c'est la conclusion, qui est entièrement nouvelle. Je me suis
rendue aux observations qui m'ont été faites sur le dénoûment qui
existoit d'abord. On m'a dit qu'il rappeloit les événemens de la
révolution, au milieu d'une situation tout idéale. On m'a dit que ce
dénoûment n'étoit pas l'effet immédiat des caractères, et qu'il ôtoit au
roman de Delphine le mérite qu'il a peut-être de ne contenir que des
circonstances amenées par les sentimens, et qui ne peuvent être
considérées comme l'effet du hasard. Ces réflexions m'ont convaincue;
et quoiqu'il ne soit pas dans les usages de l'amour-propre de faire une si
grande concession à la critique, Delphine est réimprimée dans cette
édition avec un dénoûment entièrement nouveau, et je prie les écrivains
anglois et allemands qui ont bien voulu traduire ce roman dans leur
langue, d'adopter, pour la traduction, le changement que j'ai fait dans
l'original.
Cependant, comme je crois que l'ancien dénoûment de Delphine avoit
un avantage, celui de retracer avec quelque force les circonstances
déchirantes qui accompagnent la mort de ceux qu'on fait périr pour des
opinions politiques, j'ai conservé ce morceau dans une anecdote
nouvelle intitulée Charles et Pauline [Cette nouvelle ne s'est point
trouvée dans les manuscrits de ma mère; et j'ai même tout lieu de croire
qu'elle n'a jamais été achevée. (Note de l'Éditeur.)], qui se trouve aussi
dans cette édition; enfin j'y ai de plus ajouté quelques réflexions sur le
but moral de Delphine.
QUELQUES RÉFLEXIONS SUR LE BUT MORAL DE DELPHINE.
Ce n'est point une apologie de Delphine que je veux écrire, il faut qu'un
livre se défende lui-même: on est souvent injuste pour les personnes, on

ne l'est jamais à la longue pour les ouvrages. La calomnie défigure à
son gré les opinions et les sentimens qui composent l'existence privée
d'une femme, et peut ainsi remplir d'amertume une vie sans défense;
mais les écrits étant aussi publics que les critiques dont ils deviennent
l'objet, le combat est moins inégal; et je crois fermement que ni la
bienveillance ni la haine n'ont jamais fait le sort d'un ouvrage: le cercle
de la faveur ou de la défaveur est si petit, en comparaison de
l'imposante impartialité du temps et de la justice éclairée des hommes
livrés à leurs impressions naturelles! Mais il m'a semblé qu'en montrant
le but que je m'étois proposé dans Delphine, je pourrois présenter
quelques réflexions utiles sur la véritable moralité des actions humaines
et les jugemens que la société porte sur ces actions. Cette espérance m'a
déterminée à traiter ce sujet.
C'est une question intéressante à se proposer que de savoir pourquoi la
société en général est infiniment plus sévère pour les fautes qui tiennent
à une trop grande indépendance de caractère, à des qualités trop peu
mesurées, à une âme trop susceptible d'enthousiasme, que pour les torts
de personnalité, de sécheresse et de dissimulation. Puisque la société
est ainsi, il faut en chercher la cause; et sans se perdre en déclamations
contre l'injustice des hommes, examiner par quelle association d'idées
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